vendredi 6 août 2010

Pendant ce temps, à Hollywood...



Doris Day vient de vérifier : c'est bon, sa robe tourne bien...

Cache-cache : saurez-vous retrouver Ingrid Bergman ?



Gagné ! Elle était dans la salle de bains !

Pour le plaisir.



Soyons-Suave est heureux de vous offrir 5 est-allemandes très élégantes, car la Berlinoise aussi, derrière le mur, avait droit à la qualité. Merci Claire...

Paul Newman présent le nouvel Instant Fauteuil de Soyons-Suave.





C'était le nouvel Instant Fauteuil de Soyons-Suave.

La question du jour : est-il suave d'inciter les enfants à manger de tout ? ?


Les enfants sont compliqués, surtout en matière culinaire, et s'ils le pouvaient, ils ne s'alimenteraient que de pâtes et de frites, ce qui ne peut constituer la base équilibrée d'un régime alimentaire sain.

Heureusement, dans son numéro de janvier 77, le défunt magazine La Table proposait quelques recettes simples et gourmandes, destinées à éduquer le goût des bambins. Cela tombe sans doute bien : vous ne saviez quoi faire pour déjeuner. Prenez des notes.



De la poitrine de mouton, des câpres et du foie, voilà donc le secret. Passé ce cap, vos enfants mangeront de tout. A vrai dire nous n'avons toujours pas réussi à déterminer si cela est suave. Cela risque juste de l'être un peu moins lorsque vous tiendrez la bassine.

La pause nicotine de Lauren Bacall.

Chaque semaine, Lauren Bacall vient suavement nous rappeler tout l'attrait d'une pause nicotine au milieu d'une journée bien chargée.


Ne craignez pas l'addiction, ce n'est qu'une cigarette par semaine.

mercredi 4 août 2010

Le string de la semaine

Même si l'idée semble impossible, on peut cependant être suave en string. Chaque semaine, la preuve en image.


Et cette semaine, notre ami le string n'arrive pas se décider : est-il plus David de Michelangelo ou Laocoon et ses fils d'Agesandros ? Décidément, l'Histoire de l'Art, c'est compliqué.

lundi 2 août 2010

Le Quizz de Music Man.



Nous avons mis en garde Music Man : ce Quizz aurait été bien plus approprié un vendredi, on ne propose pas un marché aux poissons un lundi. Mais les écrevisses avaient l'air si fraiches et le jeune modèle si Grace Kelliesque que nos arguments ont volé en éclats.

Qui est donc cette oh si charmante demoiselle ? N'est-elle pas parfaite ? N'a-t-on pas envie, en la voyant, de lui demander si elle n'a pas, par hasard, une soeur ? Ou une fille ? Mais nous nous égarons. Pas d'indice... à moins que ce ne soit déjà fait. A vos Google et vos cellules grises !

Pendant ce temps, à Hollywood...



Eartha Kitt est étonnamment sage... ça cache quelque chose...

La fin du Quizz.


Sonnez hautbois, résonnez trompettes pour Music Man qui fut le premier à identifier Joan Collins lors de notre dernier Quizz d'avant disparition estivale. En espérant que cette attente ne fut pas trop longue, célébrons comme il se doit cette victoire écrasante : Music Man voit cette semaine son nom en noir sur gris sur Soyons-Suave et présentera le prochain Quizz. On ne peut rien contre les traditions.

Mais avant d'explorer comme il se doit miss Collins, saluons les nombreux nouveaux anonymes ( ce n'est donc pas toujours le même) qui ont tenté leur chance. Josée et confrère ou consoeur, soyez ici chez vous. Ah, un dernier mot : cher DivineFeud, nous reprenons un rythme normal. Toutes nos excuses pour les perturbations occasionnées par des déplacements temporels de Quizz. Quant à Agnès, elle aurait crié, c'est certain.


C'est Joan Collins qui a certainement le mieux résumé sa carrière en écrivant qu'elle fut "découverte à 17 ans, star à 20 et mise au placard à 25". Mais c'était avant Dynastie et l'espoir donné à toutes les femmes que la vie pouvait commencer à 50 ans. Car Joan Collins doit tout au feuilleton d'Aaron Spelling et à son rôle d'Alexis, l'über-bitch : sa gloire, sa fortune et le fait d'être encore aujourd'hui une des femmes les plus photographiées au monde.

