mercredi 28 novembre 2012

Pour le plaisir.















Soyons-Suave est heureux de vous offrir un peu d'affection.

Entre nous.





















Proverbe : "Grosse journée, petit blog". Mais évidemment : restons suaves !

L'Instant Grrr


Il aurait été suave qu'on pense à m'inviter.





















Nous dirions même mieux : il eut été suave que l'on pensât à m'inviter !

Et maintenant chantons.



Oui, il s'agit bien d'un Instant Drag qui bouge, chante en direct et est si troublant que s'en est surnaturel. Et nous ne comprenons pas comment Jim Bailey n'était pas encore parvenu à se frayer un chemin jusqu'à nous. Alors que nous sommes de si vieux amis...

Pendant ce temps, à Hollywood...





















Marlène vient de céder au sponsoring...

C'est mercredi : soyons LGBT !


Chaque mercredi, Soyons-Suave propose une tribune aux minorités opprimées, puisque la suavitude passe aussi par le respect et la compréhension. Quelqu'un a dit : "Il faut commencer par s'aimer pour pouvoir aimer les autres", ajoutons "Il faut reconnaître la suavité de l'autre avant de s'attaquer à la sienne". 

C'est donc avec fierté que nous vous offrons un roman lesbien, une moustache et un instant transgenre.




Le Brushing du jour.





















Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette trois cent quatre vingt quinzième édition, Anna Magnani présente le modèle intitulé "En construction". 

lundi 26 novembre 2012

Pour le plaisir.





















Soyons-Suave est heureux de vous offrir un verbe à l'impératif.

Le Quizz de Claire.
















Claire est forte, certes, Claire est pratiquement imbattable mais Claire est surtout compréhensive et aimante. Elle s'est donc doutée qu'après avoir couru derrière le quarté de la semaine dernière, vous seriez un peu épuisés. Revoici donc la photo unique, l'occasion de se refaire une santé. 

Evidemment les choses ne sont jamais aussi simples qu'on peut le croire : photo unique, effectivement, mais mettant en scène deux personnages mystérieux. Cela se corse. D'autant que vous ne saurez rien de plus que ce qui apparaît sur la photo ci-dessus, rien, pas un indice, en tout cas pas avant mercredi. Qui s'en va et qui tient la porte ? A vos cellules grises. 

17 fois Cécile Cassard ?






























































17 fois ? Non ce serait trop. Contentons-nous de 9 fois Jacques Kapralik, divin illustrateur, caricaturiste et génie des collage 3D, ce sera déjà hautement satisfaisant. 

Mais avant de poursuivre, une retouche maquillage...


La question suave du jour : Sophia Loren craint-elle l'angine de poitrine ?





























Eh bien non, pas le moins du monde et pas plus au début de sa carrière qu'aujourd'hui à 78 ans. Une histoire de constitution sans doute...

Pendant ce temps à Hollywood...





















Pas si facile le Madison...

Et maintenant chantons !



Vous a-t-on déjà dit que nous vénérions Stockard Channing ?

Cache-cache : saurez-vous retrouver Sandra Dee ?





















Gagné ! Elle était derrière le rideau mais c'était facile aujourd'hui.

La fin du Quizz de Stéphane.

Nous vous avions pourtant prévenu dès sa réapparition : méfiez-vous lorsque Claire, notre maharané du Quizz est en chasse. Cela n'a pas loupé, malgré des efforts conjugués pour faire barrage à la suprême pourfendeuse de photos mystère. 

Félicitations à tous, révérence à Claire et voici donc, officiellement, ce qu'il fallait découvrir :

1. Joan Crawford dans "Ice follies of 1939". 















Dans cette féerie sur glace, Joan Crawford, apprentie comédienne, cherche son style et finit par incarner Cendrillon dans un ballet tourné en technicolor, dans un film sinon totalement en noir et blanc. 

2. Anthony Quinn dans "L'île des hommes perdus".



















Bien avant ses triomphes dans "Viva Zapata" ou "Zorba" (qui expliquait effectivement la salade grecque), Anthony connut une période "ethnique". Dans "Island of the lost men", il joue Tchang Tai et c'est une curiosité. 

3. Hedy Lamarr dans "La dame des tropiques".















Magnétique, énigmatique, peu bavarde : c'est Hedy. 

4. Humphrey Bogart dans "Le retour du docteur X"















Il fallait au moins Bogart pour faire revivre le docteur X, mort pourtant à la fin du premier film en 1932. Deux ans plus tard heureusement, il tournait "Le faucon maltais". 

