Nous sommes toujours sidérés par la créativité (certains parleront au contraire de manque d'originalité mais vous connaissez tous le problème du verre à moitié vide ou bien à moitié plein) de certains groupes de House, ou plus généralement de musique électronique, capables de saisir au vol dans une obscure chanson une phrase, un accord, un gimmick et en retravaillant la chose, d'en faire un tube imparable.
L'année dernière encore, le duo britannique Disclosure s'emparait du refrain de "Dance on" d'Ennio Morricone, sympathique disco composé pour la bande originale de "La Fille", drame italien de 1978 dans lequel Marcello Mastroianni tombait amoureux de Nastassja Kinski avant de se demander si elle n'était pas éventuellement sa fille (!).
"Dance on" n'était que la 5e plage de la face A de la bande originale. Ce ne fut jamais un tube et la chanson trouva rapidement sa place dans les compilations "Obscurs hits des années 70" quand ce n'était pas "Fordidden disco songs". Alors que franchement, on ne peut, une fois encore, qu'applaudir Ennio.
Pour revenir aux deux frères Lawrence qui composent Disclosure, depuis leur apparition dans le monde musical en 2012, leur CV ressemble à une sorte de Who's Who de première catégorie. Compositeurs poussés vers l'électronique mais avec un certain goût pour la chanson (dans son format en tout cas), ils font constamment appel à des chanteurs puisqu'ils apprécient la musique mais aussi les paroles.
Accrochons-nous à nos écouteurs : Sam Smith, Lorde, Fatoumata Diawara (bien avant M), London Grammar, notre amie Jessie Ware, Gregory Porter, c'est à se demander qui n'a pas collaboré avec le duo. En 2020, en l'invitant à revisiter l'un de leurs premiers tubes, ils transformèrent même Mary J Blige en diva House. Ce qui manquait à nos 3 semaines consacrées au sujet, non ?
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