lundi 30 janvier 2012

Pour le plaisir.



Soyons-Suave est heureux de vous offrir un happy end.

Le Quizz de Claire.



Claire nous gâte ce soir, avec sans doute le plus beau globe oculaire jamais publié sur nos pages. Et c'est vrai qu'il est charmant cet oeil, enfin lorsqu'il n'est pas ainsi exagérément grossi par la personne qui en a hérité à sa naissance.

Une fois de plus, nous sommes bien incapables de juger de la difficulté du Quizz donc il va s'agir d'en dire un peu sans en dire trop. L'oeil, le nez et la bouche sont encore de ce monde, encore en activité et sont déjà apparus sur Soyons-Suave. Leur nationalité pourrait être un indice intéressant mais que, bien entendu, nous n'allons pas vous donner. L'ensemble est évidemment "Google image safe". Vous êtes donc un peu seuls, mais avec vos cellules grises. Bon courage.

Pendant ce temps, à Hollywood...



Kim Novak découvre les concours d'élégance canine...

La fin du Quizz de Bruno et Jérôme.



Un jour nous saurons peut-être l'expliquer mais il se passe toujours quelque chose d'étrange à chaque fois que Claire, notre Maharanée, remporte un Quizz. C'est entre l'excitation et l'évidence, et la fébrilité puisque nous savons combien elle n'aime pas perdre. Soyons sereins cette semaine, Claire est, sans conteste, notre grande gagnante. Elle voit donc son nom en noir sur gris sur Soyons-Suave et reçoit nos respectueuses salutations.

Cette introduction ne serait complète sans un merci puisque Claire, en plus de ses connaissances pointues, sait être attentionnée. Reprenons mot pour mot sa réponse : notre mystérieux couple était bien June Allyson et Peter Lawford dans "Good News", comédie MGM de 1947, que nous avons toujours un peu de mal à regarder tout en étant conscient de sa popularité.


"Good News" est peut-être l'une des rares comédies musicales Metro dont nous sommes bien incapables de fredonner un seul air, tant les mélodies nous échappent. Autre curiosité, ce film, qui fut un immense succès, voit un second rôle interpréter les deux titres phares du show, "Good News" et "Pass that peace pipe".

De toute évidence le film était supposé lancer la carrière de Joan McCracken, 1m40 avec talons et star d'"Oklahoma" à Broadway. Elle ne tournera jamais de second film.


"Good news" est en fait un exemple parfait de la formule si bien rodée qu'utilisa la MGM juste après la guerre : une histoire simple ayant fait ses preuves (le film est l'adaptation d'une pièce de 1927 déjà portée à l'écran), un couple de stars jeunes aimées du public, des seconds rôles attirants (Mel Tormé, jeune vedette de la radio est LA surprise du casting) et un optimisme à toute épreuve.

Afin de rendre le film encore plus accessible, personne n'est trop beau dans "Good News", ni trop sophistiqué, à part peut-être Peter Lawford qui tente de cacher son accent britannique mais ne peut rien contre son charme naturel. Par une ironie dont la vie a le secret, il fut incontestablement le plus malheureux du tournage, amoureux fou de June Allyson laquelle venait de se marier. Rien ne transpire cependant des photos publicitaires pleines d'allégresse.






Faisant partie du package "Best foot forward" lorsque la MGM acheta les droits de la comédie musicale de Broadway afin de l'adapter à l'écran en 1943, June Allyson dut sa carrière au personnage de jeune fille sage et attachante et plus tard d'épouse aimante et attentionnée qu'elle incarnera durant deux décennies.

Beaucoup plus coquine à la ville qu'à l'écran, elle aura avec Peter Lawford une torride liaison durant le tournage de "Two sisters from Boston" alors qu'elle vient de se marier avec le chanteur Dick Powell. Il faut dire qu'en 1946, personne ne résiste à Peter Lawford, à tel point que Louis B. Mayer doit régulièrement lui interdire l'accès à certains plateaux, certaines loges quand ce ne sont pas certains quartiers de Los Angeles où résident ses nouvelles recrues.



