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samedi 16 décembre 2023

L'idée collection du weekend.

Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, "Soyons-Suave Weekend" vous suggère de temps à autre de nouvelles idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et épater vos amis tout en restant suave. 










Pour son édition de fin d'année, l'idée collection va une nouvelle fois tenter de vous convaincre, que tout peut se collectionner à condition d'y avoir prêté un semblant de réflexion, qu'évidemment, pour être suave, une collection n'a pas besoin d'être onéreuse et surtout qu'on peut s'intéresser au crochet tout en ayant deux mains gauches, ou pas de main du tout pour les moins chanceux. 

Suaves visiteurs, si vous en ignorez tout, à notre image il y a encore peu, découvrez le monde fabuleux du carré au crochet, alias le "granny square", c'est à dire le "carré de mamie", qui n'a besoin de n'être ni carré, ni de mamie ce qui nous permet d'affirmer que son nom est une imposture. 

Et avant d'aller plus loin, ajoutons que vous ne trouverez ici aucune considération technique ou technicienne sur l'art du crochet, pas plus que la moindre réflexion sur l'ancestral débat "aiguille ou crochet" qui fait toujours rage et occasionnellement (mais c'est tout de même très rare) quelques victimes : nous n'y connaissons rien et c'est justement ce qui nous rend si bien placés pour en parler. Et si amusant, cela va sans dire. 






Mais donc quid du carré en crochet ? Et surtout pourquoi envisager de le collectionner ? Eh bien pour la simple raison que nous sommes, d'après nous, à l'aube d'une pénurie et qu'en fait, c'est maintenant ou jamais. Bref survol historique pour comprendre cet état préoccupant. 

Jusque dans les années 80, pratiquement tout le monde possédait quelque part mais généralement disposé sur un lit, un plaid que mémé Suzon avait passé l'hiver à confectionner à partir de ses chutes de laine. Cet objet, fait de dizaines de carrés réunis, possédait, certes, une valeur sentimentale mais une valeur esthétique souvent discutable puisque justement, mémé avait utilisé ses chutes, causant malgré elle divers chocs chromatiques.

Les années 90 arrivant, on rangea le dit-plaid, quand on ne l'utilisa pas pour protéger quelques objets dans une malle. Il disparut donc de notre vue jusqu'au milieu des années 2000 ou l'industrie de la mode tenta de lui offrir une seconde jeunesse en le collant dans le vestiaire bohème chic. Sans grand succès face au lin et au jute superstar (qui se trouve être également le titre d'un film à caractère pornographique). 




Des anthropologues se pencheront sans doute un jour sur ce phénomène encore récent : nous observons bel et bien, depuis quelques temps, un sérieux retour du carré crocheté et un peu tout azimut. De toutes les façons, lorsque Cate Blanchett apparaît sur un tapis rouge avec une robe en granny squares, c'est qu'il se passe quelque chose. Surtout lorsqu'au même moment, le plongeur britannique et amateur de tout petits maillots Tom Daley se métamorphose en figure de proue du crochet. 

Le carré revient, en fait il est devenu revenu, il est là, dans les collections, dans les magasins de décoration, sur les sites chinois vendant n'importe quoi mais par containeur. Oubliez mémé Suzon, le carré est désormais fabriqué en usine et on le met partout. Illustrations : 




















































Nous ne comprenons pas encore son utilité en short de bains ou en chaussette de pieds de table mais comment ne pas reconnaître l'évidence : et s'il était déjà trop tard ? Heureusement, ce n'est pas encore le cas. 

Aussi voici notre conseil du weekend : tentez d'amasser autant de carrés authentiques que vous pourrez trouver, dans les brocantes, les vides greniers, chez mamie et même Emmaüs. Sa petite taille et la possibilité de l'empiler vous permettra de ne pas envahir votre espace vital (commencez par remplir par exemple un tiroir inoccupé). Nous en sommes à trois buffets parisiens et attaquons la semaine prochaine un vieux congélateur buffet. Vous serez un jour en possession d'un trésor potentiellement inestimable. Ou d'une très grosse colonie de mites. 

Et l'année prochaine vous aurez le plus beau des sapins. Et le plus parfait des cardigans pour ouvrir les cadeaux. 





































dimanche 9 juillet 2023

L'idée collection du weekend.

Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, "Soyons-Suave Weekend" vous suggère de temps à autre de nouvelles idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et épater vos amis tout en restant suave.  










Pour son retour, l'idée collection du weekend fait non seulement le lien avec le fabuleux billet sur Greta Garbo (si si, il est magnifique) mais répond également à quelques lettres reçues pendant notre "absence", pointant du doigt le fait que, si Soyons-Suave gâte souvent les petits budgets par ses conseils avisés, il néglige cependant ses visiteurs plus fortunés, voire indécemment riches. 

Suaves visiteurs probablement en exil fiscal, voilà donc une idée pour vous, suave, communautaire et particulièrement onéreuse : les bustes de Nicole Farhi. Et si ce nom vous dit quelque chose, c'est que née à Nice, Nicole a construit un empire du vêtement, la marque Nicole Farhi, avant de délaisser la coupe en biais pour se consacrer à plein temps à la sculpture sa passion. 

Et il se trouve qu'en 2020, Nicole dévoilait à la Fine Arts Society de Londres son intrigant travail, lors d'une exposition baptisée "Couples", consacré aux couples de femmes célèbres.  Et cela donnait ceci :













Angela Davis et son épouse Doron Samuel-Siegel, Eleanor Roosevelt et Lorena Hickok, Marguerite Yourcenar et Grace Frick, Gertrude Stein et Alice Toklas, Virginia Woolf et Vita Sackville-West, sans oublier, tout en ouverture, Nina Simone et Lorraine Hansberry, toutes accompagnées de leur animal de compagnie quand elles en possédaient un, ou une, voilà quelques uns de ces couples que vous pouvez admirer en intégralité ici. 

En plus d'être formidables et forcément très chers (nous ne sommes parvenus à trouver ne serait-ce qu'une estimation de ces créations en béton peint), il est évident que ces bustes méritent évidemment l'accumulation, et que tous les posséder serait d'une évidence accomplie. 

Ajoutons que bien entendu, Greta Garbo et Mercedes de Acosta font parties de la série. Franchement, voilà qui est très tentant, non ? Ce serait tellement suave sur une grande table de drapier par exemple...



 


dimanche 5 décembre 2021

L'idée collection du weekend

Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, "Soyons-Suave Weekend" vous propose de temps à autre de suaves idées à collectionner, de quoi occuper votre libre et épater vos amis tout en restant suave. 



















Et ce weekend, nous vous proposons de vous plonger dans les délices de la transparence et de la rondeur, une tradition totalement hexagonale devenue un véritable phénomène planétaire : le globe en verre ! Qu'on prendra soin de ne pas confondre avec sa cousine germaine : la cloche de verre ! 

Alors bien sûr, nous entendons déjà des voix s'élever et s'écrier : "Mais enfin Soyons, vous toujours à la pointe, vous allez nous parler d'une vieille chose qu'on croise déjà depuis 10 ans ?". Eh bien oui ! Car parfois il est bon de rappeler l'évidence et remettre les pendules à l'heure. Et c'est bien entendu une blagounette qui nous ramène aux origines du sujet du jour. 













Il y a de cela un certain temps, le monde était peuplé de pendules car il était important de connaître l'heure mais il était également encombré de poussière car monsieur Dyson n'avait pas encore inventé l'aspirateur balai sans fil à la brosse auto-démêlante. Particules en suspension et mécanismes de précision ne faisant pas bon ménage, on eut l'idée de souffler une coque protectrice en verre afin de protéger la dite-horloge. Et si vous vous demandez pourquoi en verre, essayez donc de deviner qu'il est midi à travers une paroi en béton cellulaire ! 

Bien à l'abri de sa cloche, la pendule s'endormit paisiblement et ne vit pas l'arrivée de la montre qui allait la mettre à la retraite, alors qu'au même moment, une jeune mariée se désespérait de voir sa couronne en fleurs d'oranger se flétrir sur la commode de la chambre à coucher. Tradition venue d'on ne sait où, afin d'assurer la félicité de son union et la fidélité de son époux, madame se devait de conserver précieusement les fleurs qui l'avaient rendue si jolie le jour de son mariage. 

Or la fleur ne dure qu'un temps. Allait-elle divorcer au bout de 48 heures ? Non bien sûr, cela aurait été trop triste. Aussi afin de soulager l'ex demoiselle en détresse, on inventa quelque part les fleurs en tissus et on suggéra à l'épouse de considérer sa couronne comme une horloge. Elle la mit sous cloche. Et le globe de mariée était né !





















