vendredi 30 juillet 2021

Viggo Mortensen était l'invité de la semaine...



Oui mais voilà, c'est fini. Et ne nous plaignons pas, c'était déjà formidable qu'il trouve le temps de passer cette semaine avec nous, alors qu'il a tant de choses à faire. 

En tout cas il nous a confié être ravi d'être remplacé dès lundi par Micheline Presle. Autant vous dire qu'il va y avoir de l'effervescence et des saintes chéries. 



Nous sommes vendredi : sortons dîner !


 








Et si en plus le restaurant fait hôtel, soyons fous : restons dormir ! 

Et maintenant chantons !


Terminons cette semaine à courir après le temps qui passe par deux rossignols qui croisèrent la route de "I'm late" et débutons par la plus obscure : Mindy Carson, délicieuse vocaliste comme on en rencontra beaucoup dans les années 50 aux USA, qui essaya, essaya, essaya encore mais non, quand ça ne va peut, ça ne veut pas. 

Mindy eut pourtant un fort joli parcours : chanteuse d'orchestre, invitée spéciale appréciée à la télévision, tête d'affiche de clubs chics (elle fut la plus jeune chanteuse à se produire au Copacabana). Elle décrocha quelques hits sans pour autant atteindre les sommets des classements et put même, comme il se devait alors, lancer une nouvelle danse, "Le poisson", qui visiblement accrocha moins que le twist ou le mambo. 


























Nous aimons beaucoup son "I'm late", sorti dès 1951 et qui nous amène, en lisant que Mindy est sur ce titre accompagné par "The Three Beaus and a Peep", à nous demander combien de quatuors vocaux restent encore à découvrir, alors que nous pensions être assez au point sur le sujet. Revisitez à ce titre notre été musical 2018. 

Repérée en 1946 à 17 ans, en 1960, c'est à dire ayant à peine dépassé la trentaine, Mindy était finie, ce qui triste mais peut-être connut-elle alors une vie de félicité. A vrai dire nous ne sommes pas parvenus à en savoir plus. 




































Commençant sa carrière à l'âge de 12 ans, il est sans doute inutile de préciser que Julie Andrews traversa, elle, la trentaine sans encombre et continue d'être aujourd'hui un nom qui scintille même si il ne chante plus, depuis 1995 et une désastreuse opération des cordes vocales. 

Et puisqu'elle chanta au cinéma avec des pingouins, des ramoneurs et mêmes des enfants, il semble tout à fait naturel de la voir, dans cet extrait de son show hebdomadaire diffusé pendant un an de 1972 à 1973 sur ABC, chanter avec 8 lapins. 



Et puisqu'il nous semble impossible de faire mieux, autant clore ici cette saga musicale, dont vous pouvez retrouver les perles et autres curiosités ci-dessous. 









Et pour télécharger tout ceci bla bla bla... 

Soyons Plastique !


 

Le trio du jour.




 












Parce qu'à trois, c'est aussi bien qu'à deux, sinon mieux, Soyons-Suave est heureux de vous offrir trois invitations à danser !  

Pendant ce temps, à la piscine...


 

Viggo Mortensen est l'invité de la semaine...


 



















Et il vous dit bonjour ! 

jeudi 29 juillet 2021

Viggo Mortensen est l'invité de la semaine..


Et il vous dit bonsoir. Et à demain ! 

Nous sommes jeudi : sortons dîner !


 









Et si en plus le restaurant fait hôtel, soyons fous : restons dormir ! 

Et maintenant chantons !


N'étant pas naturellement une encyclopédie du disque (non non), nos recherches concernant l'aventure de "I'm late" nous ont menés dans des territoires jusqu'à présent inexplorés et nous ont fait faire la découverte de gens fort sympathiques dont nous n'avions jamais entendu parler. Nouvelle preuve, donc, que la vie mérite d'être vécue et qu'il y a toujours une surprise au détour du chemin, comme nous l'expliquait d'ailleurs pas plus tard qu'hier le garde-champêtre de notre village après sa découverte d'une petite exploitation artisanale de cannabis. 

Et vous allez pouvoir découvrir aujourd'hui la subtile ligne qui sépare la reprise de l'hommage, en commençant par Alun Davies, timide guitariste gallois qui préférait rester dans l'ombre à composer, jouer de son instrument (ce n'est pas une métaphore salace) ou faire les choeurs jusqu'à sa rencontre avec Cat Stevens. 

