lundi 30 septembre 2013

Pour le plaisir.



















Soyons-Suave est heureux de vous offrir un canapé qui a du swing. 

Le Quizz de Valentine.
















Décidément, Valentine nous surprendra toujours. Nous attendions une image un peu sanguinolente et voilà que surgit une invitation à l'amour. Le jeune homme est un peu perplexe, la femme semble beaucoup plus décidée. Assistons-nous à un détournement de mineur ?

Suaves visiteurs, l'idéal serait d'identifier les deux personnes présentes sur le cliché. Trouvez-en une et de toutes les façons, la seconde suivra. Tout le monde est encore en vie ce qui est une bonne nouvelle et tout le monde est très connu. Assez parlé, à vous de jouer, mise à part mademoiselle DeLuxe, bien entendu. Et à vos cellules grises. 

17 fois Cécile Cassard ?






































Non, 17 fois Cécile Cassard, ce serait trop. Contentons-nous de 7 fois un film devenu un livre, ce sera déjà hautement satisfaisant. Même si cela fait un peu peur...

































Très peur même...

Il aurait été suave qu'on pense à m'inviter.















Nous dirions même mieux : il eut été suave que l'on pensât à m'inviter ! 

Et maintenant dansons !



La londonienne sait, aussi, être élégante.

Pendant ce temps, à Hollywood...

































Chloe Moretz se sent complètement Taxi Driver...

La fin du Quizz de Didier.



















Devons-nous ajouter quelque chose à la réponse de mademoiselle DeLuxe lors du dernier Quizz ? Non ! La très chic créature au chignon était bien Joan Bennett dans "Suspiria" de Dario Argento et il est formidable de voir que tout le monde, ou presque, suspectait une origine italienne au cliché. 

Valentine, nous sommes presque à court de qualificatifs. Nous avons déjà évoqué votre sagacité, votre clairvoyance, votre culture sans limite et votre générosité. Il nous reste peut-être une chose : vanter votre poulet Korma pour ceux qui ne vous auraient jamais vu en cuisine avec Nathalie. Vous êtes formidable. Félicitations. 

























Pour ceux qui l'ignoreraient, "Suspiria" en 1977 fut la dernière participation de Joan Bennett au cinéma, qui prit après cela une retraite bien méritée après plus de 70 films et une carrière commencée en 1916 (!!!), dans le rôle, rassurons-nous, d'une enfant. Pour cette ultime prestation aux côtés de la très méchante aussi Alida Valli, Joan apparut dans quelques scènes mais toujours très élégamment vêtue et surtout magnifiquement bijoutée. Elle y était une sorcière, elle s'appelait madame Blanche. 

Certains remarquèrent qu'en 1977, Joan Bennett ressemblait un peu à Yvonne de Carlo. Souvenons-nous que dans les années 50, Joan était souvent comparée à Hedy Lamarr ou Myrna Loy et que dans les années 30, elle était dans une certaine mesure en compétition avec Bette Davis dans la catégorie alors très en vogue des blondes platines aux gros yeux. 
























Blonde ingénue, brune capiteuse, aventurière ou tranquille mère au foyer, Joan Bennett aiguisa l'intérêt de réalisateurs tels que Fritz Lang, Jean Renoir, James Whale ou Minnelli ce qui démontre que son talent ne résidait pas que dans ses métamorphoses capillaires. 

Malgré cela, Joan ne fut jamais prise réellement au sérieux. On s'intéressa davantage à ses relations avec sa soeur Constance, à ses démêlés avec la justice (son 3e mari tira sur son agent) et à ses prestations à la télévision. Pour le téléspectateur lambda qui aime cependant les séries en noir et blanc (puis en couleurs), elle reste Elizabeth Collins Stoddard dans la série "Dark Shadows", dont Tim Burton livra une version... personnelle dirons-nous avec Michelle Pfeiffer. 























Le film était un peu caca mais c'est toujours un plaisir de voir Michelle. 

Décédée en 1990, Joan Bennett n'était jamais encore apparue sur Soyons-Suave, ce qui est un mystère pour lequel nous n'avons aucune explication. Par contre, nous pensons à elle à chaque fois que nous croisons un lampadaire à la nuit tombée et là, nous en connaissons la raison. 


Le String de la semaine.

Même si l'idée semble impossible, on peut être suave en string. Chaque lundi, la preuve en image. 

































Et cette semaine notre ami le String n'est pas content. Huit mois pour avoir un rendez-vous, 1 heure en salle d'attente : cela devient infernal les spécialistes. 

Le Brushing du jour.

































Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette quatre cent quatre vingt onzième édition, Cindy Lauper présente le modèle intitulé "Pommes gaufrettes", également appelé dans certains salons "20mn au four thermostat 6". 

