Mois de juillet ou pas mois de juillet, le temps est venu de partager avec vous un des trésors de notre discothèque personnelle que nous avions déjà évoqué dans notre histoire du dimanche sur la bataille des Barbra Streisand : l'album "Lana !" de Lana Cantrell, merveille oubliée ou plus exactement jamais connue dans l'hexagone.
Baptisée la "Barbra australienne", Lana Cantrell enregistra aux Etats-Unis 7 albums pour RCA entre 1967 et la fin des années 70, avant de quitter la scène à 45 ans afin de devenir avocate spécialisée dans l'édition musicale. Son histoire personnelle est un peu trop compliquée pour ne pas revenir dans nos "suaves heures de l'histoire contemporaine, disons qu'elle repoussa les avances d'un célèbre animateur de talk-show qui l'aimait beaucoup, après quoi sa carrière ne fut plus jamais la même. Etait-elle suave ? Vraisemblablement. Elle ne se maria jamais.
Avant de franchir les mers, Lana était un prodigue du jazz qui, dès 14 ans, avait conquis son pays natal et se produisait sur toutes les scènes australiennes. Voix puissante, silhouette longiligne, blondeur balnéaire, tout la prédestinait à enchanter l'Amérique qui n'était pas en peine de jeunes femmes fraîches et séduisantes mais toujours à la recherche de nouveaux phénomènes.
Le problème à son arrivée, comme nous l'expliquions ici, est qu'on trouva intelligent de la lancer comme une Streisand blonde, ce qui, en gros, n'intéressait personne. Cela ne l'empêcha pas de monopoliser les plateaux des émissions de variétés, d'en devenir le temps d'une poignées d'années une incontournable et de se forger un répertoire fait de standards et de reprises pop... comme Barbra nous direz-vous. Comme Barbra effectivement.
Pas vraiment moderne sans pour autant être dépassée, Lana Cantrell continue cependant de nous séduire car elle peut être aujourd'hui considérée comme une incarnation de ce que furent, aussi, les années 60 finissantes et par sa façon très personnelle de "s'approprier" une chanson, expression que nous avons trop entendu à la télévision pour ne pas l'entourer de guillemets.
Et pourtant, de sa glotte légère surgit bien même un "sound of silence" soudainement métamorphosé, accompagné d'un sitar qui peut sembler s'être trompé de studio d'enregistrement, alors que c'est en fait une bien bonne idée :
Il n'y a rien à ôter de ce "Lana !" datant de 1968 : c'est groovy, c'est pop, il y a des montées symphoniques et même une touche latine. Et il y a une version qui devait vous manquer de "Can't take my eyes off of you". Merci Lana. Encore ! Et selon les pistes de lecture indiquées sur la jolie pochette qui s'agrandit en cliquant dessus.
Et pour télécharger tout cela au format zip vous savez comment faire.
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