Pour leur grand retour et afin de célébrer cette nouvelle année, les MP3 du weekend ont décidé de vous reproposer ce qui est, incontestablement, l'un des fichiers les plus réclamés dans les courriers que nous recevons et qui n'est plus disponible pour cause de fournisseur disparu.
C'était en 2014, le 25 janvier et voilà ce que nous écrivions alors :
Une ou deux fois déjà par le passé (on nous confirme deux fois), les mp3 du weekend se sont permis d'être un peu personnels et vous ont proposés ce qu'on continue sottement de nommer "les disques que nous emporterions sur une île déserte" alors que cette éventualité n'est toujours pas d'actualité... Et plus, d'ailleurs, nous y songeons, plus nous sommes à même de déclarer : une île déserte, et puis quoi encore !
Cependant malgré l'incongruité de la formule, vous saisissez, car vous êtes vifs, nous le savons, suaves visiteurs, le sens général de tout ceci, à savoir les albums ou cd qui sont chers à nos coeurs. Il y eut Carmen McRae et son enchanteur "Second to none", Marlena Shaw et le divin "Out of different bags". Bouclons la trilogie avec Esther Phillips et son envoûtant "And I love him".
Si vous ne connaissez de Esther Phillips que son tube interplanétaire et disco "What a difference a day makes", sorti en 1975, vous ignorez alors qu'au moment où le monde entier se déhanchait sur cette reprise d'une composition datant de 1934 et dont Dinah Washington avait fait sa signature en 1959, que Esther en était déjà à sa quatrième carrière, qui allait finir tragiquement en 1984 à 48 ans. Et cela fait beaucoup de chiffres en seulement 5 lignes.
Débutant sous le pseudonyme de Little Esther, à 18 ans elle interrompait sa carrière pour tenter de lutter contre une addiction à l'alcool et l'héroïne. Revenant sur le devant de la scène, elle repartit en cure après deux albums. Entre temps, Little Esther était devenue Esther Phillips et jusqu'à sa disparition, elle passera d'un studio d'enregistrement à une clinique de désintoxication, gravant tout de même 21 albums en 35 ans de carrière.
Avec Esther Phillips il n'y a guère de place pour la demi-mesure : on adore ou on déteste. Il est vrai que la voix peut sembler particulière, éraillée, un rien Dinah Washingtonienne, parfois proche de la craie cassée sur le tableau noir. Mais sans se laisser entraîner dans le pathos de la vie misérable et l'existence tragique, il y a tout de même quelque chose d'invraisemblablement poignant derrière l'organe.
Esther nous fait pleurer, ce que par exemple, même si cela n'a que peu de rapport mises à part les catastrophes en série, n'est jamais parvenu à faire Isabelle Aubret.
Si nous sommes toujours perplexes à chaque fois que nous réalisons que son dernier album se nomme "A way to say goodbye", revenons en 1965 et à "And I love him", sous-titré "Esther Phillips sings great love songs" ce qui est un appel au sofa et aux martinis. Et à baisser l'abat-jour si il fait déjà nuit.
Nous allons nous répéter mais quelle luxuriance dans les arrangements, quel chic dans les choeurs, que de suavité dans chacun de ces 12 titres où se croisent évidemment les Beatles mais aussi Piaf, Trenet, le "People" de "Funny girl" en version chaloupée et quelques touches latines toujours de bon goût. "Shangri-la" écouté des centaines de fois aurait du nous écœurer, que nenni. Nous disons encore.
Et nous garantissons un "Shangri-la" sans craquement !
Laissez-vous entraîner par Esther, dîtes-lui que vous l'aimez et repassez encore ces 12 merveilles selon les pistes suivantes :
1. And I love him
2. 'Tis autumn
3. Shangri-la
4. Moonglow - Theme from Picnic
5. Out of the blue
6. People
7. Makin' whoopee
8. Girl from Ipanema
9. I wish you love (Que reste-t-il de nos amours)
10. If you love me (L'hymne à l'amour)
11. Too soon to know
12. Make believe dreams
Et pour télécharger tout ceci au format zip vous savez comment faire.
10 commentaires:
Merci, merci, merci!!!
Oh, So-Su...! Un peu plus et je vous faisais une déclaration d'amour...
Je triple les remerciements ci-dessus!
sa voix me fait penser à Dina Washington ("mad about the boy") mais il y a plus d'émotion que chez Dina
@ roijoyeux: attention à ce que vous dites sinon on va pas être copain...
Pas du tout mon univers, et pourtant c'est vrai qu'elle est émouvante. Comme à chaque fois, c'est le chant qui compte, pas la voix.
Pruneauxyz.
Cher SoSu, plus je vous lis et plus je constate combien de choses nous partageons ! Et c'est un vrai bonheur, chaque fois renouvelé. Little Esther, c'est vrai, était immense. Merci de la rappeler au bon souvenir des étourdis...
Suaves amis, Jérôme, Fabien, Didier, mais quel immense plaisir :)
Suaves amis bis, Pruneauxyz, Roijoyeux, répandons Esther autour de nous :)
Un vrai rang de perles. Quel bonheur. Merci.
Cher So-su, C'est parfait pour commencer l'année. Je ne peux que réitérer mes remerciements d'il y a six ans pour ce téléchargement devenu fétiche...
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