vendredi 30 août 2019

Louis Jourdan était l'invité de la semaine...


































Oui mais voilà, c'est fini. De toutes les façons, il est attendu pour un dîner avec Charles Boyer et Maurice Chevalier auquel il serait malvenu d'arriver en retard. 

C'était en tout cas très sympathique de sa part de passer cette dernière semaine estivale en notre compagnie. Car voici venue la fin de l'été et par la même occasion de "Soyons-Suave en vacances". 

Suaves visiteurs qui nous suivez depuis longtemps pour certains, vous savez que c'est donc le moment de nous éclipser pour notre traditionnelle disparition réparatrice de septembre. Retour le 16 pour la 10ème saison de "Soyons-Suave". D'ici là soyez sages. Et évidemment, soyez suaves. 


C'est vendredi : sortons dîner !

















Et si en plus, pour cette dernière, le restaurant fait hôtel, soyons fous : restons dormir ! 

Et maintenant chantons !



Peut-être nous voyez-vous venir depuis le début de la semaine mais en 1983, "What's new ?" va connaitre le plus beau des comeback en devenant le titre de l'album et la chanson phare du disque que va enregistrer Linda Ronstadt avec l'arrangeur alors âgé de 62 ans Nelson Riddle. 

Chanteuse rock la plus populaire et la mieux payée des années 70, Linda Ronstadt va faire tomber de leurs chaises son public et les critiques en décidant qu'il était temps de rendre hommage à l'âge d'or de la variété américaine, alors considérée comme à peine tolérable dans un ascenseur. Nelson Riddle est l'homme qui arrangea les albums les plus classiques de Sinatra dans les années 50. Il fut ravi de renoircir des partitions et engagea sur le champ un orchestra de 55 musiciens. 

"What's new ?" passa en tout 81 semaines dans les charts, se vendit à 5 millions d'exemplaires et ne parvint pas à se hisser à la tête des hit-parades pour la simple raison qu'elle était occupée par le "Thriller" de Michael Jackson. Devant un tel succès inattendu, Ronstad et Riddle se retrouvèrent pour deux nouveaux albums. Les trois sont aujourd'hui considérés comme des classiques, ayant permis à une nouvelle génération de redécouvrir tout un pan de l'histoire musicale américaine. 






































Il est difficile d'imaginer plus belle histoire pour une chanson et par la même occasion pour terminer cet été musical et parfois un peu répétitif. Mais c'était en tout cas un plaisir de partager avec vous certaines de nos obsessions et permettez-nous d'ajouter que maintenant qu'une telle chose est faite, nous allons beaucoup mieux. 

Oh, et si vous vous demandez comment il est possible d'évoquer "What's new ?" et Nelson Riddle  sans proposer la version par Sinatra que Riddle arrangea et qui fut l'un des innombrables tubes de l'homme à la voix d'or dans les années 50, la raison en est fort simple : il faut bien garder quelques surprises pour la compilation qui suit, non ?




Et pour télécharger tout ceci, normalement, vous savez comment faire. 

En été, mangeons de la pastèque !


Avec ou sans pépin, c'est divin !

Soyons plastique !


Le trio du jour.




































Parce qu'à trois, c'est aussi bien qu'à deux, sinon mieux, "Soyons-Suave en vacances" est heureux de vous offrir trois idées tenue pour la rentrée. 

Pendant ce temps, à la piscine...


Louis Jourdan est l'invité de la semaine...


































Et il vous dit bonjour !

jeudi 29 août 2019

Louis Jourdan est l'invité de la semaine...


































Et il vous dit bonsoir. Et à demain.

C'est jeudi : sortons dîner !
















Et si en plus le restaurant fait hôtel, soyons fous : restons dormir !

Et maintenant chantons !



Même lorsqu'une chanson est un tube phénoménal sous un format bien précis, dans le cas de "What's new ?", un slow déchirant, il y aura toujours quelqu'un quelque part pour dire : "Et si on essayait quelque chose de différent ? Ce serait drôle, non ?". 

Avec "What's new ?", avouons que non, cela ne l'est pas, et reconnaissons l'aspect totalement incongru de chanter sur un rythme joyeux "Hey, quoi de neuf ? Tu sais, depuis que tu m'as quitté, je suis extrêmement malheureux/malheureuse et je t'aime toujours en silence mais tout va bien. Hey !"

Rien n'ayant jamais arrêté les soeurs King dont nous évoquions l'été dernier la carrière sans fin (c'était ici), elles enregistrent en 1964 ce débridé "What's new ?" qui clairement ne veut rien dire mais qu'elles interprètent avec force conviction. La foi mormone, sans doute...

























Cependant, dès 1958, the Four Freshmen, dont nous parlions aussi l'été dernier (et c'était ici) avait entrepris de relifter "What's new ?" sur leur album "Voices in latin", sur un rythme latin comme vous pouviez vous en douter. 

Cela ne veut pas plus dire quoi que ce soit, mais c'est incroyablement léger et aérien, et évoque sans doute les immortelles paroles de Charles Aznavour qui supposent que la misère est moins pénible au soleil. Surtout lorsque c'est celui de La Havane ou Guadalajara. 

C'est l'été : soyons interlopes !


































Un peu de trouble n'a jamais fait de mal à personne.

Pendant ce temps, à la piscine...


Le trio du jour.




































Parce qu'à trois, c'est aussi bien qu'à deux, sinon mieux, "Soyons-Suave en vacances" est heureux de vous offrir trois partenaires à éliminer d'urgence. 