A partir du tournant du XIXe siècle et à peu près jusqu'aux années suivant la première guerre mondiale, on offrit donc en cadeau de mariage cet objet qui fait aujourd'hui les délices des amateurs de belles choses fragiles et totalement inutiles : un globe, généralement placé sur un socle en bois noirci, comprenant un coussinet, souvent en soie, entouré de petits miroirs aux formes rigolotes, accrochés à une structure en laiton. 

Nous vous laissons chercher par vous-mêmes la signification des miroirs et autres décorations entrant dans la composition du globe Napoléon III. En plus il va pleuvoir toute la journée. Sachez que tout dans le globe de mariée y était hautement symbolique et pouvait même, c'est un exemple, vous protéger des nuisibles. Et rien n'est plus désagréable, nous en conviendrons, qu'une nuit de noces gâchée par des punaises de lit. 

Un peu chichi, terriblement ostentatoire et extrêmement fragile, on peut comprendre qu'à l'approche des trente glorieuses, on remisa le globe et on lui préféra en cadeau de mariage l'ancêtre de la machine à laver ou le robot mixer.  Mais tous ces globes, qu'allaient-ils devenir ? Poubelle, pour beaucoup d'entre eux, héritage encombrant pour d'autres. Brocanteurs et antiquaires, pour le plus grand nombre. 


 

























































Le génie humain est parfois fulgurant, dans le cas du globe il fut un peu lent puisque c'est à l'orée des années 2010, suivant l'engouement soudain pour les cabinets de curiosités et les bizarreries XIXe de façon générale qu'on réalisa que le globe, finalement, était un écrin formidable et donnait instantanément un aspect précieux à tout ce qu'on aurait l'idée d'y placer. 

On y plaça donc tout et n'importe quoi, comme nous n'avons pas, nous-mêmes, résisté à le faire à l'image de cette dernière photo et de ces Frankenducks, avouons-le, irrésistibles, déjà, et mémorables une fois clochés. 

Et aujourd'hui le globe est partout, dans les galeries comme les solderies, confrontant le collectionneur fiévreux à la terrible question : mais qu'y mettre ? 





































Suaves visiteurs, ne cherchez plus car nous avons la solution, qui nous permet, en plus, de vous présenter une de nos très chères et très vieilles amies : Un Coin du Globe, qui s'est lancée dans un projet fou, allier l'élégance du globe à l'ancestrale et mystérieuse technique du livre plié ! 

Ah, que nous aimons l'artisanat quand il est fait avec goût et précision ! Et surtout lorsqu'il met en scène un savoir-faire auquel nous ne comprenons rien du tout. Les livres pliés sous globe d'Un Coin du Globe sont l'assurance d'un "Waow" et même parfois d'un "Mais comment ?!", généralement suivi d'un "J'en veux un !", auquel on préfèrera un "J'en voudrais un ! "toujours plus poli. 
































Et si d'aventure vous êtes allergiques à la littérature, sachez qu'Un Coin du Globe réalise à l'occasion d'adorables compositions, parfois bollywoodiennes et qui trouveront leur place partout, y compris sous le sapin, ce qui est totalement de saison. Et tout ceci se retrouve sur Instagram, alias le Marché de Noël 2021. 

Espérons qu'à présent, vous ne confondrez plus globe et cloche. De toutes les façons c'est assez simple : le premier est suave, la seconde est pour le fromage. 



samedi 3 juillet 2021

L'idée collection du weekend

Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, "Soyons-Suave Weekend" vous propose de temps à autre de suaves idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et épater vos amis tout en restant suave.










Ne sachant résister aux demandes parfois proches de la supplication que nous continuons de recevoir malgré notre quasi disparition, nous reprenons aujourd'hui notre quête de la collection suave et raffinée en réponse à la charmante lettre d'une admiratrice qui nous écrit ceci : 

"Cher Soyons, il y a de cela 4 ans, j'ai eu le bonheur d'être couronnée Miss Riz Sauvage (je vis en Camargue) et depuis ma vie n'est plus la même. Non seulement on m'arrête dans la rue, mais surtout, je suis devenue obsédée par la célébrité et par la gastronomie, en particulier, vous le comprendrez, le rizotto. J'en fais tout le temps, je les mets dans des petites coupelles que j'expose chez moi mais rapidement elles se couvrent d'une fine pellicule verte assez disgracieuse. Que faire ?"