Comme nous le soulignions : 1939, grande année pour le cinéma...

Le String de la semaine.

Même si l'idée semble impossible, on peut être suave en string. Chaque lundi, la preuve en image. 





















Et cette semaine, notre ami le String a enfin trouvé la cause pour laquelle il cherchait à s'investir et offrir un peu de son temps libre : ce sera la lutte contre les mycoses des pieds. 

Le Brushing du jour.


































Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette trois cent quatre vingt quatorzième édition, Glenn Close propose le modèle intitulé "Attention au lapin". 

C'est lundi !


















N'étant pas parvenus à trouver de prévisions fiables (alors qu'elles le sont toujours...) en ce qui concerne la météorologie de cette semaine, nous ne pouvons que supputer un temps de fin novembre. Aussi ne sortez pas, si vous le pouvez, et songez à coordonner la délicatesse de votre intérieur à celle de profil. 

dimanche 25 novembre 2012

Une caresse avant de se quitter.


















C'était le 53e numéro de "Soyons-Suave weekend". A la semaine prochaine. 

La promenade du dimanche.

Puisqu'il n'est pas conseillé de rester une journée entière entre quatre murs et que l'air frais est en tout point salutaire, "Soyons-Suave Weekend" vous propose d'aller vous aventurer dans de nouvelles contrées, découvrir d'autres suaves horizons. 






















Nous vous offrons chaque semaine un petit quota de "pulp", terme désignant ces magazines bon marchés imprimés au départ avec de la pâte à papier ("pulp", d'où le nom) très ordinaire et qui va peu à peu être utilisé pour ce que nous qualifierions de littérature de gare. L'Infirmière du dimanche et le roman lesbien du mercredi sont des pulps, mais peut-être que cela ne vous suffit pas. 

"Pulp Covers", sous-titré "The best of the worst" recense plusieurs milliers de couvertures, classées sous d'aussi alléchantes catégories que "tentacules", "attaques d'animaux" ou "Hommes miniatures". Les scans sont invraisemblables de beauté et les illustrateurs clairement distingués. Pour les amateurs, "Pulp covers" propose plus de 300 couvertures réalisées par Robert McGinnis, le suave maître du genre. 



























C'est beau, c'est dense, c'est volumineux. Pour un peu on souhaiterait qu'il pleuve pour passer des heures sur "Pulp Covers" en compagnie de femmes adultères et d'animaux déchaînés. Et après tout, qu'est-ce qui nous en empêche ? 

Et maintenant dansons !



La touche Brazil sans laquelle un dimanche n'est pas totalement suave se déguste exceptionnellement aujourd'hui accompagnée de quelques sashimis. 

Les très suaves heures de l'histoire contemporaine : le jour où Travis Banton se vengea.


















Au début des années 30, Hollywood est sans doute l'un des endroits les plus excitants de la planète. Le traumatisme du parlant est passé, la plupart des grands studios ont trouvé leur rythme et la machine à fabriquer des stars est parfaitement huilée : Greta, Marlene, Claudette, Carole ou Joan règnent et cela va durer jusqu'en 1939 et la seconde guerre mondiale. 

Si nous connaissons bien la plupart des étoiles de cette période, certains noms ont un peu moins supporté l'outrage des ans, c'est par exemple le cas pour Nancy Carroll qui en 1931 était l'actrice Paramount recevant le plus grand nombre de lettres d'admirateurs. Surpassant Dietrich ou Mae West en popularité, en 1938 sa carrière cinématographique sera pourtant terminée et survivant sur scène et à la télévision, elle décédera en 1965 à l'âge de 61 ans, laissant derrière elle un peu moins d'une quarantaine de films tournés sur une période de 11 ans. 




















On ne peut que remarquer la cruauté d'un système, capable de faire d'une jeune femme de 27 ans une star (en 1930, Nancy Carroll est nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice pour "The Devil's holiday" qu'elle loupe d'un cheveu face à Norma Shearer) et d'une actrice pourtant confirmée de 35 ans un produit périmé (en 1938 elle est cinquième au générique d'une nouillerie avec Deanna Durbin). Huit années pour une telle descente, cela semble un peu rude. 

Mais dans le cas de Nancy Carroll, il semblerait que le système ne soit pas le seul fautif. L'actrice aurait précipité sa propre chute et c'est notre belle histoire du dimanche. 



















