vendredi 12 août 2011

Serions-nous passés à côté de Jean Sablon ?





Nous avons eu beau chercher : pas la moindre photo en maillot, en short, en bras de chemise, Jean Sablon n'aura donc pas droit au libellé "Beefcake" et vous voilà privé d'un peu de peau mais enfin tout de même : Jean Sablon ! Le Bing Crosby français !



A la différence d'autres messieurs apparus ici-même, nous ne sommes pas confrontés à un inconnu, bien au contraire : voilà des années que Jean Sablon nous accompagne occasionnellement, par correspondance, sous la pluie, sans nous voir, insensiblement et beaucoup d'anecdotes le concernant nous sont familières. Oui sa moustache est due à Clark Gable, oui il connaissait Carmen Miranda avec laquelle il avait partagé une scène de Broadway, oui il était fou de bossa-nova et du Brésil; il fit d'ailleurs ses adieux à Rio. Et bien sûr il y a le micro, qu'il fut le premier à maîtriser, au point que Sinatra le citait en exemple de suavitude extrême.

Sommes-nous naïfs ? Peut-être... En tout cas, ce à coté de quoi nous sommes totalement, absolument, résolument passés jusqu'à présent fut sa vie quelque peu dissolue puis soudainement rangée et exemplaire, au bras du GI américain qu'il rencontra, non après la guerre comme nous le pensions mais dès 1937, merci Philippe, et avec lequel il forma, pendant 50 ans, un couple de roman qui repose sous la même pierre tombale dans le caveau familial au cimetière Montparnasse.


Affirmons donc que nous sommes vraiment passés jusque là à côté de Jean Sablon, ce qui est impardonnable quand on observe rétrospectivement certaines photos. Line Renaud et Judy Garland ? Un sourire extatique ? Oui, Jean Sablon était très suave.

1 commentaire:

Jérôme (moins anonyme) a dit…

Chaque fois que je vois ses photos, je pense à Stéradent...