Exactement à l'opposé de ce que nous écrivions hier, la diva House du jour pourrait servir de poster à toutes les divas house de la planète. Voguant allégrement vers ses 73 ans, Pepper Mashay, écrit parfois, et c'est encore plus délicieux, Pepper MaShay (la majuscule fait alors toute la différence), vivotait au fond d'un studio comme choriste lorsque vers la trentaine, on eut l'idée de lui faire enregistrer un single.
C'était en 1995, la House et les grosses voix étaient partout et on savait pouvoir compter sur Miss Mashay, qui avait déjà, comme choriste, su combler les attentes de gens aussi divers que Céline Dion, Tina Turner, Lennie Kravitz, Cher ou Bob Dylan.
Alors certes, on ne lui fit pas enregistrer les choses les plus raffinées ni les plus mélodieuses, on lui confia même cette über House qui ne prend son sens qu'en boite de nuit, alcoolisé, mais qu'on imagine mal écouter au calme chez soi. Enfin c'est évidemment possible. La suavitude est, elle-aussi, insondable.
Depuis 1995 et ce premier single, Pepper ne s'est pour ainsi dire jamais arrêtée, une trentaine de singles, trois albums, quelques numéros 1 dance, des tournées, et des gayprides, beaucoup de gayprides, puisque presque la moitié de ses titres finirent par apparaître dans la bande son de la série "Queer as folk".
Pepper est devenue une icone, une sympathisante de la cause, une alliée et surtout la reine de la house catégorie B, que la petite fille qu'elle était et qui écoutait en boucle Janis Joplin ne pensait sans doute jamais devenir un jour.
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