samedi 7 juillet 2012

Soyons-Suave vous fait gagner 90mn.



Dans son immense suavitude, Soyons-Suave vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous présentant en 5 photos, un film un peu éloigné de nos suaves préoccupations quotidiennes, garanti sans Joan, Bette ou Lauren et que par conséquent vous pourrez vous abstenir de voir. Comme nous vous en présentons les grandes lignes et la fin, vous pourrez cependant en parler. Ne dites rien, cela nous fait plaisir.

Cette semaine, nous avons regardé pour vous "Ghost rider 2 : l'esprit de vengeance" de Mark Naveldine et Brian Taylor, sorti directement en vidéo en février dernier. Une non-présence en salles est généralement inquiétante mais de quoi est-il question ? Voyons cela en 5 instants choisis.



Cascadeur ayant signé un pacte avec le Diable et qui, en présence du mal, se transforme en démon en flammes et à moto, Johnny Blaze/Nicolas Cage réfléchit à sa condition dans les Balkans lorsque surgissent dans sa vie une femme ayant couché avec Belzébuth et le fruit de cette union maudite.


Lui-même maudit, Johnny est la meilleure personne pour empêcher le Diable, dont nous découvrons enfin le véritable nom : Roarke, de récupérer son fils et en faire le Prince maléfique de la Terre. Aidé par un prêtre noir à forte tendance ninja et la Marie Madeleine repentante, Johnny accepte cette mission, d'autant qu'on lui promet de le libérer de sa malédiction.


Les épreuves commencent lorsque le premier ennemi prend la forme de Christophe Lambert, chef spirituel d'un mystérieux ordre religieux dont la première règle est de se raser entièrement la tête et de se défigurer au bic en élégantes arabesques. Christophe veut tuer l'enfant et Johnny n'est pas d'accord.


Mais la véritable menace est l'homme de main de Roarke, ancien malfrat que nous supposons ukrainien (ne le sont-ils pas souvent ?) et auquel le diable a conféré un chouette pouvoir : entraîner la putréfaction de toute chose qu'il touche.


Johnny n'est plus maudit. Sans la capacité de se transformer en Ghost Rider qui urine même des flammes, le combat est perdu d'avance. Mais le fils du diable tenant forcément de son père, c'est lui qui retransforme le rider. Johnny peut envoyer Roarke en enfer, le fils du diable peut enfin vivre une enfance normale et Nicolas continuer à préparer des toasts sans grille-pain.


"Ghost Rider 2" a suscité avant même sa sortie un certain nombre de questions parmi lesquelles revenait assez souvent "Pourquoi ?". Il faut dire que le premier opus sorti en 2007 avait aussitôt été proclamé pire adaptation d'un comic Marvel au cinéma et qu'en tant que super-héros, le Rider est assez étrange. Pas de cryptonite, de piqûre d'araignées ou d'exposition à d'étranges rayons : Ghost Rider est la création du diable et parcourt la Terre pour tuer.

Mais cela est finalement, non seulement acceptable sinon sympathique, jusqu'à ce qu'il soit incarné par Nicolas Cage, l'homme qui surprend toujours, l'acteur qui combine, capillairement parlant, la suavitude de Fred Astaire et d'Humphrey Bogart.




Neveu de Francis Ford Coppola, Nicolas suivait un parcours exemplaire, couronné par un Oscar en 1995 pour "Leaving Las Vegas", lorsqu'il décida de changer de dents, de soulever de très lourdes haltères et de, désormais, choisir ses scénarios grâce à la méthode du "Pic nique douille c'est toi l'andouille".

Peut-on aller jusqu'à dire qu'il tourne aujourd'hui n'importe quoi ? Non, ce serait très exagéré, disons qu'il joue dans des films ambitieux et des projets risqués. Nous sommes par contre très inquiets en observant que son front est désormais derrière la sommet de sa tête.


S'il s'exhibait allègrement jusqu'à il y a peu, il n'est plus question pour Nicolas Cage de tomber la chemise ce qu'aurait pu faire le toujours charmant Idris Elba, inoubliable dans la série "Sur écoute" et qui porte dans "Ghost Rider 2" de jolies lentilles colorées.




Hélas, il ne quitte, ni son blouson, encore moins son tee-shirt et jamais son personnage dont, jusqu'à la dernière ligne du générique de fin, nous ne comprenons toujours pas qui il est exactement.

Degré de suavitude proche de zéro donc pour "Ghost Rider 2", qui confirme, mais en doutions-nous, qu'en matière de motard en colère, on n'a toujours pas fait mieux depuis 1954.

3 commentaires:

Jérôme (moins anonyme) a dit…

Magnifique critique mais je n'ai toujours rien compris au film...

Stéphane a dit…

J'ai vu, moi aussi, cet incontournable chef d'oeuvre, et éprouvé une consternation qui n'a d'égale que le fou rire suscité par votre relecture. Sachant que ça vaut un bon beefsteak, me voilà rassasié pour la journée, même si les rognons ont l'air aussi délicieux que mignons. :)

Anonyme a dit…

je me suis toujours demandé comment on arrivait à se faire d'aussi gros biceps avec d'aussi petites haltères