Depuis le premier juillet, vous avez pu découvrir qu'un tube n'est vraiment un tube qu'à partir du moment où il est enregistré par une grande voix du jazz (Ella Fitzgerald, entre autre), un grand orchestre spécialisé dans les arrangements célestes pour ascenseurs (Ray Conniff, entre autre) ou une chanteuse néerlandaise (finlandaise marche aussi). Notre saga "Can't hide love" nous permet d'ajouter un nouveau critère : une pop star britannique destinée à disparaître après deux albums.
C'était en 1991. Kenny Thomas avait été un peu boxeur et était surtout technicien pour British Telecom. Une cassette démo envoyée au label CoolTempo, alors le label le plus cool puisqu'il avait en magasin des artistes tels que Adeva ou Milli Vanilli, réussit à convaincre les producteurs qu'ils venaient de découvrir le nouveau Rick Astley, c'est à dire une voix noire dans un corps blanc.
En trois mois, Kenny Thomas plaça trois singles dans les charts dont l'inusable "Thinking about your love", produit par l'équipe de Dead or Alive. En 1999, il sortait un best of et en 2000, on ne savait plus qui il était.
Si nous sommes enchantés de découvrir que Kenny chante toujours et qu'il est devenu une légende de la soul sans que personne n'ait pris soin de nous en avertir, son cas illustre bien ce que nous tentons de démontrer depuis lundi : "Can't hide love" est une chanson magique, qu'on sort de son chapeau quand rien ne va plus ou qu'on souhaite que tout aille mieux.
C'est donc avec un plaisir non dissimulé que nous vous offrons cette modeste compilation de bonheur intense, reprenant tout ce que vous avez pu écouter depuis lundi et, évidemment, quelques perles instrumentales et l'extraordinaire version de Phil Perry et Kevin Sanlin qui sont depuis longtemps nos guides vestimentaires.
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