Cela fait tellement longtemps que nous avons failli l'oublier : un certain lundi de janvier, Nina mit 4 minutes pour identifier, de dos, Alec Guinness dans un costume blanc, ce qui n'était pas un hasard de garde-robe puisque cela était même le titre du film.
Nina, nous avons failli mais n'avons pas perdu de vue que vous êtes la première gagnante de l'année, ce qui n'est pas rien, même lorsque la victoire est célébrée un 3 février. Nous vous félicitons donc comme il se doit et vous faisons parvenir quelques crêpes de lendemain de chandeleur. Rassurez-vous, elles sont encore très moelleuses.
Parfait exemple de la comédie anglaise des années 50, "L'Homme au complet blanc", réalisé en 1951 par Alexander Mackendrick, sera l'un des triomphes d'Alec Guinness et des studios Ealing, qui régneront en maîtres incontestés sur le cinéma britannique jusqu'à ce que celui qui n'est pas encore Sir Alec découvre qu'il y a matière à carrière aux USA et surtout possibilité de films à récompenses.
Néanmoins, Alec Guinness, ne serait-ce que par sa fidélité à David Lean (à moins que ce ne soit l'inverse) restera jusqu'à sa mort une incarnation du charme, de la mesure et de l'humour anglais. Même lorsqu'il incarna Hitler ou Marc Aurèle.
Allez savoir pourquoi, nous pensons toujours à Alec Guinness comme l'un des piliers d'une sainte trilogie qu'il formerait en compagnie de Laurence Olivier et John Gieldgud, trois acteurs formidables, à la solide formation théâtrale et jouissant du respect de leurs pairs. Ajoutant trois hommes un peu torturés à la vie amoureuse parfois chaotique et grandement cachée, au moins pour une partie.
Mais n'allons pas là où les intéressés n'ont justement voulu s'aventurer et évoquons plutôt ce qu'on évoque rarement concernant sir Alec : le goût du couvre-chef qu'il porta comme personne et pratiquement jusqu'à sa mort.
Porte-t-on encore aujourd'hui et aussi suavement le feutre mou ? Nous n'en sommes pas certain. Et donnons-nous une petite tape sur l'épaule pour être parvenu au bout de ce billet sans évoquer une seule fois une célèbre saga se déroulant intégralement dans l'espace.
Mince, nous venons de le faire.
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