vendredi 11 juillet 2025

Et maintenant dansons !


En 2004, le monde allait connaître un de ses plus gros tubes house avec "Lola's theme" des Shapeshifters, un morceau qui bizarrement, passera totalement inaperçu en France où on peut désespérément le chercher dans les charts : il n'est nulle part. Mais ceci étant dit, si en 2004, la House avait déjà produit des succès, ce qui sidéra avec ce titre, c'est la vitesse avec laquelle il s'imposa puisque dès sa sortie, il était n°1 en Angleterre, son pays d'origine, où il va devenir une sorte d'hymne house qui dure toujours. 

Les Shapeshifters, duo formé de deux producteurs, l'un britannique, l'autre suédois, vont appliquer pour ce qui reste encore aujourd'hui leur plus gros succès, la recette de base des hits House : un sample imparable et répétitif, ici des cordes, une rythmique à base de boom boom et une voix débauchée dans une église : la chanteuse de gospel Janet Ramus. Ils vont de plus ménager de nombreux "drops" : ces changements de rythmes qui précédent une accélération fort jubilatoire. 

Et si vous notez quelque part ces 4 éléments : sample, boom boom, gospel et drops, vous réaliserez durant l'été que tous les tubes House sont composés ainsi. En gros. 


Il dût bien y avoir quelques amoureux de soul US pour s'écrier en entendant les premières notes de "Lola's theme" : "Bon sang, mais c'est Johnny Taylor ! Et pour cause : le thème est une simple reprise accélérée de l'intro de "What about my love", tout petit succès pour le chanteur en 1982, ridicule à côté de son triomphe de 1976, "Disco lady" aux 2 millions de 45t vendus. 

Mais, et c'est là un des nombreux bienfaits de la House en plus de parvenir à faire se lever des paralytiques, "Lola's theme" redonnera des couleurs à ce titre presque oublié, comme la House remettra en lumière certaines voix passées de mode. 

En attendant, nous ne pouvons pas entendre ce morceau sans penser à l'hymne officiel des JO de Paris 2024, pourtant supposé être largement inspiré de la BO de "Jurassic parc". Vous allez dire : enfin Soyons, vous voyez le mal partout. Mais quand même... Et quand en plus on revisite version house l'original, c'est flagrant, non ? 

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