C'est lundi !


















Et autant le savoir, la semaine va être assez épouvantable du point de vue météorologique. Aussi faites vous tout de suite à l'idée que nous allons vivre dans le gris et avant de sortir, songez à coordonner votre tenue à notre hôtesse du lundi. Et c'est tout de suite beaucoup plus gai. 

dimanche 29 septembre 2013

Une caresse avant de se quitter.

































C'était le 87e numéro de "Soyons-Suave weekend" et c'était un plaisir. 

La promenade du dimanche.

Puisqu'il n'est pas conseillé de rester une journée entière entre quatre murs et que l'air frais est en tout point salutaire, "Soyons-Suave weekend" vous suggère d'aller vous aventurer dans de nouvelles contrées, découvrir d'autres suaves horizons. 










Depuis le temps, peu de choses devrait encore parvenir à nous surprendre et pourtant, il n'y a pas une semaine sans que le monde merveilleux d'Internet ne parvienne à nous prouver que c'est bel et bien la plus belle invention humaine depuis celle de la machine à laver. 

La curiosité du jour s'appelle "Call on Dolly" et est consacrée à toutes ces femmes (et pas que...) qui eurent un jour la joie ou l'inconscience d'interpréter le rôle principal de ce mastodonte qui ouvrit ses portes à Broadway le 16 janvier 1964 : "Hello Dolly". 






































L'auteur du site, Richard Skinner, peut vraisemblablement être considéré comme le plus grand spécialiste mondial de "Hello Dolly", à tel point que la Dolly éternelle, Carol Channing, avoue l'appeler quand elle oublie un détail concernant le show dans lequel elle passa, pourtant, pratiquement toute sa carrière. 

Vous saurez donc tout sur Dolly Gallagher Levi, qui la joua, quand, pour combien de temps et vous vous souviendrez surtout que Ruth Gordon fut la Dolly originale, dans la pièce "The Matchmaker" qui inspira la comédie musicale. 






















Il semblerait que "Call on Dolly" ait été au départ conçu comme le site supposé accompagner la sortie de l'ouvrage de Richard Skipper sur le même sujet. Nous avons cherché, nous n'avons rien trouvé. Encore un coup du syndicat des imprimeurs, c'est sûr...

Et maintenant dansons !



Il est quand même invraisemblable qu'en 3 ans d'existence, la touche Brazil sans laquelle un dimanche n'est pas totalement suave n'ait jamais encore rendu hommage à la "Janis Joplin de la Bossa". 

Les très suaves heures de l'Histoire Contemporaine : le jour où Barbara Moore fut renvoyée pour la première fois... ou la deuxième fois.


















En 1970, le monde de la musique londonien est en ébullition depuis qu'une nouvelle a traversé l'Atlantique : Anita Kerr, la seule, l'unique chef de choeur et tête chantante des Anita Kerr Singers, recherche de nouveaux chanteurs pour son groupe, qu'elle va auditionner à Londres. 

Drôle d'idée ? En fait fort logique : pour des raisons financières et sentimentales, Anita a décidé de quitter les Etats-Unis et de venir s'installer en Suisse. Elle a, de plus, signé pour une série de shows à la télévision hollandaise. Elle cherche donc des voix qu'elle n'aura pas à faire changer de continent à chaque enregistrement. Les auditions commencent. 






















Vous vous êtes, depuis hier, familiarisés avec Barbara Moore, notre obsession du moment, qui en 1970, tire un peu le diable par la queue. Après un début prometteur et un album jazz chez CBS, "A little Moore Barbara", dans lequel elle démontrait ses talents de pianiste et chanteuse, elle en est réduite à faire les choeurs pour à peu près tout le monde. 

C'est d'autant plus navrant que Barbara a étudié la musique à l'université et s'est spécialisée dans la composition et les arrangements. La gamme n'a aucun mystère pour elle, malgré tout, on ne l'engage que pour lancer de parfois très suaves "yeyeye", comme à la télévision en compagnie de Dusty Springfield qui a l'extrême amabilité de présenter ses choristes. 



Dans le milieu des studios, Barbara Moore est un nom qu'on s'échange car elle est fiable, très professionnelle et possède (et pour cause) une excellente oreille. Besoin d'une voix ? Appelez Barbara !

Sa très bonne réputation, ce n'est pas son album qui l'a générée mais ce qui est peut-être son engagement le plus bref et le plus lucratif : 5 minutes dans un caisson insonorisé pour chanter la ligne mélodique du générique d'un feuilleton que va bientôt lancer la télévision britannique. Tendez l'oreille, "tu tu tu tu tu tu", c'est elle.