Tout cela cessera, en partie, lorsqu'il épousera en 1954 Patricia Kennedy, qui divorcera tout de même en 1966 en raison de ses nombreuses infidélités. S'il allait voir de temps à autre du coté des messieurs, son tableau de chasse féminin est autant impressionnant que diversifié : Anne Baxter, Ava Gadner, Lana Turner, Judy Garland, Liz Taylor et Judy Holliday. Remercions-le cependant de tant d'énergie : cela fait aujourd'hui de bien belles photos.






Amoureux fous en 1946, June Allyson et Peter Lawford ne s'embrasseront que devant les caméras en 1947 dans "Good News", pour se retrouver une dernière fois dans "Les quatre filles du docteur March" en 1949. Si l'alchimie est toujours là, celle qui unit désormais au cinéma June Allyson et Van Johnson a un énorme avantage : aucun risque de liaison adultérine avec Van. June restera mariée à Dick Powell jusqu'à sa mort en 1963, après quoi elle convolera deux nouvelles fois.


Étrangement Peter Lawford suivra sensiblement le même chemin, se mariant 3 fois, dans un laps de temps de plus en plus court entre la rencontre avec sa nouvelle épouse et la cérémonie et avec des femmes de plus en plus jeunes. La dernière avait 17 ans alors qu'il approchait les 61.

Il décédera en 1984, un peu usé par l'alcool et la drogue et surtout sans avoir le temps d'admirer le comeback fracassant de June Allyson en égérie des couches pour adultes incontinents "Depend". La production était moins prestigieuse qu'un film MGM mais le résultat tout autant bourré d'optimisme. Et c'est finalement ce qui importe, non ?

Le String de la semaine.

Même si l'idée semble impossible, on peut cependant être suave en string. Chaque semaine, la preuve en image.



Et cette semaine, notre ami le String se donne 45 secondes pour reconstituer la grosse pelote d'origine.

Le Brushing du jour.


Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette trois cent huitième édition, Debbie Harry nous propose un modèle intitulé "Le crêpé oxygéné".

C'est lundi !



Suaves visiteurs, ça y est, l'hiver est là. Et comme il n'est pas question que nous vous perdions à cause d'une vilaine grippe ou d'un refroidissement, oublions exceptionnellement la coordination et ne songeons qu'à nous protéger du froid. Aussi avant de sortir, avez-vous songé à vous couvrir chaudement ?

dimanche 29 janvier 2012

Une caresse avant de nous quitter.



C'était la dix-septième édition de "Soyons-Suave Weekend". A la semaine prochaine.

La promenade du dimanche.

Puisqu'il n'est pas conseillé de rester une journée entière entre quatre murs et que l'air frais est en tout point salutaire, Soyons-Suave vous propose d'aller vous aventurer dans de nouvelles contrées découvrir d'autres suaves horizons.


Vous le connaissez peut-être déjà, vous serez sans doute ravi d'y retourner et si c'est une découverte, nous envions un peu vos regards interloqués : "Lazertits" est un site qui tient ses promesses en ne proposant que des seins et des rayons lazers, les seconds provenant des premiers.

Crée en 2010, "Lazertits" se décline depuis en tee-shirts, fanpages et même en bande-dessinée, peut-être parce que ce n'est pas qu'un site mais un concept. Ses créateurs sont d'ailleurs très clairs sur ce point : il s'agit d'une véritable révolution, la libération des poitrines qui peuvent désormais, non plus simplement brûler leurs soutient gorges, mais les faire fondre, par de magnifiques rayons aux couleurs chamarrées.







Rejoignez donc l'Histoire en marche, il n'est pas trop tard et merci à "Lazertits" de nous avoir confirmé que Jayne Mansfield était en fait, comme nous le supposions, non une simple femme mais une super-héroïne.

Et maintenant dansons !


La touche Brazil sans laquelle un dimanche n'est pas vraiment suave. Evoquerons-nous à nouveau que la Bossa Nova n'a pas de frontière ? Non. Car se répéter n'est pas suave.

Les très suaves heures de l'histoire contemporaine : le jour où Vera Miles déçut son mentor et loupa le rôle de sa vie.


En 1958, Vera Miles, née Vera Ralston, a toutes les raisons d'être heureuse. Divorcée de son premier époux et père de ses deux enfants, elle est de nouveau amoureuse. Et sa carrière, commencée en 1951 par des apparitions le plus souvent non créditées au générique, est, enfin, en train de mener quelque part.

