Si en 1977, "A far l'amore comincia tu" devient le tube planétaire de l'été, phénomène qui ne s'est guère reproduit depuis, c'est que suite à l'enregistrement de la version originale, dont Raffaella Carra pressent qu'elle peut devenir un succès, la star transalpine décide de pratiquer une OPA sur les hit parades de la planète, en l'enregistrant dans toutes les langues possibles et vendeuses. C'est la technique dite de "Petula Clark" ou de "Chariot", également appelée : "Chariot de Petula Clark".
Logiquement, Raffaella n'envisagera donc ni gallois ni swahili, mais en quelques semaines, ce sont trois versions qui inondent l'Europe tout d'abord : la très française "Si tu l'aimes, dis-le lui", l'espagnole "En el amor todo espezar" et enfin la germanique "Liebelei", qui va quelque peu damer le pion à Tony Holiday.
Evidemment, la version française se répand dans toute la francophonie et jusqu'au Québec. La version espagnole en fait de même en Amérique latine, quand la version allemande, elle, reste en Allemagne, avec tout de même quelques ventes en Argentine où nous savons que dans les années 70 se trouvaient encore quelques poches teutonnes moyennement fréquentables.
Chaque pays peut donc, au choix, se ruer sur la version originale ou celle enregistrée spécialement pour lui. C'est très fûté et cela fonctionne, avec tout de même une absente de taille : la langue de Shakespeare. C'est finalement fin 1977 que sort "Do it, do it again", qui vaudra à Raffaella un passage à Top of the Pop et mettra fin à la carrière d'une jeune femme dont nous parlerons vendredi, promis.
Peu importe la langue, la chanson est imparable, et que dire de cette chorégraphie surnommée "Le coup du lapin", à ne pas reproduire chez soi donc, surtout en cas de vertèbres fragiles.
Et pas de panique, si le son est là dès le début de la vidéo, l'image n'arrive, elle, qu'au bout de 12 secondes...
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