jeudi 24 décembre 2020

Pour le plaisir



Soyons-Suave est heureux de vous offrir une hotte bien fournie. Nous vous souhaitons le plus suave des réveillons et un très joyeux Noël. Nous vous embrassons. 

Entre nous...


 



















Nous sommes vraiment navrés de ne faire encore une fois qu'un passage éclair sur nos propres pages mais à priori c'est la dernier. Avant un retour à la normale s'entend... 

Et puis comment résister à la tentation d'une salve. Illustrations : 

























Finalement, c'est 17 fois Cécile Cassard un jeudi. 

La question suave du jour : elle est où, la compilation de Noël 2020 ?


 


















Suaves visiteurs, partant du principe qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire et prenant conscience qu'il était réellement impossible de ne pas venir, comme chaque année, vous apporter même tardivement votre lot de chants de Noël sans lesquels un réveillon ne saurait être suave, nous voilà, dans une phrase qui d'ailleurs n'en finit pas aussi ajoutons vite un point. 

Et comme l'esprit du petit Jésus plane sur nous, nous ne sommes pas peu fiers et sommes encore plus heureux de vous annoncer que nous sommes enfin installés, câblés, connectés, sans quoi évidemment ce billet n'aurait aucune raison d'être. 

Alors bien sûr, il reste nos amis les cartons qui vont réveillonner avec nous, des archives rangées on ne sait où et des choses dans lesquelles il est toujours joyeux de se prendre les pieds mais de tout cela en ce 24 décembre moquons-nous, puisque c'est Noël. 


















La vraie et seule question en ce jour demeure : mais à quoi ressemble la compilation 2020 et est-elle aussi fabuleuse que les précédentes, étant données les circonstances ? Et par circonstances, nous parlons bien sûr de notre déménagement / emménagement qui est la seule qui importe depuis trois mois... Oui, ce fut long mais c'est fini. S'est-il d'ailleurs passé quelque chose d'autre ? 

Eh bien, pour la tester depuis hier, elle est tout autant formidable que ses petites sœurs, renouvelant le même miracle depuis 10 ans qui consiste à ne vous proposer que de suaves petites choses jamais encore mises à votre disposition. Nous avons failli écrire "neuves" mais ce serait exagéré étant donné que la plus récente doit déjà avoir 15 ans. 

Il y a bien sûr des amis que l'on prend plaisir à retrouver chaque année, de charmants nouveaux venus, des twists inattendus de classiques, un âne italien et des eskimos. Non, franchement, c'est une excellente cuvée. 


Notons tout de même une forte tendance espagnole cette année, une touche hexagonale incontournable et de blondes déesses dont les photos seules crient "Noël". 



























Et si nous ajoutons qu'il y a même Nancy Sinatra et nos choristes allemands favoris, alors nous savons que c'est vraiment Noël. Et largement le temps de partager avec vous ce nouvel opus. 15 nouvelles boules à accrocher dans le sapin. Vous verrez, elles ne cassent pas et sont réutilisables chaque année. C'est pratique, c'est économique, donc c'est suave. 

1. Eurythmics - Winter Wonderland
2. The New Christy Minstrels  -  We Need A Little Christmas
3. Adam Faith - Lonely Pup In a Christmas Shop
4. Jo Stafford - The Christmas Blues
5. Alma Cogan - Never Do A Tango With An Eskimo
6. Lou Monte - Dominick The Donkey
7. Los Tres Sudamericanos - Rodolfo El Reno
8. Eydie Gorme - Blanca Navidad
9. Judy Holliday - It Must Be Christmas
10. Living Voices - A Holly Jolly Christmas
11. Gunter Kallmann Choir - Where did my Snowman go
12. Patti Page - Pretty Snowflakes
13. Jacques Helian - Le bonhomme de neige
14. Tammy Wynette - Count Your Blessings Instead Of Sheep
15. Nancy Sinatra - We Need a Little Christmas









Et pour télécharger ce qui est encore mieux qu'une dinde au format zip, vous savez comment faire. 

Le Brushing du jour.














Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette mille quarante septième édition spéciale sapin, The Lady Bunny présente le modèle intitulé "Madame Claus" 

mercredi 25 novembre 2020

Pour le plaisir.