Curieuse carrière tout de même pour celle qui fut d'abord la pin-up préférée des anglais, avant d'être la réponse de la Fox à Elizabeth Taylor. Car c'est ainsi que Joan fut lancée aux USA, la nouvelle Liz, ce qu'elle fut à deux doigts d'être puisque c'est à elle qu'on confia le rôle de "Cleopatre", avant qu'il n'échoue entre les mains de sa rivale, en raison de retard de tournage et d'emplois du temps incompatible. Ce rôle loupé fut en quelque sorte la malédiction de sa carrière car il lui fallut plus de 20 ans pour trouver enfin un rôle à sa mesure. Ce fut à la télévision, certes mais ce fut un triomphe, Dynastie étant encore aujourd'hui le feuilleton le plus diffusé et le plus rentable de la télévision américaine.


On ne peut cependant pas reprocher à Joan Collins de n'avoir pas tout essayé pour devenir une star. Elle a en gros tourné avec tout le monde, acteurs comme réalisateurs, fréquenté les gens les plus influents et a eu les amants les plus prestigieux (Warren Beatty entre autre mais finalement comme tout le monde) et pourtant rien à faire : pas d'étoile sur Sunset Boulevard à l'horizon. Joan Collins a donc fait du théâtre, de la télévision, elle a écrit des livres comme sa soeur Jackie, tenté l'aventure discographique et les cassettes de remise en forme. Les suaves visiteurs que vous êtes ne seront pas surpris d'apprendre et de voir qu'elle s'est, bien sûr, livrée également aux trois incontournables de toute carrière qui se respecte pour une actrice : poser avec un chaton, une harpe et pour Playboy.


Ajoutons qu'il s'en est fallu de peu pour que les années 70 n'en fassent la nouvelle égérie du porno-soft, après être passée par la case "reine de l'horreur". "The Stud" et "the Bitch" dans la première catégorie et "L'empire des fourmis géantes" dans la seconde restent malgré tout très divertissants aujourd'hui, alors qu'ils étaient sur le moment un peu honteux. Rien à faire, on en revient toujours à Dynastie, pour expliquer comment celle dont la carrière était depuis longtemps en sursis réussit à, enfin, devenir une idole. Joan Collins remerciera jusqu'à sa mort Sophia Loren d'avoir refusé le rôle de la "femme que vous adorerez haïr", ce que firent des millions de spectateurs pendant les 9 ans que dura le feuilleton. En devenant Alexis, Joan Collins sauva la série, relança les épaulettes et fit exploser les ventes des cigarettes extra fines. Elle avoue elle-même que depuis, elle ne fait que se reposer.


Ce n'est pourtant pas l'impression que donne sa filmographie puisque depuis l'arrêt du feuilleton il y a 21 ans (!!!), Joan Collins n'a jamais cessé de travailler. Une apparition au cinéma, une pièce de théâtre, un rôle récurent dans un soap allemand... Dernièrement encore, elle était l'égérie du joaillier Alexis Bittar lors de la dernière fashion week et elle devrait être sur scène en fin d'année à Londres dans une pantomime. A 77 ans, Joan Collins est de plus toujours drôle, ne perdant jamais une occasion de préciser que le botox lui fait peur et qu'elle s'évanouit ne serait-ce qu'à l'idée d'un scalpel près de son visage. Sa beauté est naturelle, elle a de très bons gènes et prend soin d'elle, comme devraient le faire toutes les femmes. Ce conseil a certainement été entendu par Linda Evans, son ancienne rivale de Dynastie qui après avoir été martyrisée par Joan pendant 9 ans, a décidé de remporter une bonne fois pour toute la bataille des lèvres. Et nous devons avouer que c'est un succès. Mais il est suave de penser que Joan Collins est au-dessus de ça : depuis des années, elle a, elle, gagné la bataille des cheveux. Retenons tous la leçon : si le botox est un poison, la perruque reste la meilleure amie de la femme... sauf en cas de fort coup de vent.

Pour le plaisir.



Soyons-Suave est heureux de vous offrir la vie, vue d'un carreau de faïence bleue.

L'instant Paparazzi



Georges et Janine Beaugremont restèrent un instant perplexe. La petite Natalia, qu'ils venaient enfin d'adopter légalement était là, devant eux, sur le parvis de l'orphelinat Sainte Blandine, aux côtés de Soeur Philippe Marie mais elle semblait plus âgée que sur les photos du dossier. Après un examen plus approfondi, ils soufflèrent : il s'avéra que c'était Ida Lupino.

Le brushing du jour.



Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette dixième édition, Maureen O'Hara nous propose un modèle intitulé "Le Saint Honoré".

Les très suaves heures de l'histoire contemporaine : le jour où Doris Day devint Mod !



En 1967, Doris Day est encore, mais pour la dernière année, la star féminine la plus populaire du grand écran et la plus grosse vendeuse de disques des Etats-Unis, ce qui est un exploit quand on a commencé sa carrière en 1948. Après avoir été la star de la Warner dans les années 50, elle s'est libérée de tout contrat d'exclusivité et a enchaîné les succès pour la Universal, la MGM ou la Fox, sous la houlette de son deuxième mari, Marty Melcher, qui dirigera sa carrière jusqu'à sa mort brutale en 1968. Diriger est un euphémisme puisque Marty Melcher s'occupait de tout : choix des scripts, des réalisateurs, des chansons, des directeurs artistiques, des arrangeurs des disques de son épouse, jusqu'à ses placements boursiers et immobiliers, si bien qu'une fois devenue veuve, Doris Day découvrira qu'elle n'a plus un centime des millions gagnés pendant 10 ans.

En tout cas, en 1967, Marty est encore aux commandes et c'est lui qui monte de A à Z le nouveau film qui doit contribuer à changer l'image de celle qui reste pour beaucoup la blonde la plus lumineuse d'Hollywood, pour d'autres, une actrice dont les films devraient être interdits aux diabétiques. On reproche en effet à Doris d'être trop sucrée, les critiques se moquent d'elle : Marty va changer tout ça.


Depuis les triomphes de "Charade" en 1964 et du dernier James Bond "On ne vit que deux fois" (6 fois plus d'entrées que le premier opus "Docteur No"), la mode est aux films d'espionnage, aux intrigues complexes, voires potentiellement incompréhensibles, mais permettant de promener le spectateur aux quatre coin de la planète, sur fond de musique groovy, agrémentée de jeunes femmes dénudées sans raison. Rien à voir, donc, avec l'univers de Doris Day, qu'on imagine mal dessoudant au silencieux des agents du KGB avant de plonger dans un jacuzzi avec l'héroïne.

"Caprice", dont le tournage commence fin 66, va pourtant être une copie conforme de tout cela, tout en étant un film de Doris Day, ce qui, sur le papier, aurait du se révéler inquiétant. On y croise donc des espions, des coups de feu, des cascades à ski et en hélicoptère, des jeunes femmes en bikini, des scènes de lit, des agents doubles et de la drogue ! Sauf qu'il s'agit d'un film de Doris Day. Doris incarne donc une espionne mais qui travaille pour une firme cosmétique et tente de dérober des brevets de déodorants et de laque empêchant les cheveux d'être mouillés. Elle navigue alertement entre les USA et l'Europe mais dans un Boeing orné de lustres XVIII à pampilles qui tanguent dangereusement au-dessus de sa tête et se lance à la poursuite d'un cruel magnat de la drogue qui vend ses stupéfiants sous forme d'une poudre de riz qu'on doit enflammer pour pouvoir l'utiliser. Et ce ne sont que les parties compréhensibles du scénario.

Car les spectateurs qui iront voir en salle "Caprice" s'accorderont sur un premier point : ce film est divertissant mais on ne comprend rien. Heureusement, ils s'accorderont sur un second point, qui demeure encore aujourd'hui la première remarque qui surgit lorsqu'on parle de "Caprice" : Doris Day n'a jamais été si spectaculairement habillée.


Loin d'être un inconnu, le couturier Ray Aghayan a déjà eu l'occasion d'habiller Doris Day dans deux de ses récents films mais il a surtout, à son actif, d'avoir réussi à glamouriser Judy Garland en lui dessinant des robes éblouissantes pour son mythique show télévisé qui durera de 1963 à 1964. Ayant par ailleurs crée les costumes du film "Our man Flint" avec James Coburn, délire bondesque psychadélique vers lequel "Caprice" louche plutôt deux fois qu'une, il est l'homme parfait pour s'occuper de Doris et tenter de lui donner un petit twist moderne.

