La raison de la présence des Four Freshmen en ce jeudi tient simplement au fait, qu'en plus d'être absolument renversant dans leur maîtrise des harmonies, ils doivent leur existence aux Modernaires et à Mel Tormé et les Mel-Tones qui étaient parmi nous lundi et mercredi et qui les ont poussés à se former.
Et ce sont eux qui vont devenir les stars des années 50, appréciés autant par le public que par les critiques (ils vont être trois ou quatre fois élu meilleur groupe jazz de l'année) que par les musiciens, ce qui n'est pas rien.
Formé en 1948, le quatuor, qui veut chanter du jazz va rapidement être signé par Capitol, qui très déçu par ce qu'il entend, va leur rendre leur contrat presque aussitôt. Mais l'histoire est suave : révolté, parce qu'il les adore, en apprenant cela, Stan Kenton, qui est en quelque sorte le pape du jazz instrumental à l'époque, parvient à ce qu'ils récupèrent les maquettes refusées par Capitol, il pousse notamment à la diffusion d'une chanson qui va devenir le premier tube du groupe, ce qui amènera Capitol à signer de nouveau les 4 Freshmen.
Les Four Freshmen vont être une source d'inspiration pour de nombreux artistes, en raison de leurs harmonies assez novatrices et parce qu'ils sont également musiciens. Ils jouent généralement la quasi intégralité des instruments sur leurs albums.
Mais il y a quelque chose d'assez aérien et joyeux dans leurs arrangements et interprétations, qui impressionnera par exemple le jeune Brian Wilson qui se dira "Mais c'est exactement ce que je veux faire". Et il créera les Beach Boys.
Nous adorons leurs albums de la fin des années 60 où il fallait continuer à être hip et surprenant. Et quoi de plus hip et surprenant en 1968 que Michel Polnareff, franchement... En tout cas ils existent toujours et ils sont toujours formidables. Une leçon donc.
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