Et pour quelqu'un qui a débuté dans les concours de beauté en étant successivement Miss Chambre de Commerce, Miss Pamplemousse et Miss Margarine, c'est une belle revanche que de tourner à présent avec d'illustres réalisateurs comme John Ford ou Alfred Hitchcock.



La rencontre avec ce dernier a eu lieu sur le plateau du premier épisode du "Alfred Hitchcock presents", série télévisée qui va rendre incontournable sir Alfred, sans doute premier réalisateur dont le visage et la silhouette sont désormais connues de tous. Hitchcock, depuis 1955, est en panne de blondes. Par une ironie du destin, il vient de perdre Grace Kelly de la même façon qu'Ingrid Bergman lui avait échappé : elle a préféré l'amour au cinéma et sa collaboration imposée par le studio avec Doris Day sur "L'homme qui en savait trop" lui a confirmé qu'il devait trouver une nouvelle protégée.

Vera Miles, bien que beaucoup moins glamour, ne manque pas de qualités. Impressionné par son jeu, Hitchcock décide de la prendre sous contrat exclusif. Pendant 5 ans elle va désormais lui appartenir, ce qui excite la presse qui voit en elle la nouvelle Grace Kelly.


L'intronisation de Vera Miles comme nouvelle égérie hitchcockienne a lieu en 1956 dans "Le faux coupable", film pour lequel elle sera couverte d'éloges mais qui met surtout l'accent sur sa palette dramatique et non sa possible sexualité ambiguë, marque de fabrique des blondes du maître, incarnations du feu sous la glace ou du volcan sous la banquise.



"Le faux coupable" est en fait un galop d'essai. Vera Miles, qui a déjà séduit Hitchcock sur le petit écran vient de lui confirmer qu'elle est prête pour un rôle d'envergure, ce sur quoi il travaille depuis un an.

Paru en 1954, le roman "D'entre les morts" des duettistes de la plume Boileau et Narcejac a immédiatement intéressé le réalisateur qui en a acheté les droits et fait réalisé l'adaptation par Samuel Taylor, auteur du scénario de "Sabrina" de Billy Wilder et Alec Coppel, futur auteur de "The Gazebo" qui deviendra "Jo" avec Louis de Funes en 1971.


"From among the dead", qui ne deviendra "Sueurs froides" que 6 mois avant sa sortie, est un projet ambitieux, érotiquement chargé et au rôle féminin principal complexe puisque l'actrice doit incarner non pas un mais deux rôles, à priori aux antipodes. Le personnage de Madeleine doit, de plus, posséder une beauté mystérieuse, à la fois irrésistible et insaisissable, ce que n'est pas tout à fait Vera Miles.

Pendant de longs mois, Hitchcock va donc travailler avec elle, l'essentiel de leurs séances consistant à changer l'image de l'actrice, ce qui va se faire avec l'aide de la costumière Edith Head. Vera Miles change de garde-robe, de couleur de cheveux, de style, ce qui n'est pas forcément pour lui plaire. Mais elle a conscience que "Sueurs froides" est sans doute le rôle de sa vie, c'est en tout cas ce que ne cesse de lui répéter Hitchcock, aussi elle s'exécute sans dire un mot.


Métamorphosée, Vera Miles entame, malgré tout sourire aux lèvres, la préparation de "Sueurs froides" par les traditionnelles séances photos et essayages au cours desquelles il n'échappe à personne que Hitchcock a véritablement trouvé une nouvelle Grace Kelly.



L'actrice va également passer de longues heures à poser pour ce qui est un des éléments clefs du film, le portrait que son personnage vient contempler dans le musée de San Francisco et qui laisse supposer qu'elle est, peut-être, la réincarnation d'une femme décédée depuis longtemps.

L'histoire raconte que le peintre préposé aux pinceaux tomba littéralement amoureux de Vera Miles lors de leurs séances et se montra difficile à convaincre lorsqu'il dut recommencer son oeuvre avec un autre visage mais n'anticipons pas.


C'est alors qu'intervient le sculptural monsieur en pagne ci-dessus, qui n'a rien à voir avec "Sueurs froides" mais avec Vera Miles puisqu'il l'a épousé en 1954. Gordon Scott, ancien maître-nageur, a repris le rôle de Tarzan après Lex Barker et depuis 1955, passe son temps à demi nu, avec un certain succès. Il est généralement considéré comme le meilleur seigneur de la jungle après Johnny Weissmüller.