En 1970, Barbara est donc ravie de passer les auditions pour Anita Kerr et encore plus quand elle apprend qu'elle est prise. Faire partie des Singers d'Anita, c'est non seulement suave, mais c'est surtout l'assurance d'un travail régulier, d'allers et retours pour Amsterdam chaque semaine et de poser sa voix sur les très populaires albums de l'arrangeuse. 

Barbara participe donc aux shows hollandais et à "The Simon and Garfunkel songbook". C'est la félicité.



















Comme elle le racontera elle-même à la BBC lors d'une semaine qui lui était entièrement consacrée, Barbara Moore va cependant devoir quitter les Anita Kerr Singers lorsque Anita va découvrir que finalement, Barbara fait, à ses heures perdues, exactement la même chose qu'elle. On l'engage en effet pour écrire des arrangements, parfois des compositions originales pour des génériques ou des publicités. Elle a même dirigé des choeurs. 

Il ne peut pas y avoir deux arrangeuses - chanteuses - compositrices dans le même groupe. Et c'est avec un sourire contrit qu'Anita explique à Barbara qu'une des deux doit partir et qu'il est difficilement envisageable que ce soit elle-même. 






















Finalement, le renvoi de Barbara va presque être salutaire puisque c'est à la même période qu'elle va être contactée par le label De Wolfe où elle fera une partie de sa carrière jusqu'au milieu des années 80, composant les choses merveilleuses que vous avez pu écouter hier. 

Selon les dires de Barbara, c'est la seule et unique fois qu'elle fut renvoyée, ce qui n'est pas tout a fait exact. Quelques années plus tôt, Barbara faisait partie d'un groupe vocal féminin très populaire en Angleterre, The Ladybirds, dont on l'évinça lorsqu'elle commença à écrire des arrangements pour la BBC. On la pensa alors beaucoup trop ambitieuse alors qu'elle ne voulait diriger... qu'un orchestre, ce qu'à 80 ans elle fait toujours avec grâce, humour et simplicité. Barbara est une femme Soyons-Suave. 

Vous n'allez tout de même pas sortir en cheveux ?

































Ce n'est pas parce que nous sommes dimanche qu'il ne faut pas faire un effort. Martha Wash montre l'exemple et propose l'option "Voile bleu". 

L'Infirmière du dimanche.

Nous sommes très heureux de vous présenter l'Infirmière du dimanche, dont l'altruisme, le sens du dévouement et l'uniforme virginal, sauront rendre encore plus suave cette journée de célébration. 

































Et pour sa nouvelle journée de travail, l'Infirmière du dimanche est très surprise d'avoir rencontré l'amour, d'autant qu'elle avait, au départ, accepté ce poste pour goûter enfin aux Boules de Mozart. 

samedi 28 septembre 2013

Un café avant de partir.
















Noir, sans sucre et corsé visiblement.

L'idée collection du weekend.

Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, "Soyons-Suave weekend" vous suggère de temps à autre de suaves idées à collection, de quoi occuper votre temps libre et épater vos amis tout en restant suave. 






















Il semblerait que pour une fois, nous arrivions presque trop tard, et que contrairement à notre credo "pas cher, pas aimé, pas si difficile à trouver", l'idée collection du jour soit un peu hors de prix. Ne boudons cependant pas le plaisir de rêver à un intérieur 100% John Stezaker, ce qui était encore envisageable il y a 10 ans et qui ne se voit plus aujourd'hui que dans les galeries spécialisées. 

Maître du collage minimaliste, John Stezaker découpe et juxtapose depuis 40 ans, et quand nous disons 40 ans, nous parlons de sa carrière professionnelle, puisque la passion du vandalisme lui est venue dès sa plus tendre enfance. 






















Nous avons toujours aimé les collages. Nous trouvons cela délicieusement poétique et d'une apparente simplicité. Avec John Stezaker, la chose est poussée à son minimum puisque ses interventions engagent rarement plus de deux sources et se résument parfois à un simple coup de ciseau. 

Et pourtant, John nous trouble, John nous intrigue, John nous ravit. Et ce qui ne gâche rien, John nous laisse croire que c'est à notre portée... Nous avons essayé, cela ne l'est pas. 



































Vous trouverez des collages de John Stezaker dans de très suaves galeries londoniennes et dans d'encore plus suaves rétrospectives car oui, John a maintenant droit a des rétrospectives, ce qui est généralement le signe que le commun des mortels peut désormais passer son chemin. 

Cependant, rêvons d'une découverte fortuite, d'un néophyte voulant se débarrasser de ce qu'il prend assurément pour le résultat d'une après-midi créative de sa petite nièce qu'il fallait bien occuper parce qu'il pleuvait. Car le rêve est malheureusement tout ce qu'il nous reste. Damned ! Too late.