vendredi 29 juillet 2022

Zarah Leander était l'invitée de la semaine...


 


















Oui mais voilà, c'est fini. En tout cas c'était vraiment wunderbar de sa part d'avoir accepté de passer cette semaine en notre compagnie et de trouver 5 jours dans son emploi du temps surchargé. 

Elle est de plus ravie de savoir qu'elle sera remplacée dès lundi par Michael Caine. Rien à voir donc. Inutile de vous dire qu'il y aura du costume bien coupé et des lunettes de taille certaine. 



Nous sommes vendredi : sortons dîner.


 








Et si en plus le restaurant fait hôtel, soyons fous : restons dormir ! 

Et maintenant chantons !


Alors que vous trépignez peut-être (ou peut-être pas du tout) à l'idée que nous sommes vendredi et que vous allez pouvoir enfin télécharger ce que nous avons écouté et parfois regardé depuis lundi, achevons cette saga "Bei mir bist du schön" par ce qui nous a manqué depuis le premier épisode, et ce sont déjà, des messieurs, annonçant à leur tour à l'élue de leur coeur qu'elle est formidable. C'est chose faite avec les Crew Cuts, sur lesquels nous vous disions tout ou presque ici, en juillet 2018. 

Depuis les années 60, la carrière de "Bei mir bist du schön" se cantonnant aux groupes vocaux féminins ayant vaguement en ligne de mire les Andrews Sisters (jetez un oeil sur Youtube, c'est saisissant), à l'image, récente, des Puppini Sisters ou des Swing Sisters ou des Airlettes ou des Girls from Mars, et à quelques formations "jazz manouche", ce qui ne veut pas dire qu'on joue de la contrebasse dans une caravane, nous vous épargnerons les solos de clarinette et les trilles en harmonie.

Par contre, nous ne pouvons vous laisser sans une version mambo-cha cha cha de notre titre de la semaine, qui plus est interprété par la jeune alors et déjà irremplaçable Dorothy Loudon, entrée en 2010 dans notre petit Panthéon du rire, et c'était ici


Comme pourrait le dire certaine personne partageant aujourd'hui et légalement notre existence : "C'est bien gentil mais est-ce qu'il y a des gens qui ne sont pas morts qui chantent encore cette vieillerie ?". La réponse est oui, et elle nous vient d'Israël, qui est une façon assez suave de boucler la boucle si vous voulez notre avis. 


Place à présent au bonheur sans fin et aux perles musicales tant attendues, et vous êtes gâtés cette semaine puisqu'il y en a 15. 








Et pour atteindre la félicité, normalement, vous savez comment faire. 

Soyons Plastique !


 

Le trio du jour.




 








Parce qu'à trois, c'est aussi bien qu'à deux, sinon mieux, Soyons-Suave est heureux de vous offrir la preuve qu'on peut avoir une carrière après avoir déjà eu une carrière. 

Pendant ce temps, sur une plage...


 

Zarah Leander est l'invitée de la semaine


 


















Et elle vous dit bonjour ! 

jeudi 28 juillet 2022

Zarah Leander est l'invitée de la semaine


 


















Et elle vous dit bonsoir. Et à demain. 

Nous sommes jeudi : sortons dîner.


 








Et si en plus le restaurant fait hôtel, soyons fous : restons dormir ! 

Et maintenant chantons !


Succès mondial des années 1938 et 1939, il était logique que la chanson de la semaine, "Bei mir bist du schön", cesse à un moment de fasciner les foules et c'est exactement ce qui se produisit dans l'intégralité des années 40 au cours desquelles on ne repère qu'un ou deux enregistrements du titre. Mais la guerre était finie, on pouvait donc passer à autre chose. En 1946 par exemple, la mode est clairement aux crooners, Perry Como et Frank Sinatra. En France, on voit la vie en rose avec Edith Piaf et on puffe avec Fernandel et Bourvil. Bref s'en est fini des cours de langues.

