lundi 11 juillet 2011

La fin du Quizz de 20100COQ1


Mais quel Quizz que celui de la semaine dernière ! Des réponses en cascade, de longues errances, quelques cris et un indice, enfin, qui permit, peut-être, à TheDivineFeud de démasquer Silvana Pampanini, La Pampanini, Nini Pampan pour l'éternité, désormais assurée de la sympathie de tous car vraiment, on n'a pas le droit de prendre de telles photos d'une largement octogénaire.

Très cher Divine, vous recevez notre admiration désormais éternelle et voyez comme il se doit votre nom en noir sur gris sur Soyons-Suave. A tous les autres participants, et nous sommes certains de parler également au nom de 20100, merci pour ce grand moment, Charlus, navré de vous avoir peiné en brisant visiblement le souvenir plus glorieux que vous gardiez de "La belle de Rome", enfin miss De Luxe, grâce à votre suggestion, nous travaillons à l'organisation du premier concours de sosie officiel de Melina Mercouri, l’évènement suave qui manquait à notre calendrier.



Un petit quelque chose de Cyd Charisse, parfois de Françoise Fabian et occasionnellement de Magali Noël, d'un point de vue chronologique, Silvana Pampanini est apparue en Italie en l'an 3 après Alida Valli. Comme personne ne peut l'ignorer, elle précède de peu l'arrivée de Gina Lollobrigida et Sophia Loren et fut la contemporaine de l'autre Silvana, Mangano. Par courtoisie, signalons qu'aucun cliché autre que ceux de la Pampan ne figurera dans ce post, c'est la moindre des choses afin de nous excuser de l'odieuse photo choisie pour le Quizz et une façon de nous faire pardonner, en amont, pour celles qui suivront.

D'un point de vue cette fois historique, nous devons à Silvana P. d'avoir inauguré la longue liste des lauréates ou finalistes à des concours de beauté à avoir utilisé leur écharpe afin de percer à Cinecitta. Première dauphine de miss Italie en 1946, elle devance donc Gina, dauphine en 47, Lucia Bosé, lauréate 47 ou Sophia, miss Latium 51 et plus proche de nous, Stefania Sandrelli, finaliste 61.


Pendant un peu plus de 10 ans, en gros de 1946 à 1956, Silvana Pampanini va régner sur le cinéma italien et imposer ce qui va devenir la cadeau de la botte au cinéma mondial : la femme pulpeuse, populaire, un peu canaille mais bonne fille, pensez Gina en Esmeralda ou Sophia dans l'ensemble de sa filmographie. Silvana était spectaculaire, une corne d'abondance au sortir de la guerre pour une Italie affamée et pratiquement en ruine.

Un point sur lequel encore aujourd'hui miss Pampanini insiste lors de ses interviews : c'est à elle seule qu'elle devra son succès, phénoménal lors de sa décennie prodigieuse, et non à un producteur/pygmalion lui disant quoi faire. Sophia avait Carlo Ponti qui avait auparavant lancé Gina, Dino de Laurentiis veillait sur la carrière de son épouse Silvana Mangano, Pampanini ne se mariera jamais, devenant la vierge de fer du cinéma italien, défendant son honneur en attaquant quiconque entâcherait son honneur et se déplaçant en permanence avec ses parents. C'est pour veiller sur eux qu'elle quittera d'ailleurs les écrans au débuts des années 70. Silvana était une femme splendide, c'était de plus une bonne fille.



Est-ce parce qu'elle ne tenta pas l'aventure américaine trouvant l'anglais trop compliqué, est-ce parce que justement elle n'avait pas de mentor, est-ce parce qu'elle fut d'une certaine façon le brouillon sur lequel Gina et Sophia battirent leur carrière, Silvana Pampanini est aujourd'hui un peu négligée dans son propre pays et est éventuellement considérée comme une curiosité, parce qu'elle a survécu et entend rappeler au monde, alors qu'elle a 86 ans, qu'elle est la pinup transalpine originale.

De ce fait, il n'est pas rare qu'on ne l'interroge et ne l'invite aujourd'hui que pour la faire se plaindre de Sophia, qu'elle vit peu à peu prendre sa place, dans le coeur des italiens et sur les affiches des quelques films qu'elles partagèrent. Ses "moi au moins je n'ai pas couché pour réussir" et autre "moi au moins je ne suis pas chauve (si si)" font les délices des journalistes, alors que les photographes prennent un plaisir pervers à la gâter. Illustrations par ses plus récents clichés :





Forcément, nous ne pouvons que nous insurger : ce n'est pas suave ! Même lorsqu'elle incarnait la débauchée Marguerite de Bourgogne dans "La tour de Nesle" d'Abel Gance, Silvana parvenait à rester virginale et angélique. Il n'y a donc pas de raison pour qu'aujourd'hui, elle paraisse terrifiante un mangeant un petit four.

Qu'est-ce que vous voulez, on ne respecte plus rien !

6 commentaires:

Jérôme (moins anonyme) a dit…

Heureusement que ces dames peuvent se reposer sur vous, et votre tact si suave, pour ce qui est du respect dû aux douairières...

TheDivineFeud a dit…

Et on rappelera la réponse de la Sophia à propos de Lollo qui la critiquait : "je ne dis jamais du mal de mes aînées !"

soyons-suave a dit…

@ Divine : nous aimons beaucoup, toujours de Sophia à propos de ce qui la différencie de Gina : "Quelques cm"...

soyons-suave a dit…

@Jérôme : merci.

Jérôme (moins anonyme) a dit…

@ So-Su: mais (et je sais bien qu'il y a très peu de risque)je ne vous confierai jamais une de mes photos!

soyons-suave a dit…

@Jérôme : vous ne risquez rien, nous sommes de parfaits gentlemen...