vendredi 2 août 2024

Denise Fabre était l'invitée de la semaine...

Oui mais voilà, c'est fini. Nous la remercions évidemment du fond du coeur d'avoir passé ces cinq jours en notre compagnie, d'autant qu'à 81 ans, elle est toujours très occupée, notamment par ses jumelles, forcément. 

Elle ne sera remplacée par personne dès lundi puisque, comme chaque été, nous nous offrons une légère pause studieuse et emmenons toute l'équipe de Soyons-Suave dans la montagne bourbonnaise pour un stage "Randonnée, vannerie et préparation des abats". 

Nous serons de retour le 19 août pour finir l'été en votre compagnie. D'ici là soyez suaves. Et évidemment, nous vous embrassons sur les deux joues. 



Nous sommes vendredi : sortons dîner !


 








Et si en plus le restaurant fait hôtel, soyons fous : restons dormir ! 

Et maintenant dansons !


Comme nous l'écrivons assez régulièrement, pour chacune des sagas musicales en fait, la vraie popularité d'un titre peut se mesurer à quelques critères assez simples : de vieilles stars l'ont mis à leur répertoire (check), de jeunes pousses ont tenté de lancer une carrière grâce à lui (check), on en a évidemment proposé des versions instrumentales diverses et variées (pas check mais cette semaine, exceptionnellement, nous vous épargnerons les interprétations à la flûte de pan ou au bignou). 

Ajoutons qu'on a fait subir au titre un traitement disco (check). Terminons par le plus important : il a été chanté par Shirley Bassey et Josh Groban, lorsque le titre est potentiellement mou et inoffensif concernant le deuxième. 

Et si un titre a été interprété par Dame Shirley, il y a de grandes chances pour qu'Elaine Paige l'ait par la suite, mis sur un album. Et là nous crions "bingo". 


Vous comprenez peut-être par notre ironie sournoise que nous n'avons jamais trop su quoi penser de la diva des planches britanniques. D'ailleurs, la plupart du temps, nous n'y pensons pas du tout. Mais peut-être sommes nous simplement rancuniers et n'avons-nous jamais oublié cette soirée dans le West End où nous pensions voir Petula Clark dans "Sunset Boulevard" pour finalement découvrir que c'était Elaine qui tenait le rôle exceptionnellement ce même soir. 

Bref, comme chaque vendredi, il faut conclure, généralement par un bouquet final, qui s'est joué entre David Hasselhoff  et Antonio Banderas dans une version assez rare de "What I did for love" en espagnol. 

Et puis nous sommes accidentellement tombé sur ça. Et cela nous a semblé si évident, lors d'une semaine consacrée à Denise Fabre que le ciel s'est ouvert et que la lumière a jailli. C'était trop beau pour être vrai. 


Il ne vous reste plus, si vous le souhaitez ou n'êtes pas encore totalement écoeurés, qu'à télécharger tout ce que nous avons pu regarder et écouter depuis lundi. Sachez que nous vous avons épargné de très nombreux "What I did for love", que vous irez chercher vous-mêmes si vous possédez un fond de perversité. Entre nous, la version opératique de Leontyne Price est un must. 








Et pas besoin d'en dire plus, normalement, vous savez comment faire... 

Soyons plastique !


 

Le trio du jour.


Parce qu'à trois, c'est encore mieux qu'à deux, sinon mieux, Soyons-Suave vous propose de jouer, enfin, au Kaléidoscope. 

Pendant ce temps, sur une plage...


 

Denise Fabre est l'invitée de la semaine...


 












Et elle vous dit bonjour ! 

jeudi 1 août 2024

Denise Fabre est l'invitée de la semaine...




















Et elle vous dit bonsoir. Et à demain.  

Nous sommes jeudi : sortons dîner !


 








Et si en plus le restaurant fait hôtel, soyons fous : restons dormir ! 

Et maintenant chantons !


