Dans son immense suavitude, "Soyons-Suave weekend" vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous présentant en 5 photos, un film un peu éloigné de nos préoccupations quotidiennes. Comme nous vous en présentons les grandes lignes, et même la fin, vous pourrez vous abstenir de le voir mais pourrez cependant en parler. Ne dîtes rien, cela nous fait plaisir.
Et cette semaine, nous avons regardé "Abraham Lincoln, chasseur de vampires", réalisé par (prenons notre élan) Timur Bekmambetov et sorti en août dernier sur nos écrans. De quoi est-il question ? Même si le titre est assez clair, voyons cela en 5 instants choisis.
Le jeune Abraham Lincoln, déjà reconnaissable à sa grande taille et son grand chapeau, est en plein désarroi. Il déteste les vampires qui ont tué sa mère et ne supporte pas l'esclavage. Mais comment régler deux problèmes de cette envergure ?
Il trouve une première solution en rencontrant le mystérieux Henry qui lui enseigne rapidement les rudiments du chasseur de vampire. Désormais armé d'une hache, Abraham décime tous les suceurs de sang qu'il rencontre.
Mais sa soif de vengeance, il le sait, ne sera étanchée qu'après s'être débarrassé d'Adam et Vadoma, féroces vampires qui ont l'intention de faire des Amériques leur nation.
Et là Abraham dit non ! Entrant en politique un lundi et élu président un mardi, il déclenche le mercredi la Guerre de Sécession derrière laquelle se cache Adam, du côté des Sudistes. Il faut des munitions en argent pour tuer les Confédérés vampires, Abraham fait donc fondre tous les chandeliers et les couverts, même plaqués, de Washington et convoie le précieux chargement, en train, à Gettysburg.
Le convoi est un piège dans lequel tombent les vampires : l'argent est en fait acheminé par madame Lincoln dans des paniers en osier. Abraham renvoie enfin Adam en enfer, tue les vampires, gagne la guerre et met fin à l'esclavage.
"Mâtin quel homme !" pourrait-on s'exclamer après avoir vu "Abraham Lincoln, chasseur de vampires". "J'ignorais totalement cette partie de sa vie" pourrait-on ajouter. "Spielberg en parle-t-il dans son film ?" commentera-t-on enfin.
Evidemment, la réponse à cette dernière question est non. Même si la chose est sans doute superflue, précisons que "Abraham Lincoln, chasseur de vampires" est une fiction (si !), adaptée du livre plutôt rigolo de Seth Grahame-Smith, déjà auteur de "Orgueil et préjugés et zombies" et qui signe ici le scénario.
Cela dit, une réflexion s'impose après visionnage : il faut maintenant arrêter avec les vampires. Il semblerait en effet que le tour de la question ait été fait. On les a transposés, romancés, modernisés et pourtant le constat reste le même : ils sont méchants et on ne peut pas leur faire confiance.
De façon très surprenante, nous trouvons dans "Abraham Lincoln" : beaucoup de fumée et de brouillard, quelques chauve-souris, du bayou, des redingotes et des chemises à jabot. Et évidemment des canines pointues, encore des canines pointues, toujours des canines pointues.
Nous ne connaissions rien de Benjamin Walker qui joue ici le futur président des Etats-Unis, nous nous sommes demandés pendant tout le film s'il n'était pas le fils caché de Liam Neeson et Colin Firth, caché car rappelons qu'il a forcément été conçu dans l'illégalité.
En fait pas du tout, Benjamin Walker dont la filmographie peut être reproduite facilement sur une carte de visite est tout simplement le fils de ses parents. Mais il a bien joué Liam Neeson jeune dans "Kinsey". Quelqu'un s'était donc rendu compte de la ressemblance avant nous.
Annonçons enfin l'intérêt majeur du film : grâce à "Abraham Lincoln", nous avons enfin vu une prestation de Dominic Cooper jusqu'au bout et sans faire autre chose comme s'endormir, préparer un jambalaya ou poser de nouveaux rideaux. Nous n'en tirions aucune fierté, d'autant que nous avions vraiment l'impression à chaque fois d'avoir loupé quelque chose.
Car impossible autrement de comprendre l'engouement pour Dominic Cooper dans les pays anglo-saxons, qui frôle dans certains cas l'idolâtrie. Mais maintenant nous avons vu. Et maintenant nous comprenons.
En fait, Dominic Cooper est l'acteur pour lequel toutes ces chroniques semblent avoir été écrites. Il pourrait à lui seul justifier l'existence de Soyons-Suave. Dominic Cooper a tout compris.
Il est vrai que la première fois que nous l'avons croisé, il palpait, incrédule, la sangle abdominale de Chris Evans dans "Captain America" mais notre esprit était alors ailleurs.
Et en faisant quelques recherches, nous avons découvert, un peu émus, que Dominic Cooper suit depuis le début de sa carrière nos conseils (nous lit-il ?) : il impose une scène sans chemise dans tous ses films. Plus : une scène sans pantalon tous les 3 films.
Ayons une pensée compatissante pour les scénaristes, sommés de trouver un prétexte plus ou moins crédible au tomber de chemise imposé. Dans "Abraham Lincoln", Dominic s'habille en descendant un escalier, prouvant qu'il est multitâche, mais dans d'autres films il est par exemple fouetté et cela passe très bien.
Et nous réalisons le potentiel double sens de la dernière phrase écrite et qui est, bien entendu, involontaire. Mais c'est aussi cela, l'effet Cooper.
Récemment, Dominic (oui, dorénavant ce sera Dominic, Dom peut-être même...) posait pour une série mode dans un magazine plutôt pointu (puisque nous vous disons qu'on l'adore outre-Manche et outre-Atlantique) et redéfinissait l'expression "prendre un verre".
Et soudain le faux-pas !
Ne pas en faire trop, voilà notre conseil. Ce serait tellement dommage de tout gâcher. Un peu de mystère, c'est suave aussi Dominic...
7 commentaires:
Produit par Tim Burton ? Encore plus incroyable que le scénario...
:) oui, il y a des choses comme ça dans l'existence...
Vos talents de physionomistes ne cesseront jamais de m'émerveiller !
:) A quel propos Anne ?
Mais heu... il est pas beau!
Si, Dominic Cooper a quelque chose d'un peu animal qui le rend soudainement très beau (mais il faut trouver le truc). Nous, nous l'avons trouvé dans Mamma Mia pour commencer, puis Dominic a confirmé dans l'immense Tamara Drewe. Cela frise le too much évidemment : c'est son péché très mignon.
Nous
... Il a l'air d'avoir douze ans ( fatigués: c'est l'abus de jeux-vidéos...) quand on lui enlève sa grosse moustache Seventies - seul argument valable de sa singularité, en ce qui me concerne: elle est franchement vintage et donc, logiquement, très intéressante car pleine de révélations sur l'individu...
Pruneauxyz.
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