Remercions le hasard, la providence ou tout simplement notre sixième sens mais figurez-vous que notre retour "de l'étranger" coïncide exactement avec le début de la formidable vente aux enchères de biens divers appartenant à la seule et unique Oprah Winfrey, pour le compte, bien évidemment, de ses bonnes œuvres.
Depuis ce matin et jusqu'au 2 novembre, vous pouvez vous offrir, en vous rendant sur le site approprié, un petit quelque chose ayant réellement appartenu à la femme la plus puissante des USA puisque, comme l'indique le catalogue de la vente, ce n'est pas une mais quatre de ses résidences que miss Winfrey a décidé de vider.
Si il est, en soi, toujours utile de posséder un landau victorien, une pétrolette électrique et un escalier de bibliothèque, il est évidemment nécessaire de se demander, avant de se livrer à un achat compulsif (une enchère en l'occurrence, ne vendons pas la peau de l'ours...), si acheter un bien touché et peut-être même caressé par Oprah est suave.
Et en toute honnêteté, avouons que cette question est vraiment compliquée. Dans l'ensemble Oprah semble avoir traversé une phase antiquités qui s'est concentrée sur des valeurs, certes sûres, mais également très fin XVIIIe début XIXe et nous savons tous que le style Chippendale ou Empire ne va pas avec tout.
Et même si un Récamier est toujours confortable, nous sommes toujours tentés de l'entourer d'un cordon de sécurité et d'un panneau "Ne pas toucher".
Heureusement, Oprah, qui possède un goût charmant, a su également s'entourer de pièces, non seulement plus accessibles en terme de prix mais surtout beaucoup plus facile à accessoiriser. Elles sont de style... Winfrey, qui est, nous semble-t-il, le terme qui convient.
Il faudrait franchement être difficile pour ne pas trouver une folie à s'accorder au milieu de ce déluge de chaises, de chandeliers, de tapis, de portraits... Voici d'ailleurs une modeste sélection de pièces dont la mise de départ n'est que de 100 dollars.
Une babiole...
Et nous avons tout de même lancé une petite recherche concernant le dernier bien : Marie Amélia n'est pas un pseudonyme du Douanier Rousseau.
Sachez pour finir que les mastodontes de cette vente sont français : un lustre en cristal et un bureau Louis XVI estampillé, respectivement mis à prix 10 000 et 15 000 dollars, parfaits pour une résidence secondaire.
Si nous devions participer (ce que malheureusement, la réfection complète des sanitaires de nos locaux nous empêche de faire), c'est vers cette couverture de Vogue daté d'octobre 1998 que nous lorgnerions, non en raison de sa valeur marchande mais parce que nous pensons que c'est précisément cette pièce que Oprah va le plus regretter.
En 1998 Oprah était mince et affûtée comme une amazone, grâce, entre autre, aux conseils de son gourou minceur le docteur Bob Greene, qui, par une étrange coïncidence, vend, lui-aussi, aux mêmes dates, l'ensemble de ses biens mais pour des raisons différentes : il est en faillite. Il faut dire que depuis, Oprah a repris 40 kilos. La publicité est décidément une arme à double tranchant.
8 commentaires:
je ne dois pas être de bonne composition aujourd'hui, car je ne trouve pas ce poste très très gentil/suave.
Anatis
Anatis : si cette impression est due aux derniers paragraphes et à notre remarque sur une éventuelle reprise de poids, sachez que svelte ou opulente, Oprah reste pour nous une amazone.
Si c'est, par contre, en raison de nos réticences sur le style Chippendale, là, vous avez bien lu.
Voyons So-su c'est une commode, pas un bureau!
Personne n'a jamais chanté d'avoir posé son c... sur un bureau!
Jérôme : S'asseoir n'a par ailleurs jamais été un problème au XVIIIe... Mais nous n'avons fait que retranscrire fidèlement le catalogue où la chose est bien référencée, in french, comme "a bureau".
Effectivement So-Su, même si
http://www.youtube.com/watch?v=_m1C1548I1o
En tout cas, cette vente a un petit côté vide-grenier qui serait presque sympathique. Si c'est pour la bonne cause
Méfions-nous des faux amis. "A bureau" est une commode, aux USA. Un "bureau" se dit "a desk" lorsqu'il s'agit d'un meuble, "a study" ou "an office" lorsqu'il s'agit d'une pièce ou d'un lieu de travail.
A l'inverse, "smoking" chez nous est un vêtement, qui signifie "tabagisme" chez eux. Pour les soirées habillées et les grands événements, on portera "a dinner jacket" en Angleterre, et "a tuxedo" outre Atlantique.
"Smoking" veut dire "fumer" ? Bigre :)
Nous sommes décidément trop Oxford.
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