lundi 12 juillet 2021

Et maintenant chantons !


C'est toujours l'été (surtout ne regardez pas par la fenêtre) et commence aujourd'hui notre deuxième saga musicale estivale consacrée à "I believe in you", alias "Je crois en toi" comme nous en reparlerons vendredi.  Hymne au boost d'ego parfois nécessaire, c'est dans le 17e épisode du "Judy Garland show" que nous avons pour la première fois fait la connaissance de ce qui allait devenir un des grands succès du début des années 60, ce que nous ne devions découvrir que bien plus tard. 

Le "Judy Garland show" ! Trois mots qui se suffisent à eux-mêmes et dont la simple prononciation ouvre des horizons infinis de suavitude. C'est d'ailleurs, et forcément, un programme dont nous vous parlons pratiquement depuis la création de "Soyons-Suave" avec notamment un épisode des suaves heures de l'Histoire Contemporaine dès l'été 2009. A retrouver ici

Quelques mots cependant pour nos suaves visiteurs sortis récemment d'un coma : de septembre 1963 à mars 1964, la chaine CBS produisit un show hebdomadaire autour de Judy Garland, qui jurait pourtant qu'elle ne ferait jamais régulièrement de télévision mais qui accepta cependant pour une seule et bonne raison : se retrouver enfin à l'abri du besoin (salaire de 30 000 $ par épisode) et éponger ses nombreuses dettes. Pour CBS, le programme fut un fiasco absolu et la chaîne annonça dès janvier que le show ne serait pas renouvelé. Pour Judy Garland, ce fut une épreuve de chaque instant. Mais pour le téléspectateur d'alors ou la personne suave d'aujourd'hui qui déciderait de se procurer l'intégralité de 26 épisodes disponibles en DVD, ce fut sans doute l'un des plus grands moments de la télévision américaine. Croyez-nous ! 




































Si nous nous attendons régulièrement à lire quelque part qu'une série est en préparation sur les coulisses du "Judy Garland Show", en vain jusqu'à aujourd'hui (Mais que fait Ryan Murphy ?), c'est que l'année que passa miss Garland chez CBS pourrait illustrer l'article "CHAOS" de n'importe quel dictionnaire. Malentendus, coups bas, renvois intempestifs de réalisateurs ou d'auteurs, démissions, batailles d'ego et menaces en tout genre, voilà ce qui accompagna ce programme dont la production est par ailleurs fort bien documentée. 

Vous lirez donc avec intérêt les deux ouvrages de référence consacrés au sujet, si vous les trouvez à un prix n'étant pas l'équivalent d'un organe au marché noir, à savoir "Rainbow's end" de Coyne Steven Sanders, qui vous donnera l'impression d'être sur le plateau au milieu des orages et "The other side of the rainbow" que Mel Tormé, arrangeur du show jusqu'à son renvoi brutal après l'épisode 22, écrira comme clairement une vengeance personnelle. C'est de loin le livre le plus épouvantable sur Judy que nous ayons lu. 




































































Mais revenons à ce "I believe in you" interprété en 1964 devant les caméras par Judy, Chita Rivera et Louis Nye et passons sur ce dernier qui fut l'un des innombrables comiques (dont l'humour aujourd'hui laisse un peu perplexe) que la radio et la télévision américaine produisirent dans les années 60. 

Toujours parmi nous et affichant fièrement ses 88 ans, en 1964, Chita Rivera est une étoile de Broadway mais dont la popularité peine à dépasser les planches et les écrans de télévision. Elle a été Anita dans "West side story" mais on lui a préféré Rita Moreno pour la version cinéma. Elle a également fait la création de "Bye Bye Birdie" mais c'est Janet Leigh qui reprendra son rôle lorsque la comédie musicale deviendra là aussi un film. 

Alors en attendant "Sweet charity", "Chicago" ou "Le Baiser de la femme araignée", elle enregistre des albums et fait de la télévision. Nous lui devons la rencontre avec "I believe in you" ou une fois encore, nous observons comment Judy s'écarte pour mettre ses invitées en valeurs. Une leçon. 





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