De ce fait, les apparitions de Doris Day dans le film sont un festival mod très 1968, où défilent du vinyle, des bottes, du plastique, des capes, des lunettes Jackie O, des robes trapèze, des cols Mao et des pois, beaucoup de pois, énormément de pois. Interviewé récemment sur son travail avec Doris sur le film, Ray Aghayan se contentait de sourire, avouant tout juste qu'il ne comprenait plus vraiment le pourquoi du comment de certaines des tenues de l'actrice, façon détournée de dire "Oui, je sais, j'ai fait n'importe quoi !" Mais du n'importe quoi grande classe, absolument couture, forcément suave. Illustrations :

Dès sa première apparition, le ton est donné puisque pour se rendre au Jules Verne, en haut de la Tour Eiffel, afin de procéder à un échange de documents top secret, Doris pour un manteau qui fait mal aux yeux sur un ensemble caca d'oie, avec chapeau, sac et bottes coordonnés.

Débauchée par le directeur d'une puissante société de cosmétiques américaine, Doris découvre son nouveau lieu de travail dans un tailleur blanc sur blouse à pois avec empiècements sur jupe et col, chapeau blanc bordé de pois et, détail mystère, une ceinture rouge en plastique. Richard Harris semble inquiet.

Doris n'est pas là pour rire, elle doit en effet dérober la formule d'une laque révolutionnaire qui empêche les cheveux d'être mouillés. Pour se faire, elle va interroger le créateur de la dite-laque dans une robe à pois rouges ENORMES et bandeau coordonné, la tenue de toute bonne espionne qui se respecte.

Mais les choses se compliquent : le mannequin qui teste la laque magique est retrouvé inanimé dans son appartement, ce qui inquiète Doris, en copie Chanel rose mais accessoirisé d'une fleur XXL à la boutonnière et chapeau cloche mutant sur la perruque platine (l'actrice refusa de se décolorer les cheveux pour le film)

Doris doit donc faire le point avec son contact, ce qu'elle s'empresse de faire après avoir enfilé une robe jaune col Mao avec boutonnage sur le côté, gants blancs et lunettes damier, lui permettant de rester discrète dans un lieu public.

Le véritable créateur de la laque se trouvant vraisemblablement en Suisse, Doris s'y rend en collants rouges, gants et bandeau coordonnés, chemisier vichy blanc et rouge, rappel sans doute du manteau immaculé mais sans rapport avec le sac et les bottes en vinyle noir. Accordons-lui que le vinyle, pour la neige, est fréquemment recommandé.

Doris est cependant plus sage lorsqu'elle comprend qu'elle va devoir se rendre sur une piste de ski, celle-là même où son père a été tué. Elle prend donc soin de ne pas sortir sans sa cape à frange avec cagoule intégrée, son fuseau et un casque à poils que cherche encore un des gardes de Buckingham palace.

A présent plus de doute : on a tenté de la tuer à son tour, Richard Harris ne l'a sauvé qu'in extrémis d'une chute mortelle dans les Alpes grâce à son hélicoptère, quelqu'un l'a trahi mais qui ? C'est ce qu'elle va tenter de découvrir en se rendant chez son mentor, en robe-tablier grise sur sous-pull bleu électrique et, on le voit entre les mains du domestique qui l'introduit, manteau coordonné à la robe mais discrètement doublé de vison.


Son mentor lui ayant donné toutes les explications qu'elle attendait, c'est en robe blanche et vichy, coordonnée au manteau tout vichy rose et blanc qu'elle tend un piège au baron de la drogue qui a sans doute tué son père, alors qu'Interpol est tapi dans l'ombre. Tout cela se terminera à bord d'un nouvel hélicoptère, sans pilote, qui atterrira au somment de la Tour Eiffel. Ouf, la boucle est bouclée.


Conscients qu'ils tenaient là quelque chose de nouveau, les producteurs du film et Ray Aghayan décidèrent de commercialiser, sous forme de patrons, certaines de tenues de Doris Day. Ce ne fut pas un gros succès. Doris, elle, détesta le film, refusa d'en parler en interviews et, bien qu'elle en ait enregistré la chanson titre, décida d'arrêter les disques après cela. Elle tourna encore quatre films, s'engagea, afin de se refaire financièrement, dans le "Doris Day Show" qu'elle tourna, pour la télévision jusqu'en 1973 et se retira définitivement du show-business pour se consacrer à la défense des animaux. Mais : il resta quelque chose de "Caprice" dans la vie de l'actrice : un certain goût jusque là non développé pour les bottes, les pois et les associations un peu aventureuses. Ce qui n'est déjà pas si mal comme influence pour un navet.

C'est lundi



L'été, que le soleil brille ou que le temps soit plus incertain, étant une saison propice aux photographies, avez-vous pensé, afin d'être à votre avantage, à planter un arbre ce printemps sur lequel vous pouvez à présent suavement vous accouder dans le jardin ?