C'est samedi : soyons musical !

Les mp3 du weekend ne sont pas peu fiers de vous présenter cette semaine une curiosité : le seul et unique album complet enregistré en 1960 par la seule et unique Diana Dors, alias la Marilyn britannique alias La Bombe d'outre-Manche alias L'autre Diana a avoir eu une vie difficile. 

Dans d'autres circonstances nous vous aurions d'ailleurs conseillés de sortir les mouchoirs, tant l'existence de Diana Dors est un appel à la démonstration lacrymale mais le weekend étant déjà suffisamment maussade, célébrons plutôt aujourd'hui la chanteuse, la showgirl, la petite fille qui au fin fond du Wiltshire se disait qu'un jour elle serait une star. Ce qu'elle devint. 

En elle-même, la carrière cinématographique de Diana Dors fut relativement courte et plutôt basée sur la méprise. Repérée très jeune, elle devint un visage familier du cinéma britannique avant qu'Hollywood ne la remarque et ne la transforme en mauvaise fille. 

Entre ses débuts et sa consécration, un événement de taille se produisit : Marilyn Monroe et parce qu'elle possédait une silhouette avenante et un sex appeal évident, Diana Dors se fit blonde et inscrivit son nom dans la cohorte de clones qui surgit à la suite de Norma Jean. Jayne Mansfield, Mamie, Sheree North, Anita : difficile d'exister quand on n'est que l'autre de quelqu'un. Diana était pourtant une actrice très décente qui avait sans doute mieux à offrir que son décolleté. Mais ce n'est pas pour autre chose qu'on l'engagea sur les écrans. 

Pour résumer, dans les années 50, Diana Dors fut la pinup anglaise, dans les années 60 pas grand chose et dans les années 70 la caricature d'elle-même. Mais lors de cette dernière décennie, au moins elle travailla, au cinéma comme à la télévision, prouvant parfois, ses charmes un peu épaissis qu'elle était autre chose qu'une blonde de plus. 

Une femme devant payer son loyer, à la fin des années 50, au faîte donc de sa popularité, Diana Dors multiplia les activités et s'aventura sur les scènes des cabarets, lorsqu'on ne se bousculait pas pour lui proposer des rôles au cinéma. Plutôt très à l'aise devant un public, autant que derrière un micro, elle enchaîna les engagements, allant jusqu'à s'emparer de la scène du Dunes de Las Vegas et décrochant même un show à la télévision anglaise. 

Le Diana Dors Show et son spectacle étant des succès, on pérennisa sa nouvelle image en lui faisant enregistrer en 1960 l'album "Swinging Dors", composé principalement de titres inclus dans son tour de chant et proposant une pochette s'ouvrant en deux sur une Diana moulé dans un fourreau supposé avoir coûté autant que l'enregistrement de l'album. 

Et entre nous suaves visiteurs, cet album est formidable. Il est swing, il est suave, Diana susurre, Diana vibre, Diana cajole et nous amène à nous demander comme à propos de beaucoup de choses la concernant : pourquoi ne pas avoir poursuivi ?

Redécouvrons donc la seule et l'unique Diana Dors, sa voix totalement oubliée et son swing grâce aux 12 pistes qui figurent sur la pochette ci-dessus et qui s'agrandit, heureusement, nous ne souhaitons toujours pas vous faire perdre des dixièmes.

Et pour télécharger tout ceci au format zip vous savez comment faire.