Comme vous le savez, nous passons l'été en compagnie de Lana Turner dont nous revisitons la filmographie par l'intermédiaire du Quizz estival : chaque lundi, un chef d'œuvre de la divine blonde à retrouver grâce à trois captures d'écran.
Identifié dès lundi, le film vous rapporte 3 points, 2 le mercredi grâce aux indices et enfin 1 le vendredi. En fin d'été, nous faisons les comptes et couronnons le vainqueur.
La semaine dernière, c'est "Peyton Place", alias" Les plaisirs de l'Enfer" de 1957 qui attendait d'être découvert, ce qui fut fait en moins de temps qu'il ne faut pour dire "L'hypocrisie, c'est très mal" par Chipie IV, seule, impériale, sans appel.
Cette semaine le compte est donc facile à faire : Chipie IV, 6 points, Nina, toujours 12 points et le reste de l'univers rien. Mais l'été est loin d'être terminé.
L'épopée "Peyton place" mériterait à elle-seule une belle histoire du weekend : d'abord un best-seller, écrit par Grace Metalious et publié en 1956, adapté l'année d'après par Hollywood dans une version très édulcorée, puis une suite, "Return to Peyton Place", alias "Les lauriers sont coupés", adaptée elle-aussi au cinéma en 1961, puis une série tv de 1964 à 1969, considérée à juste titre comme le premier soap opera, et encore une série tv dans les années 70, mais aussi des téléfilms et enfin une série de 9 livres plus du tout écrits par Grace Metalious.
"Peyton place" fut donc pendant presque 30 ans une gentille entreprise, qui rendit son auteur très riche, ce dont elle ne profita que peu de temps puisque pauvre à 29 ans et richissime à 31, Grace Metalious mourut d'une cirrhose en 1964 à l'âge de 39 ans, criblée de dettes.
Et on peut encore aujourd'hui être assez stupéfait devant le triomphe de ce roman (et ses multiples déclinaisons) dont l'intrigue repose sur l'inceste, le meurtre et l'avortement. Mais ce qui explique sans doute justement son succès.
En 1957, lorsqu'on annonça que "Peyton Place" allait devenir un film, produit par Jerry Wald, l'homme derrière la moitié de la carrière de Joan Crawford après son départ de la MGM, il aurait été fou d'y refuser le moindre rôle. Lana Turner dut à peine être convaincue d'accepter celui de Constance MacKenzie, qui, pour la première fois, lui fit incarner une mère, d'une adolescente de surcroit.
Moins blonde car nécessaire moins glamour (Constance MacKenzie n'est pas Diane de Poitier mais la propriétaire d'une boutique de vêtements dans une petite ville de Nouvelle Angleterre), Lana trouva cependant une garde-robe à la hauteur de son statut, qui était simplement très raisonnable au niveau du décolleté.
Succès du film et nouvelle carrière pour Lana : elle sera pendant 10 ans abonnée aux rôles de mères un rien dénaturées ou dépassées, mais toujours aimantes, alors que dans la vraie vie, sa fille poignardait à mort son amant violent, mais comme personne ne l'ignore. Elle ne sera pas de la suite et c'est finalement cela la nouvelle la plus triste de ce billet. Mais Eleanor Parker, qui la remplacera, lui dit encore merci.
Puisqu'il pleut encore et toujours, "Peyton place", les films comme les séries offrent une possibilité intéressante d'occuper son temps et même de se livrer à un des ces "drinking games" qui sont toujours très amusants.
Un verre dès qu'on reconnait un visage connu. Et ils sont très nombreux donc prévoyez le bar de circonstance. Et une bouteille si on reconnait Gena Rowlands en attente de canonisation ou Richard Dreyfuss. Il faut au moins cela.
Mais voilà déjà le Quizz numéro 6 aussi soyons sérieux :
Mais oui ! Je vois très bien de quoi il est question ! A vos cellules grises !
1 commentaire:
L'Américaine et l'amour, Bachelor in paradise...
Enregistrer un commentaire