Serions-nous passés à côté de Sam Lévin ?

Sans conteste l'un des plus grands photographes de plateaux du cinéma français et l'un de ses plus grands portraitistes, Sam Levin fut l'anti-Harcourt, maîtrisant la couleur, l'ironie, parfois le kitsch. Il fut le photographe quasi-officiel de Bardot, celui de Romy Schneider, de toutes les façons tout le monde passa devant son objectif, des stars confirmées aux débutantes, y compris les vedettes internationales en goguette à Paris, ne parlons pas des yé-yé triomphants.

600 000 négatifs plus tard, avouons un penchant plus que prononcé pour l'homme qui faillit donner à Soyons-Suave son avatar. Avant d'opter pour Mama Cass dans son champ de marguerites, nous penchions sérieusement pour Françoise Christophe et son fume-cigarettes... Suave également, non ? Donc pour répondre à cette question pour une fois sans hommes en maillots, nous ne sommes bien évidemment pas passés à côté de Sam Lévin. Nous n'avions simplement pas pris le temps de nous arrêter quelques instants pour le saluer. Un 14 juillet, cela s'imposait.