Soyons-Suave est heureux de vous offrir un lieu autrefois aéré et harmonieusement décoré. Allez, plus que 15 jours...  

L'Instant Grrr


 

Et maintenant chantons !


C'est un peu l'hystérie chez les dalidaphiles depuis qu'on a appris que "Dans la ville endormie" figurerait sur la BO du prochain James Bond. 1968. Musique de William Sheller. Et si tout cela était finalement totalement normal... 

La photo mystère du mercredi.












Ne nous demandez pas ce qu'il se passe dans cette image, nous n'en avons pas la moindre idée.  

La question suave du jour : que se passe-t-il si je manque le catéchisme et l'office de dimanche ?






 








Eh bien il y a de grandes chances pour que je reçoive une carte de la part d'un de mes petits camarades quelque peu délateur. 

La honte donc. 

Mais avant de poursuivre, une retouche maquillage...


 

C'est mercredi : soyons LGBT !

Chaque mercredi, Soyons-Suave propose une tribune aux minorités opprimées, puisque la suavitude passe aussi par le respect et la compréhension. Quelqu'un a dit : "Il faut commencer par s'aimer pour pouvoir aimer les autres", ajoutons "Il faut reconnaître la suavité de l'autre avant de s'attaquer à la sienne". 

C'est donc avec fierté que nous vous offrons un roman lesbien, une moustache et un instant transgenre.





































































Le Brushing du jour.




















Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette mille quarante sixième édition, Pam Grier présente le modèle intitulé "Posez immédiatement ce peigne où ça va très mal se terminer". 

samedi 31 octobre 2020

Une caresse avant de se quitter


 



















C'était le 130e numéro de "Soyons-Suave Weekend et ce fut, une fois encore, un plaisir. 

Nous vous engageons cependant à ne pas prendre de mauvaises habitudes, nous vous rappelons que nous publions en ce moment à flux tendu, ce qui ne veut pas dire grand chose si ce n'est qu'une semaine sur nos pages ne ressemblera probablement pas à la prochaine. 

Jusqu'ici tout va bien, comme aimait aussi à le dire Judy Garland sur le plateau de "Annie get your gun". Nous vous embrassons. Et suave weekend. 



L'idée collection du weekend

Parce qu'on ne peut pas éternellement empiler des boites de camembert et décoller des timbres, "Soyons-Suave Weekend" vous propose de temps à autre de suaves idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et épater vos amis tout en restant suave. 



































Avant tout, n'ayez pas peur. La chose ci-dessus n'est ni un masque mortuaire, ni le résultat d'un cambriolage passé inaperçu dans un musée Grévin de province. Vous admirez en fait une chose rare, une authentique tête à coiffer Leclabart, en cire de qualité, aux yeux de verre et avec cheveux véritables, un objet qui donne des frissons dans tous les BEP coiffure et qu'il est grand temps de sortir des salles de travaux pratiques. 

Si vous ne vous êtes jamais penché sur l'univers fabuleux de la tête à coiffer, parce que vous n'en avez jamais eu l'idée ou que vous êtes un peu gauche des ciseaux à la main, cette reproduction quasi grandeur nature de la partie supérieure du corps humain et où traditionnellement poussent les cheveux, se trouve généralement dans les écoles où on apprend les règles du carré flou et les mystères du dégradé. 

Grande spécialité asiatique depuis la seconde guerre mondiale, la tête à coiffer est un objet professionnel qui n'a donc aucune utilité pour qui n'envisage pas de devenir le nouveau Franck Provost ou le successeur d'Alexandre de Paris, d'autant que la plupart du temps, une tête à coiffer ressemble à cela : 




































Ce n'est pas vraiment réaliste, c'est en plastique de très médiocre qualité, et cela attend fébrilement d'être massacré par les premiers essais d'apprentis coiffeur. En elle-même, la tête à coiffer ne mérite pas d'être collectionnée, sauf peut-être dans le cas d'une sévère névrose. 

Et puis il y a la tête à coiffer Leclabart ! Point de plastique, point de production asiatique, la tête Leclabart fut fabriquée pendant des années à Hirson, dans l'Aisne, département dont on parle peu alors qu'il fournit à la France plus d'un monarque, de nombreux écrivains, quelques industriels et un vase cassé. 