Avec plus de 40 versions enregistrées dans les 3-4 ans qui vont suivre son introduction au monde sur la scène du Shubert Theater de New York en 1975, "What I did for love", et son auteur Marvin Hamslisch, n'ont pas à se plaindre. Tout va bien, à un détail près : ne manquerait-il pas au titre un petit supplément d'âme, un peu de soul donc, éventuellement un peu de groove même, afin d'éviter, ce que font la plupart des chanteurs qui s'emparent du titre : virer totalement dans le pathos ?

En 1977, Aretha Franklin vit sous une perpétuelle douche écossaise, ce qui n'est jamais très agréable. Car depuis son album gospel en 1972, miss Franklin alterne les bides et les succès. Et de façon plus inquiétante, deux albums consécutifs ont été des échecs, ceux de 1974 et 75. Mais en 1976 arrive la BO de "Sparkle" qui va la remettre en selle. 

Battant le fer, elle se dépêche d'enregistrer en 1977 un disque avec des producteurs de la Motown. "What I did for love" sera la 3e piste de "Sweet passion". C'est malheureusement de nouveau un échec. 


Formé comme une alternative aux Supremes au milieu des années 60, The Three Degrees ne va vraiment connaitre le succès que dans les années 70 mais avec des tubes majeurs, régulièrement placés dans le top 10 des ventes aux USA et surtout en Angleterre. Originaires de Philadelphie, ses trois membres vont tenter un coup de poker en 1977 : quitter le studio qui a fait leur popularité et signer dans une maison de disque plus importante, Epic, afin de viser la gloire internationale. 

Hélas, l'album "Standing up for love" n'atteindra pas sa cible, mais cela n'était-il pas prévisible avec des titres comme "Macaroni man" qui ne devint même pas un tube en Italie. 

En 1978, The Three Degrees s'envolera pour l'Allemagne afin de travailler avec Giorgio Moroder, qui venait de mettre en orbite Donna Summer. Elles seront désormais disco, et ne seront pas les seules. 


Qui est donc Grace Jones en 1977 ? Certainement pas encore la disco diva qu'elle sera au tournant des années 80 mais simplement un mannequin plutôt en vue, qui défile à Paris, partage un appartement avec Jerry Hall et danse avec Karl Lagerfeld au mythique "Le 7" rue Fontaine.

Elle a déjà tâté de la chanson en enregistrant un titre dont elle a signé les paroles, sur une musique du futur partenaire d'Eddy Mitchell, Pierre Papadiamandis. Cela s'appelle "I need a man" et cela n'a eu aucun succès en France où le single est sorti. Mais en 77, Grace Jones signe chez Island Record, est prise en main par le génial producteur Tom Moulton et alors tout s'enflamme. 

Son tout premier album, "Portfolio", ne comprend que 6 titres mais 2 deviendront des tubes immenses dans les discothèques du monde entier : "I need a man", totalement remixé et évidemment "La Vie en rose". Quant à "What I did for love", il n'ira nulle part, laissant presque planer l'idée d'une malédiction. 


C'est finalement en Australie en août 1977 que le mauvais sort va être rompu : une artiste arrive en effet à enfin placer "What I did for love" dans le top 10. Elle s'appelle Marcia Hines, elle est américaine et a littéralement été importée des USA par un producteur australien cherchant des voix pour monter "Hair" à Sidney. 

Elle a 16 ans lorsqu'elle arrive aux antipodes et ne repartira jamais, devenant au pays des kangourous une superstar, n'ayant à vrai dire aucune concurrence dans sa catégorie de chanteuse soul : pensez Vivian Reed en France à la même période. 

En 3 ans, Marcia va aligner 5 titres dans les charts australiens, du jamais vu, et offrir à l'hémisphère sud sa version définitive de "What I did for love". Vous a-t-on précisé qu'elle est la cousine de Grace Jones ? Bien sûr que nous l'avons fait, c'était même en 2017 dans ce charmant billet. Et maintenant dansons ! 

C'est l'été : attention aux soucoupes !


 


















Puisqu'on vous dit qu'on les a vues...

Le trio du jour.





 










Parce qu'à trois, c'est aussi bien qu'à deux, sinon mieux, Soyons-Suave est heureux de vous offrir trois arrêts sur image.