mercredi 3 août 2022

Et maintenant chantons !


Nous l'évoquions hier, en 1966 (non, nous n'avons toujours pas bougé depuis lundi), la chanson de Hal David et Burt Bacharach "Alfie" va être vue comme une aubaine pour à peu près tout le monde afin, rêvons, de décrocher un hit. Et cela va être particulièrement vrai pour une catégorie un peu à la peine en cette deuxième moitié des années 60 : les chanteuses de jazz. 

L'exemple le plus parfait est certainement le cas de Carmen McRae, que nous vénérons, là n'est pas la question, et qui en 15 ans de carrière, s'est, certes, fait un nom et une place parmi les plus grandes mais n'a jamais décroché un seul titre classé dans les meilleures ventes. Ce sera le cas avec "Alfie", qui va, en 1967, lui offrir sa seule et unique entrée dans le top, mais le top 200, et à la 150e place ! 

Alors maigre consolation mais preuve tout de même que "Alfie" fonctionne. Et même si le titre a déjà été enregistré des dizaines de fois en quelques semaines, toutes ces dames pensent qu'elles peuvent apporter quelque chose de personnel à la composition. Et c'est l'avalanche. 


Et lorsque même les grandes divas suédoises s'y mettent, c'est qu'il se passe quelque chose. Notons enfin qu'Ella va aussi s'emparer d'"Alfie", en concert, et qu'il existe une très belle version de son interprétation sur Youtube à Los Angeles accompagné par l'orchestre de Duke Ellington. Hélas, son propriétaire a interdit la publication sur d'autres sites. L'égoïsme : une des limites de la suavitude ! 

Mais le moment n'est-il pas choisi pour une confidence dont, nous le savons, vous êtes friands. Même lorsque nous organisons ne serait-ce qu'un BBQ sans prétention, notre modèle est toujours l'émission "Playboy After Dark" que lança Hugh Hefner sur CBS pour deux petites années, en 1969 et 1970. Peut-on faire plus suave ? Difficilement. La prochaine fois nous engageons une chanteuse, c'est décidé. 

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