13 ou 14 années s'étant écoulées, au début des années 50, la chanson va commencer à revêtir un certain vernis rétro, qui ne sera rien en comparaison avec les années 60 où soudain, il redevient hip de chanter "Bei mir bist du schön". D'autant qu'on voit également refleurir un certain goût pour les groupes vocaux, si possibles familiaux. Et c'est une vague de soeurs chantantes qui se souviennent soudain des Andrews Sisters. Illustrations ! 



Les Lennon Sisters, les Clark Sisters, June Christy en ouverture de ce billet (peut-être notre version préférée) ou l'inusable Warren Kime : dans les années 60, "Bei mir bist du schön" se met à groover et devient presque soul lorsque nos soeurs chéries des années 70, les 4 Pointers, ont droit à un cours de la part de Patti Andews sur la meilleure façon d'interpréter la chose. 

Souvenons-nous qu'à leurs débuts, les Pointers Sisters vont déchaîner San Francisco d'où elles sont originaires en proposant un mélange inédit de soul et de retro, s'habillant dans les magasins de seconde main pour interpréter du Isaac Hays ou du Stevie Wonder. Donnant l'impression de sortir de Harlem dans les années 30, elles vont devenir le groupe vocal le plus excitant qu'on ait vu depuis des lustres. 

Et si "Bei mir bist du schön" arrive à 4mn et 20s dans la vidéo ci-dessous, il serait vraiment dommage de vous priver de "Little Pony", live. Une merveille. 

C'est l'été : partons pour Hawaii !


 


















Et économisons 11 692 km (environ). 

Le trio du jour.




 












Parce qu'à trois, c'est encore mieux qu'à deux sinon mieux : Soyons-Suave est heureux de vous offrir trois salades fraîcheur. 

Pendant ce temps, sur une plage...


 

Soyons Plastique !


 

Zarah Leander est l'invitée de la semaine


 


















Et elle vous dit bonjour ! 

mercredi 27 juillet 2022

Zarah Leander est l'invitée de la semaine


 


















Et elle vous dit bonsoir. Et à demain. 

Nous sommes mercredi : sortons dîner !


 








Et si en plus le restaurant fait hôtel, soyons fous : restons dormir ! 

Et maintenant chantons !


Si nous observons la carrière de "Bei mir bist du schön" avec un peu de distance, n'est-il pas étonnant qu'en 1938, la chanson de l'année ait proposé un refrain en allemand, qui plus est associé à une déclaration d'amour ? Car c'est exactement ce que raconte ce titre, de façon encore plus claire, interprétée dès 1938, par Leo Marjane, sur des paroles de Jacques Larue, alias le roi des adaptations, qui nous laisse ici un peu perplexes.

Ils s'aiment, ils ne parlent pas la même langue, aussi elle lui déclare sa flamme de façon à ce qu'il puisse la comprendre : "Bei mir bist du schön". Leo aime donc un allemand. Mais elle ajoute qu'elle ne connait pas de plus beau poème que cette phrase de son pays : "Bei mir bist du schön". Leo est donc allemande ? 

Tournons-nous, pour en savoir plus, vers Rika Zarai, qu'on imagine un peu moins aimer un berlinois (mais après tout, qu'en savons-nous ?), et qu'on peut supposer faire ici allusion aux origines yiddish de la chanson.


"Bei mir bist du schön" serait donc une déclaration d'amour à un monsieur originaire d'Europe centrale. Mais Annie Cordy nous confirme-t-elle cette hypothèse ? 


Hélas hélas hélas, trois fois hélas, Annie chante en anglais et ne fait donc que proclamer qu'elle est polyglotte et que l'allemand est la meilleure façon de déclarer son amour, quant elle aurait pu choisir "bella bella" si elle avait été italienne. Ce qui n'est pas plus clair si vous voulez notre avis. 

Chantée dans toutes les langues, et ce juste avant la deuxième guerre mondiale, "Bei mir bist du schön" va permettre à la planète de connaître au moins un adjektiv en allemand, qu'il sera néanmoins difficile de placer dans une conversation, à moins d'être tenté par un peu de collaboration, une fois l'Europe occupée par les Nazis. 

