jeudi 1 août 2019

Et maintenant chantons !




S'il y a beaucoup à dire sur ce que le disco apporta à la musique, on est obligé de lui reconnaître d'avoir parfois ressuscité d'anciens succès qui étaient retombés, soit dans l'anonymat le plus total, soit dans la terrible catégorie des "musiques qu'écoutaient mes parents" ou pire, "mes grands parents" ou encore pire "tata Raymonde". 

Sheila rebootant "Singin' in the rain" (1929), Paradise Express faisant danser les foules sur "Poinciana" (1944), Gloria Gaynor s'époumonant sur "How high the moon" (1940), c'est aux charmantes soeurs Yandall que revint la difficile tâche de faire réapparaître sur le devant de la scène "Broken Hearted melody" en 1978 après avoir disparu pendant presque 10 ans. 

Intéressant trio que celui formé par Adele, Mary et Pauline Yandall, les Supremes néo-zélandaises qui furent parmi les premières chanteuses originaires des îles Samoa à devenir de véritables célébrités. Et même s'il y a peu de chance d'avoir entendu leur immense tube, la reprise de "Sweet Inspiration" des Sweet Inspirations en dehors de l'hémisphère sud, célébrons tout de même leur sens de l'harmonie et leur pacific touch. 

















Beaucoup plus étonnant est de découvrir qu'au même moment, "Broken Hearted melody" devenait un immense tube reggae, ce que personne, y compris Sarah Vaughan, n'avait sans doute vu venir, même dans les volutes de la plus corsée des cigarettes qui font rigoler.

Car s'il y a bien quelque chose que nous n'aurions jamais rattaché à Hal David et au Brill Building, c'est bien le mouvement rastafari. Ou reggae dancehall. Quelle grave erreur. 

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