vendredi 26 juillet 2024
jeudi 25 juillet 2024
Et maintenant chantons !
Si nous évoquions hier la grand invasion britannique de 1964, et la folie pour tout ce qui pouvait être british en ce milieu des années 60, et qui fut relativement profitable à "You came a long way from St Louis", il serait évidemment fâcheux de ne pas évoquer qu'au même moment se déroulait une autre révolution, cette fois sur le territoire américain et qui n'allait pas tarder à se répandre à la surface de la planète.
Grande année décidément que 1964 : au moment où les Beatles mettait un pied aux USA, dans un studio d'enregistrement de Detroit, les Supremes enregistrait sans grand enthousiasme "Where did our love go", sans enthousiasme puisqu'elles héritaient, encore une fois, d'une chanson refusée par d'autres artistes Motown plus célèbres, en l'occurrence ici les Marvelettes.
Après trois années de labeur acharné et de singles qui n'allaient nulle part (n'étaient-elles pas surnommées les "no hits Supremes" ?), enfin le trio voyait le bout du tunnel. "Where did our love go" monta jusqu'à la première place du top 100 et suivirent 4 autres numéro 1 consécutifs, du jamais vu. La Motown était lancée, les artistes noirs enfin bankable et le R'n'B le roi du monde.
Très très blanche à sa création, dans les années 60, "You came a long way from St Louis" devient blues, soul, un peu rock n'roll et donc très rhythm and blues, ce qui est facilement confirmé par des versions que vont livrer Etta James, Gloria Lynn ou Della Reese mais calmons-nous puisque nous gardons Della pour demain.
Mais la preuve irréfutable qu'un titre est à présent parvenu à séduire à peu près tout le monde, peu importe ses origines, sa couleur de peau et la puissance de sa glotte est évidemment lorsqu'il entre au catalogue de la Motown, interprété par deux des plus grandes stars du label. 1965 : Marvin Gaye, Mary Wells. C'est l'extase.
Le trio du jour.
Parce qu'à trois, c'est aussi bien qu'à deux, sinon mieux, Soyons-Suave est heureux de vous offrir trois partenaires diversement appréciées, dans des films par ailleurs formidables.
mercredi 24 juillet 2024
Et maintenant chantons !
Reprenons la saga musicale de la semaine exactement là où nous l'avons laissée hier, c'est à dire en 1958, lorsque Bing Crosby, en compagnie de Rosemary Clooney, va sortir "You came a long way from St Louis" de l'obscurité où elle sommeillait depuis 10 ans. En cette fin des années 60, Bing vend toujours beaucoup de disques et Rosemary, surtout elle, connait un succès miraculeux.
En 5 ans, elle a enchainé "Come on-a my house", "Half as much", "Hey there", la bo de "White Christman" avec Bing justement, "Mambo italiano" et "Mangos", une série invraisemblable de hits qui va d'ailleurs s'arrêter là mais qui la place en tête des hit-parade et dans tous les juke-box. Inutile de dire qu'avec ce brutal coup de projecteur, "You came a long way from St Louis" devient in et soudain une sérieuse concurrente du "St Louis Blues" qui jusqu'à présent représentait la célèbre ville du Missouri et qu'on peut justement entendre dans les premières mesures de la version de Perry Como.
On raconte à l'époque que le succès d'un titre se mesure à deux critères : il a été chanté à la télévision par Perry Como et enregistré chez Capitol par Peggy Lee. Les deux cases sont cochées dès 1959 ce qui ne veut dire qu'une chose : "You came a long way from St Louis" sera LA chanson des années 60 !
Evidemment, Perry Como, Peggy Lee, Bing Crosby, c'est formidable mais ce n'est pas ce qu'on fait de plus frais dans la variété mondiale, qui va de plus connaître un séisme dont beaucoup ne se relèveront pas : la grande invasion britannique de 1964. Quatre jeunes garçons de Liverpool parviennent à placer en tête des hit-parade une chanson intitulée "I want to hold your hand" et c'est l'hystérie. En avril de la même année, ce sont les 5 premières places du top 100 qui sont occupées par les Beatles. Dorénavant, le cool vient d'Angleterre.
Et si la jeune et capable parfois d'en faire parfois un peu trop Joanie Sommers inclut pour sa première série de concert "You come a long way from St Louis" à son répertoire, c'est bien l'Angleterre qui va montrer que notre chanson de la semaine n'est pas poussiéreuse mais bien suffisamment groovy pour plaire aux jeunes.
Chanteuse et épouse de Tony Hatch le magnifique, Jackie Trent fut surtout responsable, en tant que compositrice, de dizaines de tubes pour Petula Clark dont le cartonesque "Don't sleep in the subway" et notre préféré absolu "One in a million". Tom Jones, lui, fut et continue d'être... Tom Jones, un trésor national pour les îles britanniques et évidemment le Pays de Galles. En 1965 et 1966, ils confirment l'exportation réussie de "You came a long way from St Louis". C'est la folie.
Le trio du jour.
Parce qu'à trois, c'est aussi bien qu'à deux, sinon mieux, Soyons-Suave est heureux de vous offrir un peu de testostérone.
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