Et il se trouve qu'en Allemagne, la chanson ne va connaître aucune carrière, interdite de diffusion dès lors que Goebbels décidera de proscrire tout ce qui pouvait provenir d'artistes juifs. Mais devant le succès phénoménal et international du titre, une version sera enregistrée en changeant les paroles originales et en la transformant en hymne antibolchévique, interprété en anglais par le groupe swing nazi (si si) Charlie and his orchestra.  


Enregistrée uniquement à partir de 1946, comme ci-dessus par Margot Friedländer, la chanteuse, pas la survivante de l'Holocauste, "Bei mir bist du schön" va enfin se répandre en Allemagne, en anglais. Mais c'était déjà un peu tard. 

Puisque dès 1938, une étoile suédoise qui allait bientôt devenir une étoile berlinoise l'avait ajoutée à son répertoire et avait ainsi permis à la chanson de remonter jusqu'à Berlin. Ne parlons-nous pas de Zarah Leander ? Mais si. Comme c'est étrange...

C'est mercredi : vite un clown !


 


















Mais non les enfants, ça ne fait pas peur.

Le trio du jour



 











Parce qu'à trois, c'est aussi bien qu'à deux, sinon mieux : Soyons-Suave est heureux de vous offrir trois Wunderbar. 

Soyons Plastique !


 

Pendant ce temps, sur une plage...


 

Zarah Leander est l'invitée de la semaine


Et elle vous dit bonjour ! 

mardi 26 juillet 2022

Zarah Leander est l'invitée de la semaine


 


















Et elle vous dit bonsoir. Et à demain. 

Nous sommes mardi : sortons dîner !



Et si en plus le restaurant fait hôtel, soyons fous : restons dormir ! 

Et maintenant chantons !




L'histoire de la chanson "Bei mir bist du schon" mériterait aisément qu'on lui consacre un livre, mais peut-être lui a-t-on déjà consacré un ouvrage, tant elle est rocambolesque, enthousiasmante, mais également mystérieuse. Une chose en tout cas est certaine : elle fut composée en 1932 par Sholom Secunda pour la musique et Jacob Jacobs pour les paroles, pour une opérette yiddish appelée "I would if I could" qui se joua une saison à Brooklyn et qui en fit un air relativement populaire dans la communauté juive. 

D'ailleurs la chanson porte à l'origine le titre de "Bay mir bistu sheyn", et ne fut pas enregistrée puisqu'elle n'était qu'un des nombreux morceaux écrits pour la dite opérette, parmi des dizaines d'autres opérettes animant le circuit des théâtres yiddish de New-York. (A ce titre, la vidéo qui ouvre ce billet est la recréation de la chanson originale effectuée en 2001 à Prague). Ses compositeurs, par ailleurs très prolifiques, n'eurent que bien plus tard la confirmation qu'ils avaient donné naissance au plus gros succès sorti des théâtres juifs. Au départ ce n'était qu'une chanson parmi d'autres, dont ils cédèrent les droits à un éditeur pour 30 dollars, à se partager, ce qui est encore plus savoureux. 

Anticipons immédiatement ce qui serait la fin parfaite d'une belle histoire du weekend : au début des années 60, Secunda et Jacobs récupérèrent enfin les droits de leur composition, devenue entre temps un tube planétaire. Ils en sont propriétaires, enfin leurs héritiers, jusqu'en 2030. Donc finalement, les choses se terminèrent presque bien. Disons qu'au lieu d'empêcher des millions, ils reçurent et reçoivent encore chaque année, des centaines de milliers de dollars. 


Et maintenant accrochons-nous à notre fauteuil. Ce qu'il s'est réellement produit entre la vente des droits de "Bay mir bistu sheyn" par Secundo et Jacobs et l'enregistrement par les Andrews Sisters de "Bei mir bist du schön" ou "Bei mir bist du schoen" en novembre 1937 est loin d'être clair et il existe au moins trois versions de l'histoire, quand, par ailleurs, il existe deux versions des conditions qui amenèrent Secundo et Jacobs à écrire leur futur succès et que se disputent les deux familles. 

