Et c'est reparti pour une nouvelle semaine de notre été harmonique avec, parce que nous nous sentons prêts à danser jusqu'au bout de la nuit, une tonalité définitivement doo-wop que les Ad Libs ouvrent de façon très naturelle.
Nous y étions beaucoup plus habitués lors de nos étés disco : les Ad Libs sont l'un des rares exemples de groupes vocaux n'ayant eu qu'un seul tube, l'imparable "Boy from New York city" qui sera d'ailleurs leur premier single en 1964. Jamais ils ne retrouveront un tel succès, malgré des singles en pagaille et une carrière qui durera jusqu'en 1999, date de leur dernier enregistrement.
Formés à Bayonne, dans l'état du New Jersey, calmons-nous les Basques, les Ad Libs s'appelaient au départ les Creators et étaient formés de 4 messieurs qui chantaient en gros pour leurs familles, ce qui veut dire qu'en fait, leur notoriété était très confidentielle, lorsqu'ils décidèrent de changer de nom, d'engager une chanteuse.
Le Ad Lib était un club de jazz de New York et le choix du nom était judicieux puisque pour leur premier single, le groupe proposa des arrangements et un traitement qui pouvaient, en 1964, sembler légèrement vintage.
Révélation vocale de l'année, les pauvres Ad Libs ne retrouvèrent jamais de chanson à la hauteur de leur premier single. Il essayèrent malgré tout le blues, le funk, le disco, le negro spiritual, changèrent de membres, ajoutèrent deux chanteuses, pour finir en 1999 par enregistrer un chant de Noël, ce qui sent toujours la retraite.
Quittons-nous avec cette curiosité qu'est "You're in love", qui débute comme une bossa, se poursuit avec deux phrases empruntées à "Trabadja la moukère" (si si), puis un hommage à "Walk on by" de Dionne Warwick et enfin réintroduit la ligne conduisant au refrain de "Boy from New York city".
Amusant non ?
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