lundi 16 juillet 2018

Et maintenant chantons !




Cette semaine, notre été musical et harmonique va rendre hommage aux formations familiales et comment ne pas débuter par celles qui furent à l'origine de tout, les soeurs Boswell, premières stars vocales de l'industrie du disque, de la radio et du cinéma, des pionnières qui vont inspirer les Andrews sisters ou Ella Fitzgerald, qui se proclamera première fan au monde de Connie Boswell, soliste du trio, toujours assise pour cause de polio ou d'accident de voiture, nous ne le saurons jamais. 

L'histoire de Connie, Martha et Helvetia commence pratiquement à Nouvelle-Orléans au début des années 20 où le trio, qui a étudié la musique et le chant classique se produit dans les cabarets. Le jazz est partout, le blues plane et un jour, les soeurs découvrent Mamie Smith, à qui nous devons le premier disque de blues gravé par une chanteuse noire. C'est le choc : bye bye le classique, les soeurs Boswell vont faire de la musique qui bouge, chanter comme des chanteuses noires, ce qui ne va pas que leur attirer des sympathies mais elles s'en moquent. 




































Entre 1930 et 1936, année de leur séparation pour cause de mariage et d'envie de bébés, les soeurs Bowell vont enchaîner les succès, les shows radiophoniques et les tournées mondiales, permettant au public qui ne connaissait que leurs voix de réaliser que non, elles n'étaient pas noires.

Seule Connie, toujours assise, va poursuivre une carrière plutôt florissante et figurer dans les hit-parade jusqu'en 1954, après quoi elle va se faire plus discrète. Elle décède en 1976 à l'âge de 68 ans. 

On utilise dans la langue anglaise l'expression "singers' singer", pour désigner les chanteurs qui sont avant tout admirés par leurs pairs. Connie et ses soeurs étaient également adulées par le public. Une reconnaissance absolue qui explique les douzaines d'admirateurs qui, de part le monde, continuent de maintenir vivante, la légende Boswell. Pour de mystérieuses raisons, nous aimons beaucoup les Sorelle Marinetti. Non, vraiment, nous ne savons pas pourquoi...

2 commentaires:

Jérôme (moins anonyme) a dit…

Ah! Enfin je danse!! Bravo bravissimo

soyons-suave a dit…

lol