Soyons-Suave vous fait gagner 90mn.

Dans son immense suavitude, Soyons-Suave vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous présentant en 5 photos, un film un peu éloigné de nos suaves préoccupations quotidiennes, garanti sans Joan, Bette ou Lauren et que par conséquent vous pourrez vous abstenir de voir. Comme nous vous en présentons les grandes lignes et la fin, vous pourrez cependant en parler. Ne dites rien, cela nous fait plaisir.

Cette semaine, notre choix s'est porté sur "Scream 4", sorti il y a quelques mois et réalisé par Wes Craven, le papa de la série. Mais de quoi est-il question ? Voyons cela en 5 instants choisis.

Seule rescapée de "Scream 1", Neve Campbell (en fuchsia) revient dans sa ville natale le jour de l'anniversaire des meurtres sanglants perpétrés 15 ans plus tôt et auxquels elle a échappé. Manque de chance, la découverte d'un cadavre laisse à penser que tout recommence.

Effectivement, les jeunes acteurs du casting commencent à tomber comme des mouches ce qui ennuie considérablement David Arquette, devenu chef de la police.

La raison de cet embarras est que la perspective d'un nouveau tueur en série s'inspirant des premiers crimes excite au plus au point son épouse Courtney Cox (en blanc), journaliste retirée qui ne peut s'empêcher de mener l'enquête, avec l'aide des membres d'un ciné-club fans de films d'horreur.

David était perspicace : Courtney qui comprend que le nouveau tueur est moderne et filme ses meurtres pour les diffuser sur internet s'approche d'un peu trop près de la vérité. Elle échappe de peu à la mort.

Si c'est visiblement Neve Campbell qui est visée, tous les gens entourant sa jeune cousine (en carreaux) disparaissent cependant jusqu'à la terrible révélation finale : le tueur n'est autre que la cousine elle-même, lassée de la popularité de Neve et espérant ainsi obtenir son quart d'heure de gloire. Elle trépasse mais en vendant cher sa peau, comme il se doit.

Le premier opus, "Scream", était supposé avoir révolutionné les règles du slasher, le 2 avait parodié les suites, le 3 les séries. Le 4 finalement, n'ayant plus grand chose à faire, s'adonner surtout à l'inside joke : il y a finalement plus de blagues dans "Scream 4" sur l'aspect très lisse, très Hollywood, très plastique de Courtney Cox, sur l'échec de son couple (réel) avec David Arquette et sur la téléréalité que sur le genre qu'il est supposé incarner.

Petit plaisir cependant, deux fausses séquences d'ouvertures permettent à Wes Craven de trucider quelques jeunes frimousses de la TV américaine dont l'expressive Anna Paquin qui nous régale dans "True Blood" de l'étendue de son talent dramatique.

Mais surtout, tout comme "Thor" la semaine dernière nous donnait l'occasion de prendre des nouvelles de Renée Russo, "Scream 4" nous fait la surprise de sortir de la télévision où elle est enfermée depuis 10 ans, Mary McDonnell, que nous n'avions pas revue sur grand écran depuis "Donnie Darko" en 2001.

Comment dire ? Même si elle apparaît à peu près 11 minutes dans le film, nous l'avons reconnue. Elle nous a cependant semblé plus tendue, plus inquiète, le sourcil un peu haut et la lèvre proche de l'hémiplégie. Nous avons même eu l'impression que ses paupières battaient à contretemps.

A priori elle n'a souffert d'aucune attaque. La raison de cet immobilisme facial doit donc se trouver ailleurs. Nous cherchons...