samedi 2 janvier 2021

Une caresse avant de se quitter.


 



















C'était le 131e numéro de "Soyons-Suave weekend" et ce fut, comme à l'accoutumé, un plaisir. D'autant que cette édition du 2 janvier 2021 nous permet de vous présenter nos vœux les plus chaleureux, en direct de notre nouveau logis dont l'acquisition, les aménagements et l'emménagement causa bien des perturbations à nos publications. 

Mais nous y sommes, espérons-le pour quelque temps, enfin confortablement installés et prêts donc à reprendre un rythme plus régulier. 

Quoi que l'avenir nous réserve, nous vous souhaitons, suaves visiteurs, une merveilleuse année. Et des bises. Et à très vite.  



L'idée collection du weekend.

 Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, "Soyons-Suave Weekend" vous propose de temps à autre de suaves idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et épater vos amis tout en restant suave. 



















Mais enfin Soyons-Suave, vous êtes encore gris du réveillon ? Pas d'inquiétude suaves visiteurs, nous n'allons pas vous proposer de collectionner les blondes peu farouches et en quête de rédemption, ni les merveilleux clichés de Pierre et Gilles. 

Nous allons nous contenter de répondre une fois encore à un courrier reçu courant décembre et qui disait en substance ceci : "Chers amis de Soyons-Suave, je vous adore et vous me manquez parfois. Aussi pour m'occuper en attendant votre retour, je souhaite débuter une collection. Je suis hétérosexuel et j'aime beaucoup les reptiles. Une idée ?".  

Cher visiteur, bien sûr que nous avons une idée pour vous et elle est même assez évidente. Etant donné votre profil rapidement brossé, nous vous suggérons ceci : la femme-serpent ! 







































Nous vous entendons d'ici vous écrier "Mais enfin Soyons, c'est très aimable mais des femmes serpent, ce n'est pas comme si on en croisait tous les jours chez Franprix !". Ce qui est exact mais provoque alors deux réactions de notre part : tout d'abord nous n'habitons plus en milieu urbain aussi Franprix n'est plus qu'un lointain souvenir. Et réfléchissez un peu. 

Ce serait une erreur de prendre "Femme-serpent" au pied de la lettre, d'abord parce qu'on ne collectionne pas les êtres vivants, c'est beaucoup de soucis et vraiment trop d'entretien et puis surtout parce que cela n'existe pas. Et c'est une des règles d'or de tout collectionneur : on ne court pas après une chimère, c'est l'assurance d'une vie gâchée. 

Pensez plutôt légende, mythe, iconographie religieuse, et même Histoire et soyez assuré que nombreuses sont les femmes associées aux reptiles que vous aimez tant. Avec Eve, Cléopâtre, Méduse et Mélusine, vous avez déjà largement de quoi occuper vos weekend. Illustrations : 





 






































Cela est peut-être un peu convenu, reconnaissons-le, même si nous sommes convaincus qu'une centaine de "Mort de Cléopâtre par injection de venin" sur des supports divers peut facilement donner beaucoup de peps à un intérieur. 

Qu'à cela ne tienne, vous serez sans doute surpris de découvrir que le cinéma s'est très souvent intéressé au phénomène pas si rare de l'apparition d'écailles sur individu de sexe féminin et qu'une galerie d'affiches peut être très facilement organisée dans un couloir dont on ne sait jamais quoi faire. 


























Vous vous permettrez alors quelques interprétations un peu libres et tolérerez autant de "femme-serpent" que de "femmes aux serpents". On peut être un collectionneur avisé sans verser forcément dans la rigidité. 

Nous possédons par exemple une très belle "femme aux serpents", en fait une "femme avec un seul serpent mais deux crocodiles" et cela fait fort bien l'affaire. 



































Littérature, art, manga, tricot, carte pokemon, la femme et le serpent sont finalement partout et c'est une aubaine pour qui s'y intéresse. Surtout en même temps. 


























Deux suggestions pour finir : nous recherchons quelques volontaires que cela amuserait d'aller visiter de nuit et avec pieds de biche et cagoules intégrales le musée d'Orsay afin d'y emprunter la "Femme piquée par un serpent" d'Auguste Clésinger dont nous pensons qu'elle pourrait faire une délicieuse table basse, à condition d'y ajouter un plateau en verre, bien sûr. 















Et il reste le Graal : tenter de décrocher un weekend ou pourquoi pas une semaine en camping avec Eva Tiamat, ancien banquier devenu femme puis serpent. Délestée de ses narines, ses oreilles, la langue coupée en deux et intégralement tatouée, Eva nous fait revenir sur notre déclaration initiale, qui prétendait que la femme-serpent n'existe pas. 

Le monde est formidable, que voulez-vous que nous ajoutions ? 

Que manger ce midi ?


 



















D'un aspic de tomates ? Après les fêtes, on a hâte ! 

Et maintenant dansons !


Bossa. Barbra. Le choix de la touche Brazil sans laquelle un weekend n'est pas totalement suave nous a demandé trois secondes de réflexion. Peut-être deux même...  

L'Instant Mode du weekend.


 



















Ne serions-nous pas passés à côté de l'imprimé floral ? 

C'est samedi : soyons musical !










