samedi 19 mai 2012

C'est samedi : soyons musical !


Suaves visiteurs qui suivez nos mésaventures musicales, sachez que les mp3 du weekend, tout en restant dans la catégorie des actrices qui ont un jour chanté, évoluent dans une toute autre sphère que les vocalises de Michele Lee de la semaine dernière.

Celle qui s'avance devant vous a, en effet, remporté deux oscars et elle avait surtout, à la différence de ses consoeurs, une bonne raison de chanter. Accueillons Sally Field dans "The flying Nun", ce nom et ce titre devant suffir à vous convaincre de la suavité de la chose.


A l'âge de 18 ans, la petite Sally, loin de se douter qu'elle serait un jour "Norma Rae" et la mère de Julia Roberts dans "Steel Magnolias" se vit confier en 1967 le rôle principal d'une série qui n'aurait vraisemblablement aucune chance d'exister aujourd'hui : celui de soeur Bertrille, novice d'un couvent de San Juan sur l'île de Porto Rico, si mince et à la cornette si aérodynamique qu'elle peut s'envoler au moindre zéphyr.

45 ans plus tard, nous sommes toujours dubitatifs devant ce pitch qui réussit tout de même à convaincre les dirigeants de ABC qu'ils tenaient un succès potentiel, ce qui ne fut pas le cas, malgré les trois saisons que dura la série.



Pendant trois ans, Sally Field fut donc une sorte de carmélite volante, résolvant tous les problèmes avec une bonne humeur et une gentillesse que l'actrice mit presque 10 ans à faire oublier pour obtenir des rôles sérieux. Car on ne se débarrasse pas aussi facilement de l'habit.

Mais un bonheur n'arrivant jamais seul, il fut convenu dès le départ que Sally chanterait le générique de la série, puis peut-être une chanson de temps à autre. Finalement on enregistra un album complet, seule trace discographique de sa courte carrière musicale.


L'ironie étant toujours prête à intervenir dans une existence, Sally Field dut "The Flying nun" à l'arrêt intempestif après seulement une saison de sa précédente série (et qui la fit connaître), la déclinaison télévision du film "Gidget", à l'origine avec Sandra Dee. Il n'y a pas une interview dans laquelle Sally ne pleure pas sur "Gidget" et évoque le cauchemar que fut pour elle "The Flying nun".

Elle se souvint en tout cas de ses séances de vol en recevant son premier oscar.


Envolons-nous donc vers Porto Rico et voyons ce qui se cache sous la cornette. Sally Field n'est pas une grande chanteuse mais l'album de la série, en plus de sa rareté, est d'un optimisme dont on peut à tout moment avoir besoin. Il y a des messages qui élèvent l'âme, des choeurs d'enfants et des arrangements qu'on croirait empruntés aux Mamas and the Papas. Il y a même une touche Brazil. Autant de raisons pour ne pas bouder notre plaisir, selon la liste de lecture ci-dessous.

1. Who needs wings to fly ?
2. Felicidad
3. Count to ten
4. Turn on the sunshine
5. The musicians
6. The louder I sing (the braver I get)
7. Follow the star
8. Darkest before dawn
9. Optimize
10. I'm on my way
11. Paint me a picture
12. Find yourself a rainbow
13. I'm so glad I can fly
14. Who needs wings to fly ? Reprise


Et pour télécharger tout cela au format zip vous savez comment faire.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci. Quelle fraîcheur! Sally Field redonnerait la joie de vivre à un désespéré!

Bruno

soyons-suave a dit…

Elle est formidable. Comme le dit l'un de nos amis Facebook en découvrant les mp3 du jour : "Bless her !" :)