C'est d'ailleurs sur le plateau de "Tarzan's Hidden jungle" qu'il a rencontré Vera, coup de foudre qui amena à un mariage dans les mois qui suivirent. Comment intervient-il dans l'histoire de "Sueurs froides" ? De façon assez simple : au cours de la préparation du film, Vera Miles découvre qu'elle est enceinte. Lorsqu'elle l'annonce à Hitchcock, celui-ci est effondré. Il ne voit pas comment elle peut décemment faire partie du tournage. Comme il le précisera plus tard à François Truffaut : "Cette grossesse me fit instantanément perdre tout l'intérêt que j'avais pour elle".



Les chemins qui menèrent au remplacement de Vera Miles par Kim Novak ont été abondamment commentés, par Hitchcock lui-même et par ses spécialistes. Kim Novak n'en fit pas de mystère non plus : elle fut imposée par Harry Cohn, patron de la Columbia qui tenait Hitchcock puisqu'il avait également Henry Fonda sous contrat.

Ce qui n'est pas totalement clair est du domaine du timing : visiblement, des tractations concernant Kim Novak, commencèrent, entre la Paramount, productrice du film et Harry Cohn, alors que Vera Miles était encore là. Personne, mis à part Hitchcock, ne croyait en ses possibles qualités de star et alors que le tournage n'avait pas encore débuté, on songeait déjà à la remplacer. L'annonce de sa grossesse, si elle dévasta Hitchcock, arrangea donc tout le monde.


"Sueurs froides" est sans conteste l'un des films les plus marquants de la filmographie d'Hitchcock et peut-être LE film de celle de Kim Novak. Que leur collaboration fut tendue n'enlève rien au résultat, dont on ne peut que se demander ce qu'il aurait été si Vera Miles ne s'était montrée si fertile.

La rancoeur de Hitchcock sera de courte durée puisqu'il fera de nouveau appel à elle pour "Psychose", alors que le contrat les liant venait pourtant d'expirer. Mais en lui confiant le rôle de la soeur de Janet Leigh, le réalisateur faisait d'elle un personnage secondaire, qui fut de toutes les façons totalement éclipsé par une scène de douche et la prestation d'Anthony Perkins. C'est pourtant Vera qui descend à la fin à la cave. Ce ne fut pas suffisant.



Malgré le loupé de "Sueurs froides", Vera Miles continuera d'être très active, au cinéma et surtout à la télévision mais sans jamais pouvoir prétendre au statut de star qu'elle frôla le temps de quelques essayages. En 1995, elle décida qu'il était temps de songer à la retraite et est depuis absolument invisible. Elle est toujours vivante, signe volontiers les photos qu'on lui envoie par la poste mais n'est jamais plus apparue en public.

En 1983, elle retrouva indirectement son ancien mentor, sir Alfred, en participant à "Psychose II" dans lequel elle reprit son rôle, celui de la soeur de Janet Leigh qui, 22 ans après les faits, refuse toujours de laisser Norman Bates tranquille. C'est ce qu'on appelle de la pugnacité et c'est peut-être ce qu'il faut retenir de Vera Miles. Ne jamais baisser les bras. Faire preuve de volonté. Et de dignité. Ce sont les mots exacts de Gene Kelly évoquant sa carrière dans "Chantons sous la pluie" et c'est depuis longtemps ce qui guide nos pas.

Cela ne nous avait pas marqué mais après réflexion, Vera Miles est bien une femme "Soyons-Suave".


Vous n'allez tout de même pas sortir en cheveux ?



Ce n'est pas parce que c'est le weekend qu'il ne faut pas faire un effort. Grace Jones propose l'option "Cascade".

L'Infirmière du dimanche.

Nous sommes très heureux de vous présenter notre amie, "l'infirmière du Dimanche", dont l'altruisme, le dévouement et l'uniforme virginal sauront rendre encore plus suave cette journée de célébration.


Et pour sa nouvelle journée de travail, l'Infirmière du dimanche ne sait plus du tout ce qu'elle a fait de son uniforme.