vendredi 17 février 2023

La question suave du jour : doit-on croire la publicité ?

 



















Nous serions un peu prompt à l'oublier mais lors de son ouverture en 1952, l'hôtel casino Sahara, toujours en activité ce qui est également à signaler, inaugura l'ère des mamouths du divertissement qui transformèrent en quelques années, le désert du Nevada en enfer du jeu. Bien avant le Caesar palace, le MGM grand ou le Sands, ne parlons même pas du Tropicana, du Mirage ou du Bellagio, le Sahara proposa une piscine olympique, des attractions de première catégorie (Marlene Dietrich en exclusivité) et un décor à thème, pour faire simple : africain. 

Ceci explique d'ailleurs que la salle de spectacle de l'hôtel se nomme la Congo Room (vision africaine très globale donc, en non simplement nordiste) et que pour rester dans le coup au début des années 60, elle s'offrit même les Beatles, qui durent pourtant jouer au Convention Center de la ville, les 600 places de la Congo ne permettant pas de répondre à l'hystérie suscitée par ces quatre jeunes gens. 

N'étant pas forcément le premier nom qui vienne à l'esprit lorsqu'on pense célébrités en concert à Vegas, le Sahara promettait pourtant au début des années 70 qu'il y avait toujours une superstar dans ses murs, et même si certains noms ont depuis sombré dans l'oubli, retenons Sonny and Cher ou Johnny Mathis pour en être convaincus. Mais que nous révèlerait une enquête un peu poussée sur les têtes d'affiche du Sahara alors ? Voyons cela : 








Bon. De vieilles gloires MGM en panne de films (Donald O'Connor, Ann Blyth ou Jane Powell), des latin lovers (Fernando Lamas), des chanteuses perdues mais sur le chemin de la rédemption (Betty Hutton), des survivantes des big band des années 40 (Martha Raye) et des curiosités exotiques (Charo) : peut-on vraiment dire qu'il y avait en permanence une superstar au Sahara ?

Si nous ajoutons à cela qu'en ce moment même, le Sahara propose un spectacle "Magic Mike XXL" alors que le Caesar accueille Adele, le Resort Katy Perry et le Flamingo Wayne Newton (qui en est donc à son 50 000e show), nous pouvons en conclure que parfois, la publicité ne dit pas totalement la vérité. 

Sauf en de très rares exceptions...


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