vendredi 4 mai 2012

La question suave du jour : Paula Deen en fait-elle trop ?



Même si nous abordons de temps à autre la gastronomique, nous n'avons finalement eu qu'une occasion de saluer comme il se doit, celles et ceux qui font de la cuisine actuelle ce qu'elle est : une activité fort suave et fort télégénique. Pour ceux qui souhaiterait prendre connaissance de notre précédente incursion au royaume des toques blanches, précipitez-vous sur notre article concernant Nigella Lawson, la porn-star des fourneaux britanniques.

Le cas Paula Deen est un peu différent. Aussi sudiste que Nigella est anglaise, Paula est en plus une succès story à elle toute seule quand Nigella est née avec une cuillère en argent dans la bouche. Tentons de résumer très brièvement le parcours de miss Deen : mère divorcée, sans travail et sans argent, Paula va, dans les années 90, créer une petite entreprise de traiteur, rapidement ouvrir un restaurant, puis un second, publier un livre de recettes, puis un autre et finalement attirer l'attention de la chaîne Food Network qui va lui offrir sa propre émission.



Paula Deen a aujourd'hui un sourire étincelant, un brushing parfait et est à la tête d'un empire, composé de restaurants, d'un magazine qui tire à plus de 7 millions d'exemplaires, d'émissions de tv, d'un site web et d'une gamme de desserts vendus en supermarchés. Partie de rien, Paula Deen a réussi et continue de vivre à Savannah en Géorgie d'où elle est originaire. Chacune de ces émissions commence d'ailleurs par un joyeux "Hey Y'all !". Le sud profond vous salue.

Sans aucune formation particulière, Paula Deen fait de la cuisine familiale et traditionnelle à ceci près qu'elle semble essentiellement utiliser deux ingrédients : du beurre et de l'huile. Quand, par inadvertance, ces deux choses sont absentes de ses recettes, elle les remplace avantageusement par de la crème ou du fromage, sans oublier du miel et du sucre, beaucoup de sucre, beaucoup de miel et parfois un peu de beurre de cacahuète.



Ce qui vous observez ci-dessus est l'un de ses créations les plus célèbres : un apple pie aux noix de pecan et caramel, qui peut cependant jouer des coudes avec ses recettes à base de doughnuts, beignets frits glacés au sucre qu'elle utilise pour confectionner des hamburgers ou des puddings. Sachons-le : Paula aime utiliser des choses déjà prêtes.

Certains s'exclament peut-être déjà : mais trop de friture ne gâche-t-il pas la friture ? Pas du tout ! Chez Paula, rien n'est jamais trop frit, ou beurré ou gratiné. Et voici, pour vous le prouver, une sélection de trois recettes faciles classées selon leur pouvoir calorique : les macaronis au fromage, le cheesecake frit et, notre préférée, le sandwich pain à l’ail / lasagnes.







Si vous êtes toujours parmi nous, vous êtes donc à même de répondre à la question que nous nous posions en titre : bien sûr que non, Paula Deen n'en fait pas trop ! Pour cela il faudrait qu'elle existe et nous ne parvenons pas à nous ôter de la tête qu'elle est, peut-être, une animation 3D. Paula fait juste comme elle aime. Elle est en surcharge pondérale, elle est diabétique et elle aime le beurre.

Paula Deen est en fait une tragédie grecque.


5 commentaires:

Tom Peeping a dit…

Quelle belle femme et heureuse en plus ! Merci pour cet hommage à l'une de mes auteures préférées.

soyons-suave a dit…

Une auteur mais aussi un modèle ! Ravis de vous lire et que nous partagions les mêmes goûts pour la littérature Tom :)

soyons-suave a dit…

Nous avons vraiment un problème de genre en ce moment... Une auteure.

Anonyme a dit…

Ah, je ne suis pas certaine de partager la réponse que vous apportez à votre question: je pense que m’abstiendrai de rajouter l'huile qu'elle vaporise sur son plat avant d'y verser les macaroni cheese; trop c'est trop.
Bien à vous.

soyons-suave a dit…

Reconnaissons que cette idée nous a traversé l'esprit en la voyant faire... Doit-on pour autant condamner quelqu'un qui ne veut pas que son plat attache ?