Lorsqu'en 1979, nous fredonnions, tel le tout petit enfant que nous étions, "Gonna get along without you", nous ignorions absolument, mais sans doute n'étions-nous pas seul dans ce cas, qu'il s'agissait en fait d'une reprise et même d'une reprise de reprise, ce qui est une histoire encore plus intéressante.
A priori, car les spécialistes se réunissent encore aujourd'hui en colloques sur le sujet (si si), la chanson aurait été créé en 1951 et signée Roy Hogsed pour les paroles et Rex May pour la musique, une charmante comptine hillbilly interprétée par Roy Hogsed lui-même dans laquelle un homme se plaint que sa compagne soit vénale, un peu nymphomane et ne sache rien faire, voilà pourquoi il annonce que tout ira bien lorsqu'elle ne sera plus là, comprenez lorsqu'il va la descendre d'un coup de Winchester.
C'est un peu radical vous dites-vous certainement, mais finalement assez habituel dans le domaine de la ritournelles country en 1951 et dans le répertoire de Roy Hogsed qui connaîtra un certain succès avec "Cocaïne blues", repris en 1968 par Johnny Cash, chanson qui s'achevait par "Buvez tout le whisky que vous voulez mais restez éloigné de la cocaïne" puisque celle-ci l'avait amenée à tuer sa fiancée infidèle.
Comment passe-t-on de cette version à celle dont Teresa Brewer va faire un tube en 1952 ? Mystère. En tout cas le point de vue est désormais féminin, il n'est plus question de meurtre et la chose est désormais signée Milton Kellem. Ce n'est plus country mais swing, on ne gratte plus de planche à savon mais on s'agite sur un big band. Et voilà le travail.
Notons tout de même la présence discrète d'un peu de guimbarde qui fait tout de suite feu de camps et surtout l'absence totale de "Han Han, Mmm Mmm", mais à la place de très sympathiques "Boom Boom" qui vont, sans le savoir, rendre momentanément la chanson difficile à suivre puisque certains artistes vont justement l'enregistrer sous ce titre, "Boom Boom", mais c'est une autre histoire.
Âgée de tout juste 20 ans lors de la sortie de sa version de "Gonna get along without you", Teresa Brewer était déjà une superstar de la radio et des juke-box et avait vendu 1 million d'exemplaires de son deuxième 45t, dont un disc jokey avait eu la bonne idée de jouer la face B et non la face A. On oublia vite "Copenhagen" mais pas "Music Music Music" qui resta 12 semaines numéro 1 des hit-parade.
Si on connait assez peu Teresa en Europe, elle enregistra entre 1949 et 1983 plus de 600 titres, dont les 2/3 entre 1950 et 1965. Elle était la jeune femme qui ne peut s'empêcher de sourire lorsqu'elle chante. Parce qu'elle aimait ça. Mais peut-être aussi sans raison. Ou pârce qu'elle était bien accompagnée. Et dans certains cas, on la comprend.
Âgée de tout juste 20 ans lors de la sortie de sa version de "Gonna get along without you", Teresa Brewer était déjà une superstar de la radio et des juke-box et avait vendu 1 million d'exemplaires de son deuxième 45t, dont un disc jokey avait eu la bonne idée de jouer la face B et non la face A. On oublia vite "Copenhagen" mais pas "Music Music Music" qui resta 12 semaines numéro 1 des hit-parade.
Si on connait assez peu Teresa en Europe, elle enregistra entre 1949 et 1983 plus de 600 titres, dont les 2/3 entre 1950 et 1965. Elle était la jeune femme qui ne peut s'empêcher de sourire lorsqu'elle chante. Parce qu'elle aimait ça. Mais peut-être aussi sans raison. Ou pârce qu'elle était bien accompagnée. Et dans certains cas, on la comprend.
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