La tête à coiffer Leclabart, c'est un pan d'histoire, d'artisanat et de génie industriel tricolore, et c'est un enchantement sur une étagère dont on aura soigné l'éclairage. 






































A l'origine, se trouve Jules Leclabart, coiffeur de Saint Quentin qui après avoir fait ses études à Paris, revient s'installer dans la ville de sa jeune épouse, Hirson et décide d'y fonder une entreprise de postiches. Employant une trentaine d'employées, les Postiches Leclabart, font rapidement la joie des particuliers et des théâtres puisqu'ils sont d'une qualité bientôt reconnue dans tout l'hexagone. 

C'est après la première guerre mondiale que les établissements Leclabart changent d'envergure, sous l'impulsion de Jean, fil de Jules, sortis bardé de médaille du conflit qui vient de s'achever et qui cherche des débouchés à l'entreprise familiale. Les perruques, c'est bien, mais la clientèle reste assez limitée. Pourquoi alors ne pas viser plus haut dans la chaine capillaire, c'est à dire les coiffeurs ? 

En moins de temps qu'il ne faut pour dire "indéfrisable", la société Leclabart se met à commercialiser des présentoirs à postiches, des produits d'entretien mais surtout des têtes destinées aux écoles de coiffure qui commencent à se développer et qu'ils vont être les seuls à fournir. 




















Devenue la meilleure amie des coiffeurs, l'entreprise Leclabart va définitivement marquer les esprit lorsqu'en 1929, le père, Jules, a l'idée de mettre à disposition des salons la machine qui lui sert à boucler ses perruques. Adorant bricoler et s'associant avec Alsthom, il crée la société Perma qui va commercialiser l'outil électrique à boucler, le seul capable de réaliser des permanentes, d'où le nom. 

A l'orée de la seconde guerre mondiale, la société Leclabart est donc un trust : elle produit des perruques, des têtes à coiffer et des articles divers pour les salons et les écoles de coiffure, elle commercialise via sa filiale Perma l'appareil à permanente. Si nous ajoutons à cela que Jean a épousé la fille du plus gros producteur de cheveux naturels français, nous pouvons affirmer que la famille Leclabart se frise, et ce sera là le jeu de mot pathétique du weekend. 





  































Toujours considéré dans les années 60 comme le premier posticheur du monde, Jean Leclabart ne pourra rien contre la mainmise asiatique sur l'industrie du cheveux et depuis les années 80, Leclabart a intégré le groupe Eugene, spécialisé dans les produits professionnels et propriétaire, entre autre, des ampoules Keranove et des lotions Pétrole Hahn. 

Mais et les têtes à coiffer ? Evidemment, leur production s'est arrêtée depuis longtemps et l'objet avec la bague "Postiches d'art J. Leclabart" est donc devenu une curiosité, puisque produit en masse, il était le plus souvent jeté lorsqu'il ne proposait plus assez de cheveux pour les travaux dirigés. 

Tomber sur une authentique tête Leclabart, encore ornée de ses attributs, n'ayant pas été défigurée par des tentatives de maquillage hasardeuses ni tondue à la libération est donc un grand bonheur qui peut se vivre dans des endroits aussi divers que les vides greniers et autres brocantes perdues au milieu de la campagne, où parfois on ne sait pas très bien ce que l'on vend. Et l'on se tiendra éloigné des ventes aux enchères et des sites internet où le vintage, même pseudo, peut coûter très cher. 50 euros reste une moyenne décente pour une tête à coiffer, surtout lorsqu'elle est en cire. 






Nous sommes les heureux propriétaires de quatre Leclabart, par ordre d'apparition Solange, Jacqueline, Madeleine et Odette. Elles sont très sympathiques, peu dissipées et craignent simplement les grandes chaleurs (la cire, forcément). Elles font de plus de charmants présentoirs à vieilles montures dont on ne sait jamais quoi faire. 

Et comme nous le répétons à chaque fois, elles appellent à l'accumulation, partant du principe qu'un, c'est un peu triste et deux, un peu juste. En fait quatre c'est bien. Et puis comme on nous a aimablement suggéré de nous arrêter là, quatre cela sera. 

Après, il est vrai, cela peut faire un peu psychopathe.