Faisons simple et synthétisons : persuadés que la mélodie avait un fort potentiel mais qu'il fallait des paroles en anglais, les frères Kammen, désormais propriétaires des droits de la chanson, la confièrent au parolier Sammy Cahn (des centaines de tubes et 4 oscars) et à son partenaire Saul Chaplin qui la rendirent moins "folklorique" et surtout plus swing. Ils ne conservèrent que le titre, enfin dans l'esprit, ce qui était plutôt culotté puisque nombreux furent les américains qui, après l'avoir entendu à la radio, se précipitèrent dans le premier magasin de disques afin d'acheter "My beer, mister Shane". 

En tout cas, enregistré par les Andrews Sisters qui n'étaient alors personne en novembre 1937, dès le mois de décembre 37, la chanson était la deuxième la plus vendue aux USA et la 3e la plus jouée. Et en janvier 1938, elle devenait le titre qui se vend plus vite "qu'un cachet d'aspirine dans une convention de la Légion Etrangère" comme l'écrivait finement la presse. Elle avait été enregistrée par Ella, Benny Goodman, Guy Lombardo. Quant aux soeurs Andrews, en 6 semaines, leur cachet était passé de 200 dollars la prestation à 650, une somme énorme. 


Mais la version yiddish dans tout ça ? Forcément, face au phénomène "Bei mir bist du schoen", elle devint légèrement secondaire, sauf dans le répertoire des "Yiddish queens", alias les Barry Sisters, qui la revisitèrent régulièrement au cours de leur longue carrière. 

Et, anecdote irrésistible : les Barry Sisters débutèrent leur ascension vers la gloire grâce à une émission de radio, "Yiddish melodies in swing", propulsée sur les ondes grâce au succès de l'enregistrement des Andrews sisters.  Car il y eut une vague swing yiddish à New York au début des années 40. On l'oublie. C'est regrettable. La vie parfois...




C'est l'été : partons pour Hawaii !


 


















Et économisons 11 692 km (environ). Et juste pour le plaisir : 



Le trio du jour.




Parce qu'à trois, c'est aussi bien qu'à deux, sinon mieux, Soyons-Suave est heureux de vous offrir trois Zarah parfaitement chapeautées. 

Pendant ce temps, sur une plage...


 

Soyons plastique !


 

Zarah Leander est l'invitée de la semaine


 


















Et elle vous dit bonjour !

lundi 25 juillet 2022

Zarah Leander est l'invitée de la semaine...


Et elle vous dit bonsoir. Et à demain. 

Le Quizz de l'été volume 3


Nous n'en sommes qu'à notre deuxième semaine de Quizz et déjà le suspense est à son comble puisque c'est Nina, avec sa retenue habituelle, qui remporte les 3 points, en démasquant le film de Rob Reiner de 1990, qui ne fit rien pour la carrière de Lauren mais lança définitivement celle de Kathy Bates en lui offrant un Oscar, "Misery" bien entendu. 

Petit point habituel : nous avons donc depuis la semaine dernière Nina 3 points, Gatsby, 3 points, le reste du monde zéro. 




















Comme personne ne l'ignore, "Misery" est adapté d'un roman de Stephen King paru à peine trois ans auparavant et sa transposition au cinéma permit à son personnage principal, la très dérangée et agile avec une masse Annie Wilkes d'entrer aussitôt dans la très sélect liste des plus grands méchants du cinéma. 

Lauren y joue l'agent littéraire de James Caan, elle n'a que trois scènes, ce qui est assez logique puisqu'elle ne porte que trois tenues dans le film. Mais c'est peut-être l'inverse qui fait plus de sens. 





 







Si "Misery" est presque instantanément devenu un classique, c'est aussi une source d'inspiration inépuisable pour les apprentis affichistes et les grands maitres des affiches revisitées. 

Nous savons que nous ne sommes pas encore le weekend, loin de là, mais voyons-y une idée collection plutôt sympathique, si vous n'aimez pas les murs blancs et adorez les machines à écrire. 





















Mais voilà que sonne déjà l'heure du nouveau quizz, du nouveau film mettant en scène Lauren Bacall donc, et que nous vous proposons d'identifier en trois captures d'écran google-image safe. 

Rappelons qu'on ne mitraille pas et qu'il est toujours élégant d'être clair. 













Ah oui. Cela nous revient maintenant. Pas vous ? A vos cellules grises !