Parce que ceci est notre premier rendez-vous musical de 2021, parce que vous êtes sur Soyons-Suave et parce que finalement nous n'avons pas vraiment besoin de raisons pour nous tourner une nouvelle fois vers Burt, les MP3 du weekend ne sont pas peu fiers de vous proposer, afin de débuter janvier, une compilation qui fait les délices de nos trajets en voiture depuis de longues semaines et que vous gardions au chaud en attente de la parfaite occasion. 

Burt Bacharach donc. Encore ? Oui, encore. Et même toujours, serions-nous tentés d'ajouter, tant les surprises que semble nous réserver le maître absolu de la musique suave n'ont visiblement pas de limite. 

Comme l'évoquait récemment un ami le soir d'ailleurs du réveillon, après peut-être un long drink de trop : "Finalement, Burt Bacharach, c'est comme mon tiroir à chaussettes, j'y découvre toujours quelque chose !". Et ce n'est pas complètement faux. 























Nous vous proposons donc aujourd'hui de découvrir ce qui fut pour nous une révélation, mais que vous maîtrisez peut-être déjà parfaitement : les aventures du jeune Burt, à peine sorti des longues jambes de Marlene dont il fut l'accompagnateur et l'arrangeur jusqu'au début des années 60 mais avant qu'il connaisse le succès en compagnie de celui qui allait devenir son parolier attitré : Hal David. 

Nous sommes entre 1955 et 1963, Burt veut composer et décrocher son premier hit. Comme n'importe quel aspirant compositeur, il produit beaucoup et vend occasionnellement des chansons à des éditeurs, sans connaître forcément l'identité de la glotte qui va s'emparer de ses croches. Les paroles n'ont d'ailleurs pour lui qu'un intérêt relatif. Il travaille avec qui veut bien mettre des mots sur ses notes et croise parfois des paroliers expérimentés, à l'image de Mack David, qui tente de convaincre son petit frère Hal de ne surtout pas s'engager dans la même carrière que lui. 

Peine perdue, évidemment. 





   












Où trouve-t-on donc les premières compositions de Burt d'avant "Make it easy on yourself" et "Don't make me over" ? Eh bien un peu partout à vrai dire : en face B de 45 tours, en plage 8 d'albums qu'il faut bien remplir, et parfois dans les juke-box puisque ces premiers pas sont tout de même formidables et rencontrent parfois un certain succès. 

Sont-ce des tubes ? Pas encore mais presque, et le talent évident du futur pape de l'easy pousse même les dénicheurs de succès du monde entier à tenter les adaptations. Et en France nous sommes particulièrement gâtés.














Nous vous proposons donc 13 Burt d'avant Hal, que nous n'avions pour la plupart jamais entendu de notre vie, plus la mystérieuse version massacrée de "Make it easy on yourself", premier véritable tube de Bacharach et David, devenue par les Isley Brothers "Are you lonely by yourself" et le très rare "Baby it's you" des Shirelles chanté en anglais dans le texte par Sylvie qui ravira ses fans en devenant "Baby c'est vous". 

Il y a Jane Morgan et Nancy Sinatra, de la série Z d'épouvante et Jo Stafford. Et même Marlena Shaw dans un titre qui échoua entre les mains d'Etta James. Inutile d'ajouter que finalement tout le monde est là pour la nouvelle année.

1. Gene McDaniels - Tower Of Strength

2. George Hamilton - Little Betty Falling Star

3. Helen Shapiro - Keep Away from Other Girls

4. Jane Morgan - With Open Arms

5. Jo Stafford - Indoor Sport

6. Patti Page - Keep Me In Mind

7. The Five blobs - The Blob

8. Andy Williams - Dont You Believe It

9. Petula Clark - Le tu sais quoi (VF de Indoor sport)

10. Sylvie Vartan - Baby its you

11. Nancy Sinatra - The Answer To Everything

12. Perry Como - You're Following Me

13. Marlena Shaw - Waiting for Charlie to Come Home

14. The Isley Brothers - Are You Lonely By Yourself

15. Orlando - Toute ma vie (VF de Tower of strength)


Et pour télécharger tout ceci au format Zip, vous savez comment faire. 

Mais avant de poursuivre, un café peut-être...


Noir et sans sucre pour nous merci. 

Vous n'allez tout de même pas sortir en cheveux !


Ce n'est pas parce que nous sommes le weekend qu'il ne faut pas faire un effort. Qui plus est un 2 janvier ! Bette Davis montre l'exemple et propose l'option "Veuve mais pas trop". 

Bienvenue dans "Soyons-Suave weekend" !




















Comme chaque weekend, ou presque, ou vraiment presque, ou vraiment vraiment presque, Soyons-Suave devient "Soyons-Suave Weekend", c'est à dire la même chose mais en plus "fin de semaine", un supplément détente qui vous permettra, sans erreur, d'affirmer que, oui nous sommes samedi, crévindiou nous sommes dimanche.


Et au programme de ce 131e numéro qui accueille avec joie 2021 : un chapeau, une idée repas, de la mode, des mp3 qui célèbrent la fougue de la jeunesse, une caresse, une idée collection potentiellement venimeuse, une touche Brazil et du café. 

De belles histoires, de douces musiques, de chatoyantes couleurs pour vos yeux. C'est le weekend. C'est "Soyons-Suave weekend" !