Parce que c'était moi et parce que c'était lui, Cat et Alun, en plus de porter des prénoms intéressants, vont composer et se produire avec un certain sentiment d'évidence qui mènera à l'écriture de "My lady d'Arbanville". Cat est lancé, Alun est heureux mais Cat sent un appel venu de l'Orient. Alun se retrouve seul et consent à se lancer seul. Ce sera l'album "Daydo" en 1972 et cet hommage à Alice des plus folk. 





 


















Au même moment, enfin presque, disons 12-14 ans plus tôt mais qu'est-ce que 12 ou 14 ans de différence, franchement, à Liverpool, de gentils jeunes gens décidaient de monter un groupe et de se lancer dans l'aventure trépidante du rock n'roll. Un club local, le "Cavern club", était heureux de les accueillir, ils étaient 5 et s'appelait "The Dominoes". 

Sachant qu'au même moment, un autre groupe de gentils jeunes gens de Liverpool s'appelant eux "The Beatles" se lançait aussi dans l'aventure, il est inutile de vous préciser qui rencontra le succès et qui resta plongé dans un certain anonymat. Les "Dominoes", rapidement rebaptisés "King size Taylor and the Dominoes" (et non Dominos comme il est indiqué sur la pochette allemande ci-dessus) avaient pourtant des qualités : une chanteuse, Cilla White, qui deviendra LA chanteuse yéyé britannique après qu'un journaliste daltonien parle d'elle en l'appelant "Cilla Black" et une place de batteur proposée à un certain Ringo Starr qui préfèrera car le salaire était plus intéressant aller travailler pour des Scarabées. 

Après quelques 45 tours et un contrat d'enregistrement en Allemagne, King Size Taylor quittera les Dominoes, montera les "Shakers" puis tentera une carrière solo. Il semble être toujours au pays de la bière à gratter une guitare. En tout cas, leur version de 1964 est à ce jour la plus rock des chansons Disney. A notre connaissance, évidemment. 

C'est l'été : soyons raccommodés !


 



















Et réhabilitons les créatures ! 

Le trio du jour.


 






















































Parce qu'à trois, c'est aussi bien qu'à deux, sinon mieux, Soyons-Suave est heureux de vous offrir trois projections de fans en voulant toujours plus. 

Soyons Plastique !


 

Pendant ce temps, à la piscine...


 

Viggo Mortensen est l'invité de la semaine...


Et il vous dit bonjour ! 

mercredi 28 juillet 2021

Viggo Mortensen est l'invité de la semaine...




Et il vous dit bonsoir, guiliguili et à demain ! 

Nous sommes mercredi : sortons dîner !


 



















Et si en plus le restaurant fait hôtel, soyons fous : restons dormir ! 

Et maintenant chantons !


Dès la sortie du film "Alice au pays des merveilles" en 1951, il ne va échapper à personne que la bande son choisie par l'Oncle Walt est d'une rare richesse et que les compositions, qui parfois n'apparaissent que pendant une poignée de secondes à l'écran, sont d'une complexité relativement inattendue. 

Pour le grand public, "Alice" va produire un tube, "In a world of my own", un succès pour les goûters d'enfants: "Un joyeux non anniversaire" et notre préférée, de loin, la chanson des fleurs "Un matin de mai fleuri" que nous entonnant tous les matins en traversant pieds nus notre domaine couvert de rosée. 

Mais la vraie surprise viendra du titre phare du film, "Alice in wonderland", dont Dave Brubeck va livrer une version considérée rapidement comme la version définitive en 1953 et attirer par la même occasion le regard des jazzmen sur la bande originale en son entier. "I'm late" va alors devenir l'un de ces morceaux qu'il convient de revisiter, à l'image de Maureen McGovern (souvenons-nous, "The morning after", bande-son de "L'aventure du Poséidon") qui s'emballe un peu en ouverture de ce billet. 















































Une des plus magnifiques et des plus tristes associations du jazz et de "I'm late" sera l'œuvre d'Ann Richards, dont nous vous avons déjà parlé sur Soyons-Suave, Ann Richards, sans doute une des plus grandes voix oubliées des années 50 et 60 et dont la discographie complète tourne régulièrement dans nos locaux : ce n'est pas immense, 5 albums dont 3 pour Capitol entre 1958 et 1961. 

Sorte d'Ella scattant comme personne ou petite soeur d'Anita O'Day, Ann Richards possédait tout : la voix, le physique et le mari puisqu'elle était madame Stan Kenton, alias monsieur Jazz, sans doute le chef d'orchestre le plus respecté du milieu du XXe siècle. Et puis un jour, sans prévenir personne, Ann décida de quitter Capitol, le label de son époux et de poser pour Playboy. 

