Il fallait le trouver, il fallait être capable de démasquer Veronica Lake derrière la cascade de cheveux blonds et de toute évidence, les indices de vendredi ne sont pas étrangers au triomphe de Artsandrage, qui voit donc son nom en noir sur gris cette semaine sur nos pages.
Devenir pourfendeur de photos mystères, c'est savoir allier perspicacité à rapidité, sens de la déduction à un navigateur performant. Artsandrage, autant de qualités indéniablement en votre possession. Bravo donc, et toutes nos félicitations.
Nous n'allons pas nous pencher sur l'étrange et assez triste carrière de Veronica Lake, que vous pouvez cependant revisiter ici-même, en redécouvrant le billet que nous lui consacrions il y a une éternité en années blog, c'est à dire il y a 6 ans.
Intéressons-nous plutôt à "Flesh feast", réalisé en 1970 par Brad Grinter mais dont on prétend qu'il aurait tout aussi pu être tourné en 1965, ou 1968, personne ne semblant exactement se souvenir de ce chef d'oeuvre, Veronica y compris, qui n'y consacrait que quelques pages dans son autobiographie parue en 1969, assurant cependant que le film n'avait pu être tourné la même année.
Sachez, pour information, que l'édition ci-dessus des mémoires de Veronica vous attend sur Ebay pour la modique somme de 2800 $. Mais elle est dédicacée...
Sur le papier, "Flesh feast" est assez excitant, puisque Veronica y incarne une scientifique fraîchement libérée de l'asile, travaillant sur des vers cannibales capables de régénérer les tissus humains et qui est embauchée par un groupuscule nazi dont le chef n'est autre qu'Adolph Hitler, désireux de se refaire une jeunesse avant de lancer un 4e Reich. Car il n'est pas mort, il vit aux Etats Unis et est essentiellement entouré de nazis mexicains.
Voilà voilà.
Ce que Adolph ignore, c'est que Veronica prépare en fait sa vengeance : sa mère ayant été assassiné dans un camp de concentration, elle va tuer Hitler grâce à ses vers cannibales. C'est la mère de Veronica, d'ailleurs, sur le tableau de la photo du Quizz, et non Juliette Binoche dans "Ma Loute".
Tout cela se produit dans les dernière minutes du film et c'est visible sur Youtube. Et c'est assez éprouvant. Car Veronica n'est plus la sorcière de "I married a witch" de René Clair ni la jeune femme des "Voyages de Sullivan" de Preston Sturges. Elle a presque 50 ans et trois ans plus tard, elle succombera à une hépatite.
Sorti en VHS puis en laserdisc, il n'est pas impossible que vous trouviez "Flesh Feast" en dvd mais préparez-vous, non seulement à une impossible copie mais surtout à 1h20 d'un certain ennui et d'un potentiel malaise, ponctué de quelques "Veronica pourquoi ?".
Besoin d'argent ? D'un impossible retour à l'écran ? Envie incontrôlée de tuer le Führer ? Sans doute un peu des trois. Si nous ajoutons que le film n'est jamais parvenu à obtenir le label "Culte", vous comprendrez que c'est véritablement une épreuve. Du coup on en a fait des robes. C'est déjà ça nous direz-vous.
1 commentaire:
Merci beaucoup pour les félicitations, dont je rosis! Et je suis toujours très émue par ces photos de Veronica Lake,beauté irréelle et femme meurtrie.
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