Chère visiteuse, comme vous le devinez, exposer de la nourriture qui n'est pas dédiée à Shiva sur des étagères n'est pas recommandé. Nous avons cependant une suggestion qui pourrait vous permettre de satisfaire vos deux passions, tout en vous permettant de conserver chez vous une atmosphère saine et exempte de moisissures : la celebrity food ! 





























Souvenons-nous, c'était à l'orée des années 80. A la surprise générale et alors qu'il n'avait jamais particulièrement brillé par sa maîtrise des condiments et des tomates, Paul Newman lançait "Newman's Own", une gamme culinaire de sauces et de vinaigrettes qui allait rapidement s'arracher en moins de temps qu'il ne faut pour dire "puttanesca". 

Malgré la disparition de Paul en 2008, plus de quarante ans plus tard, "Newman's Own" existe toujours, compte plus de 50 références (organiques, sans gluten, pour nos amis à quatre pattes...) et continue de reverser 100% de ses bénéfices à des œuvres de charité. C'est beau. C'est élégant. C'est tout Paul. Mais c'est un exemple assez unique dans l'histoire des célébrités au pays des produits de consommation. 

Car forcément, il y eut plus d'un individu à se dire "Pourquoi pas moi ?" ajoutant même : "Et si en plus je gardais tout pour mon portefeuille ?". Et voilà la bonne idée pour vous, amie vivant au milieu des flamands roses, des moustiques et des gypsy kings : collectionner les produits griffés ! Illustrations : 



















Vous l'ignoriez, nous aussi, l'industrie agro-alimentaire est devenue depuis une dizaine d'années une alternative aux carrières un peu défaillantes ou aux désirs soudains de reconversion. Sarah Michelle Gellar aurait donc disparu après l'arrêt de Buffy ? Point du tout, elle commercialise des mix très naturels pour muffins et cookies. Jennifer Garner se contenterait de s'occuper de ses nombreux enfants ? Que nenni, elle fabrique dans sa cave des smoothies organiques. Drew Barrymore et Cameron Diaz rêveraient d'un "Charlie's angels" 3 ? Vous vous fourvoyez, elles pressent du raisins et fabriquent désormais du rosé. 

L'alcool est d'ailleurs une voie souvent choisie par nos célébrités en recherche d'un nouveau souffle à défaut d'un nouveau script : Danny De Vito a une passion pour le Limoncello, Dan Ackroyd vit désormais de la vente de sa vodka, on ne compte plus les téquilas hollywoodiennes ou les champagnes issus du monde du rap. Mêmes nos amies lourdement maquillées font désormais des boissons à base de grains. De quoi largement remplir un bar. 











Notons que l'argument de la bière Motley Crüe est qu'elle fait la langue bleue ce qui est désopilant. 

Parmi tout ce que vous pourrez trouver sur le marché, nous vous invitons à privilégier certains produits que nos amis d'outre-Atlantique qualifieraient de WTF, en français : "???", des petites choses improbables et qui pourtant ont su trouver leurs admirateurs.

Citons deux succès que personne n'a véritablement vu venir : la tarte à la patate douce de Patti Labelle, qui s'est arrachée dès sa sortie à plus de 80 000 exemplaires et les gommes à mâcher de la tennis woman Maria Sharapova, retraitée à 32 ans et qui devait donc trouver un sens à son existence. 























C'est mignon ! Et c'est en forme de balles ! 

Grâce à cette idée collection qui se montera allégrement en fréquentant les supermarchés et souvent les solderies, vous amuserez vos amis, voyagerez au pays des colorants en ne respectant qu'un consigne : ne jamais ouvrir les emballages ! 

La chose, quelle qu'elle soit, est intéressante en elle-même et jamais pour ce qu'elle contient. Nous en avons fait les frais en décidant un matin d'abandon de goûter les céréales d'un monsieur fortement bijouté. Même refermée avec art et précision, la boite est aujourd'hui sans intérêt quand, intacte, elle vaudrait une petite fortune. Et déjà que son contenu ne valait pas grand chose...