vendredi 20 août 2021

Et maintenant chantons !


Nous frétillons toujours un peu lorsqu'arrive vendredi et le 5e et dernier épisode de notre saga musicale hebdomadaire puisque c'est normalement le jour où nous proposons les choses les plus improbables et/ou surprenantes de la semaine. Et ce soir, nous vous livrons deux versions qui ne sont pas loin d'avoir notre préférence et vous offrons trois amies : Georgia Gibbs et Lois et Andrea, alias les deux Caravelles. 

Formidable vocaliste des années 50, très grande voix capable de décoller le papier peint mais également parfaite dans les ballades, Georgia Gibbs, comme Henri René, fut inspirée d'abandonner son véritable nom, dans son cas Frieda Lipschitz, bien moins sexy sur une pochette d'album ou sur une étiquette dans un jukebox. 

Elle connut une carrière fort décente entre 1950 et 1966, date de son dernier album et d'un mariage heureux qui l'entraîna définitivement loin des studios. Et ce que nous adorons à propos de Georgia, en plus de son organe et de son swing contagieux, c'est l'inimitié qu'elle suscita chez Lavern Baker, figure du Rn'B dans les années 50 et pionnière du rock dont Georgia reprit souvent les titres pour en faire des succès mainstream (whitewashing évoqué la semaine dernière). Contractant une assurance vie avant un vol pour une tournée en Australie, Lavern nomma Georgia comme bénéficiaire au cas où il lui arriverait quelque chose, ajoutant "Si je meurs, la pauvre Georgia va se retrouver au chômage !".






































































Georgia Gibbs fut finalement heureuse avec sa reprise de "I don't care..." puisque son titre fut sa première chanson classée dans les hit-parade, elle en aura tout de même une quarantaine en 15 ans de carrière. 

A l'inverse, la chanson ne fit pas grand chose pour Les caravelles, notre sympathique duo de secrétaires londoniennes qui, au début des années 60, connut un succès surprise en susurrant, mais en harmonie, des reprises qui affolèrent non seulement les britanniques mais également les allemands qui leur offrirent à partir de 1965 une terre d'asile et une jolie fin de carrière.  

Nous le répétons, puisque nous vous les avons déjà présentées ici l'année dernière, The Caravelles sont un enchantement qui accompagnera n'importe quelle activité domestique ou long voyage en voiture. L'intégralité de leur œuvre est disponible en CD. 




Avec un brin d'autosatisfaction, terminons par un "c'était chouette" et la fierté d'avoir pu vous proposer une semaine de "I don't care..." ce qui n'était pas gagné au départ. Et avant de vous proposer de télécharger tout ce que nous avons écouté depuis lundi, un dernier rappel : la formule correcte est "I don't care if the sun doesn't shine". 

Ces artistes, toujours prêts à prendre n'importe quelle liberté...









Et pour télécharger tout ceci au format zip, ne sauriez-vous pas comment faire ? 

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