vendredi 13 août 2021

Et maintenant dansons !


Nous n'avons normalement pas à le préciser si vous nous suivez régulièrement : la célébrité d'une chanson ne s'est jamais uniquement mesurée au nombre de 45 tours vendus mais à la quantité de versions instrumentales qu'elle a entrainé, particulièrement dans les années 60 et 70. Dans le cas de "Chariot", la chose est encore plus pertinente puisque le titre est déjà à l'origine un instrumental et à partir de 1963, tous les orchestres vont proposer leur interprétation, enfin ceux qui subsistent en ce début de décennie. 

Le John Warren orchestra, qui n'a pas particulièrement marqué les annales de la musique, tient cependant une place à part dans nos coeurs puisqu'il s'est pendant 10 ans spécialisé dans la ballroom, c'est à dire les disques pour accompagner les danses de salon. Carrément. Ce qui explique cette version un rien mambo et un chouia cha cha, relativement irrésistible. 


Dans un genre same same but différent, la saga de la semaine nous conduit enfin à dire quelques mots des Hollyridge Strings, formation fantôme composée de musiciens de studio lancée par Capitol records à partir de 1964 (décidément) et qui n'avait qu'une ambition : séduire des acheteurs un peu âgés, potentiellement effrayés par l'aspect "sauvage" de tous ces anglais débarquant aux USA mais cependant attendris par la maîtrise mélodique des Beatles par exemple. 

Les disques des Hollyridge Strings vont donc proposer des versions fortement easy listening des tubes "British invasion" et ils vont rencontrer un succès fou, à tel point que tous les studios vont à leur tour lancer leurs propres orchestres de violons : les Castaway Strings, les Sunset strings, les Fabulous Strings et bien entendu les 101 Strings orchestra qui vendirent plus de 50 millions d'albums en 20 ans d'existence. 

Version française, italienne, américaine, instrumentale, pour garçons ou pour filles, "Chariot" disparut un peu dans les années 70 pour revenir en force dans les années 80 : ce sera par exemple un tube phénoménal pour la chanteuse hollandaise José en 1982 qui remettra "Chariot" en tête des hit-parade néerlandais et belges et conduira même à une collaboration avec Peggy March en 2013 pour le 50e anniversaire de la sortie de son unique succès. 


Et vous le voyez sans doute arriver depuis lundi, il est évident que cette semaine "Chariot" ne pouvait que s'achever par une réponse ferme à la question qui nous taraude : mais qui devons-nous finalement suivre, en chariot, à pieds, en voiture, jusqu'au bout de la plaine et par delà les montagnes ?

Réponse en 1992 : Lui ! Tout simplement ! Car il n'est qu'Amour ! 


Nous ne pouvons garantir à 100% que c'est ce qu'avaient en tête Franck Pourcel et Paul Mauriat en composant cet hymne à l'abandon de soi. Il ne vous reste plus qu'à allumer un cierge et télécharger tout ce que nous avons pu écouter depuis lundi. 









Et pour cela, vous savez normalement comment faire.  

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