Soyons plastique !


Louis Jourdan est l'invité de la semaine...


































Et il vous dit bonjour !

mercredi 28 août 2019

Louis Jourdan est l'invité de la semaine...


































Et il vous dit bonsoir. Et à demain.

C'est mercredi : sortons dîner !
















Et si en plus le restaurant fait hôtel, soyons fous : restons dormir !

Et maintenant chantons !



"What's new ?", chanson écrite en 1938 et qui connaîtra une popularité sans faille tout au long des années 40, 50 et 60, aura droit à des centaines de versions instrumentales, ce qui était, dès le départ, ce à quoi elle était destinée. Mais la version avec paroles ne va pas manquer d'intriguer de très nombreux interprètes qui vont rapidement voir le potentiel qu'ils peuvent tirer de ses inhabituels lyrics.  

L'originalité des paroles de Johnny Burke tient sans doute au fait que la chanson propose les retrouvailles entre deux anciens amants dont un seul s'exprime  : "Comment vas-tu ? Quelles sont les nouvelles ? C'est bon de te revoir... tu n'as pas changé... tu ne le sais pas mais je t'aime toujours...". Les paroles sont-elles exprimées à haute voix ? Sont-elles en fait les pensées de l'amant ou l'amante éconduit ? Sommes-nous en présence d'un homme et d'une femme ? De deux femmes ? De deux hommes ? Toutes les suppositions sont permises. 

Mais puisque la chanson traite d'un amour silencieux et d'un coeur qui saigne malgré le temps qui passe, "What's new ?" s'impose dans la catégorie des torch songs, ces airs désespérés destinés à promouvoir la vente de Kleenex et dont le reine indiscutée était Dinah Washington, déjà décédée à 39 ans lorsque sortit sa version déchirante en 1964. 


























Tout autant habituée à Las Vegas que Dinah mais relativement moins aux perruques puisqu'elle arbora la même coupe finie au râteau jusqu'à sa disparition en 2017 à Palm Springs, Keely Smith demeure une chanteuse à redécouvrir, puisque qu'elle ne fut pas que la moitié de Louis Prima et la voix féminine de "Just a gigolo". 

Séparée de Prima en 1961, Keely enregistra en solo exactement 20 albums et fut parmi les premières à consacrer , dès 1964, l'intégralité d'un disque formidable aux compositions des Beatles, ce qui la propulsera d'ailleurs dans le top 20 à sa grande surprise. 

Considérée comme une chanteuse pouvant absolument tout chanter, elle avouait préférer les tempos lents au swing qui la rendit pourtant célèbre. "What's new ?" lui tendait donc fatalement les bras. Et c'est beau à en pleurer.

Le trio du jour.

















Parce qu'à trois, c'est aussi bien qu'à deux, sinon mieux, "Soyons-Suave en vacances" est heureux de vous offrir trois paradis de la cire et de la mèche. 

Soyons plastique !


L'inconnu du mercredi.

On ne les connait pas vraiment aussi profitons de l'été pour cultiver notre jardin et découvrir ces jeunes pousses de la suavitude qui feront, peut-être, le monde de demain. 


































Il est possible que nous entendions parler d'Oskar Arngarden dans les jours qui viennent, si on en croit l'effervescence qu'il vient de créer dans les médias italiens après qu'ils aient découvert son existence et le fait qu'aujourd'hui, les Alpes se franchissent relativement facilement, surtout si vous êtes un phénomène des réseaux sociaux. 

Petite présentation : Oskar est suédois, il a une trentaine d'années, il ressemble vaguement à Thor et est instructeur de crossfit, qui est donc officiellement le thème central de cette rubrique estivale. Rappelons que nous n'avons cependant toujours qu'une idée très confuse des tenants et aboutissants de cette activité, à propos de laquelle un ami ayant décidé d'essayer une séance gratuite nous déclarait il y a peu : "Ce sont des malades !". 

Rien de bien original donc, et surtout rien qui n'explique l'engouement transalpin pour Oskar, à ceci près que le monsieur a dans le civil, (si le terme convient) une profession peu commune : il est prêtre. 





































Et soudain, un prêtre amateur de poids et de renforcement musculaire, qui possède par ailleurs un compte Instagram intitulé "Crossfitpriest", qui poste des vidéos d'entraînements et apprécie les selfies salle de bains ou vestiaires, voilà qui est nettement plus croustillant. 

D'autant que comme n'importe quel sportif adepte de l'effort extrême, Oskar est barbu, tatoué, il supporte mal les tee-shirts et évolue essentiellement en jogging près du corps ou en short enveloppant. Illustrations : 






































La question qui se pose avec Oskar est bien entendue : que disent les Saintes Ecritures à propos de tout cela ? Rendons-nous à l'évidence : sans doute rien, les textes de référence ayant été écrits bien avant l'apparition du cardio-training. 

Oskar est simplement un homme de son temps, et donc par dérivation, un prêtre de son temps, qui prône l'égalité, se définit comme féministe, a peur pour la planète, la situation des migrants, l'Amazonie et les IMC trop élevés.

Et comme n'importe quel homme de son temps, il s'interroge sur le style capillaire à adopter et passe parfois trop de temps sur Internet à acheter des tee-shirts rigolos.









































Ajoutons que comme n'importe qui en 2019, Oskar ne sait résister, ni aux objets gonflables à n'utiliser que dans une piscine, ni aux drapeaux multicolores. 


































Un arc en ciel... N'est-ce pas finalement la preuve de l'existence de Dieu ?