Chaque lundi, adonnons-nous à la joie de reprises et la félicité des réinterprétations. Une chanson, trois possibilités. Mais surtout du bon goût et de la suavitude.
Enregistrée en 1961 par Joe Sentieri, rien ne prédestinait "Uno dei tanti" à devenir un tube international, puisque son interprète, bête de concours qui ravissait tout sur son passage, des radio-crochets de la Rai à la scène du festival de San Remo, était tout de même un artiste qu'on écoutait à peine une fois passés les Alpes.
Qui quand comment pourquoi on en fit une version anglaise qu'on confia à Ben E King en 1962, mystère (pour nous en tout cas). Mais frissonnant dans les charts et rebaptisée "I who have nothing", elle attira l'attention d'une jeune galloise à la glotte puissante. Et soudain, le triomphe !
S'ils sont des dizaines à avoir par la suite enregistré cette ode au dénuement, un seul osa en 1979 la version disco, subtile transition après notre été dancefloor.
La vidéo est belle, il est beau et nous avons fêté au début du mois le 70e anniversaire de sa naissance. Comme il se doit. En dansant, évidemment.
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