Sorte de Clara Bow croisée Constance Bennett, Nancy Carroll va rapidement s'imposer comme une actrice tout terrain, aussi à l'aise dans le mélodrame que la comédie ou la comédie musicale puisqu'elle a fait ses classes à Broadway. Grimpant rapidement les échelons de la célébrité à la Paramount, elle va, dès 1928, avoir droit au traitement royal ce qui signifie alors l'assurance pour ses films de tenues dessinées par le maître du département costume : Travis Banton.

Autre "oublié" de cette époque, Travis Banton fut le premier costumier superstar, parallèlement à Adrian à la MGM c'est à dire dont le nom ne va pas tarder à sortir du générique pour s'imposer dans le monde de la mode. Banton ne fait pas que dessiner des robes, il façonne des images, crée des silhouettes et des personnages. Il sera par exemple le couturier attitré de Carole Lombard ou Claudette Colbert, ne parlons pas de Marlene Dietrich qu'il enveloppera de plumes, de lamé ou habillera d'un smoking dans "Coeurs brûlés/Morocco". 





On oublie souvent que Cléopâtre aimait le vert Granny Smith.

Si l'on se réfère à ce que l'on sait de lui, Banton était extrêmement spirituel, un peu piquant et légèrement alcoolique mais nous y reviendrons. Il avait surtout une bête noire à la Paramount, Nancy Carroll. Cette dernière n'avait pas mis bien longtemps à laisser éclater un caractère quelque peu difficile, se plaignant systématiquement des rôles qu'on lui attribuait, des partenaires qu'on lui allouait et des robes qu'on dessinait pour elle. Les essayages avec elle se terminait généralement en drame : hurlements, menaces et claquements de portes. 

Un pas de trop fut franchi en 1932 lorsque, en plein essayage d'une robe de soirée que Banton avait lui-même brodé d'une multitude de perles en verre, Nancy démontra une fois de plus qu'elle était un peu trop explosive et entreprit de réduire en lambeau la tenue qu'elle avait pourtant sur elle. Banton décida sur le champ que c'était la dernière fois qu'il s'occupait d'elle et au rendez-vous suivant, Nancy eut la désagréable surprise, affront suprême, de se retrouver, non pas face Banton mais à son assistante, une jeune femme qui n'allait pas tarder à se faire un nom : Edith Head.


















On peut imaginer la scène qui suivit : Nancy quitta le département costumes pour se précipiter dans les bureaux de la direction du studio, demandant à celle-ci de punir aussitôt le costumier malotru, agaçant au passage les dirigeants qui la voyaient un peu trop à leur goût. Mais on ne froisse pas, du moins pas encore, une star à la telle popularité. On convoqua donc, autre affront suprême, Banton afin qu'il s'explique, ce qu'il fit de façon relativement machiavélique, précisant qu'il ne pouvait plus habiller Nancy tant elle avait grossi. 

Un actrice difficile, passe, mais une actrice obèse : impossible ! Un mémo fut immédiatement rédigé et envoyé à tous les services de la Paramount, annonçant qu'en raison de sa prise de poids, Nancy Carroll était désormais soumise à un régime draconien. Interdiction donc de la nourrir d'autre chose que de la salade. Nancy n'avait évidemment pas pris un gramme, Banton avait sa revanche, suavement cruelle.

Terminés les fourreaux. 

Carroll, dans l'ombre d'autres pommettes...


































En 1934, la patience de la Paramount était épuisée et on fit signer un nouveau contrat à l'actrice, ne l'engageant que pour un film. L'année d'après, Nancy Carroll partait pour la Columbia où elle tourna 4 films qui marquèrent la fin de sa carrière. 

Banton pour sa part allait découvrir qu'il abritait une couleuvre en son sein. Engagée d'après ses croquis qu'elle avait en fait emprunté à un autre styliste, Edith Head n'entendait pas éternellement rester assistante à la Paramount. Elle commença donc, de façon discrète puis de plus en plus appuyée, à évoquer l'alcoolisme de Banton et à émettre l'idée qu'il affectait son travail. En 1938, au moment de renouveler son contrat, on fit comprendre à Banton qu'il pourrait trouver un autre studio et on nomma à la tête du service costumes Edith Head, qui occupera ce poste jusqu'en 1967.


















Qui sème le vent... disait on ne sait plus qui... Eole peut-être, non ?