Dans la semaine qui suivit la parution du magazine dévoilant relativement pudiquement les charmes de la chanteuse, Stan Kenton obtint le divorce, la garde de leurs deux enfants et mit tout en oeuvre pour stopper net la carrière de son ex-épouse. Trouvant difficilement des engagements (à l'exception des clubs Playboy), Ann enregistra un dernier album live au club "The losers" de Los Angeles (franchement...) puis sombra : dépression, alcool, drogue et décès mystérieux en 1982, peut-être assassinée par son dernier époux. Et tout cela est suffisamment enjoué pour que nous nous arrêtions pour aujourd'hui. 

C'est mercredi : vite un enfant !


 



















Qui fait un peu peur ! 

Le trio du jour.




















Parce qu'à trois, c'est aussi bien qu'à deux, sinon mieux, Soyons-Suave est heureux de vous offrir trois rations de pâtes aux boulettes. 

Soyons Plastique !


 

Pendant ce temps, à la piscine...


 

Viggo Mortensen est l'invité de la semaine...


Et il vous dit bonjour ! 

mardi 27 juillet 2021

Viggo Mortensen est l'invité de la semaine...



Et il vous dit bonsoir et à demain ! 

Nous sommes mardi : sortons dîner !


 








Et si en plus le restaurant fait hôtel, soyons fous : restons dormir ! 

Et maintenant chantons !


Si l'histoire de la chanson "I'm late" est assez simple : elle fut commandée par Walt Disney au tandem Sammy Fain et Bob Hilliard en même temps que 40 autres afin de créer un fond musical et donner une touche Disney à "Alice", car un Disney doit chanter comme personne ne l'ignore, et si possible remporter l'Oscar de la meilleure chanson, celle de la parution de la bande originale du film fut une toute autre paire de manches, pratiquement une suave heure de l'histoire contemporaine qui vous ravit lors de nos supplément weekend, pour vous dire ! 

Sorti sur les écran en 1951, "Alice au pays des merveilles" dut faire face à une petite contrariété : depuis 1944, la firme Decca possédait les droits d'exploitation sur disques de toute adaptation musicale de l'oeuvre de Lewis Carroll, obtenus afin de sortir "Ginger Rogers raconte Alice au pays des Merveilles" (et incarne au passage Alice). 






















La bande son du film de Disney ne pouvait donc sortir que chez Decca, cependant la firme décida que ce n'était pas une bonne idée. Donc pas de disque du film, ce qui contribua aux sentiments très négatifs de Walt lui-même envers cette production qu'il détestait. La BO ne sera finalement disponible en Cd pour la première fois qu'en 1996 ! 

Est-ce à dire qu'on ne put pas entendre les chansons du films en dehors des salles de cinéma ? Que nenni. Si Disney était privé de bande originale officielle, les chansons, elles, pouvaient se promener et être enregistrées comme n'importe quel titre. 

Et c'est ainsi que dès 1951, le public eut droit à son lot de "I'm late", par Rosemary Clooney, par Mary Martin et même, plus surprenant, par les Modernaires, le groupe vocal qui accompagnait Glenn Miller. 
























Mais quel est donc alors ce mystérieux album, paru chez Disneyland records, et qui ouvre ce billet ? Eh bien tout simplement la réponse du berger à la bergère. Furieux du blocus de la bande originale par Decca, Walt Disney décida qu'il était temps de créer son propre label et réseau de distribution de disques. 

Ne pouvant toujours pas sortir la musique du film, on réenregistra, avec l'aide de l'impeccable arrangeur et chef d'orchestre Salvador Camarata une version ultra orchestrale d'Alice, où l'interprète originale Kathryn Beaumont fut remplacée par Darlene Gillespie dans une sorte de guerre des Alice. Pendant 45 ans, ce fut considéré comme la version de référence du film de Disney, parfois racontée par quelques célébrités et avec des pochettes s'accordant aux différentes époques.

Nous sommes persuadés que la suavitude tient à peu de choses. Nous aurions sans doute été moins suaves si nous n'avions pas été bercé dans notre enfance par la voix de Sophie Desmarets racontant "Pinocchio". Pour "Alice" ce fut Geneviève Casile. Franchement, c'est tout aussi bien. 


























Walt Disney ayant toujours soigné les sorties à l'étranger de ses productions, la France eut donc droit à une version très luxe de la bande originale pas vraiment originale mais presque. 

Alors qu'au même moment le jazz s'intéressait à Alice. Mais ça, c'est pour demain.