lundi 22 avril 2013

Pour le plaisir.

































Soyons-Suave est heureux de vous offrir un équipage attentionné. A la semaine prochaine et bien entendu : soyez suaves ! 

Le Quizz de Cécile de la Saga.





















Vous n'êtes pas sans savoir que nous nous absentons dès ce soir et ce, jusqu'à, au moins, mercredi prochain. Avertie de ces considérations, Cécile de la Saga a donc choisi pour vous un Quizz un peu machiavélique, dont elle pense qu'il est à même de vous occuper jusqu'à notre retour. 

Pour une fois les mots suivants ne seront pas une image : vous allez être seuls, pendant 8 jours, face à cet homme, qui n'est plus et n'est jamais apparu sur Soyons-Suave alors qu'il fut tête d'affiche et participa à une soixantaine de films. Qui est fasciné par les rideaux ?  Qui va peut-être rejoindre la chaussure à talon sur la banquette ? A vos cellules grises et bon courage. 

17 fois Cécile Cassard ?







Non, 17 fois Cécile Cassard, ce serait trop. Contentons-nous de 6 fois Kurt Russell, ce sera déjà hautement satisfaisant. 

Cache-cache : saurez-vous retrouver Mies Van Der Rohe dans cette photo ?

































Gagné ! Il était derrière sa maquette ! Quel farceur quand même...

Et maintenant dansons !



Tiens ? Depeche Mode met des talons maintenant ?... Sommes-nous bêtes, ce ne sont que nos ukrainiens préférés... en fait les seuls ukrainiens que nous connaissions pour tout dire...

Pendant ce temps à Cracovie...

































Juliette est une petite cachottière .. mais notre suave Maharané Claire veille... 

La fin du Quizz de Bruno.



















Youpi n'hésitons-nous pas à lancer : Marjorie Main n'est pas oubliée et Céline de la Saga est de retour. Deux petites heures auront été nécessaires à déjouer le Quizz de Bruno qui n'était d'ailleurs pas dupe. Peut-on seulement oublier de tels bouillonnés de velours bleu et un tel travail de tapissier sur des fauteuils ? 

Quand, en plus, la capture est extraite du "Ciel peut attendre" de Lubitsch, c'est alors pratiquement un cadeau. Céline, vous n'aimez pas Holly Hunter mais reconnaissez, même de dos, Marjorie Main. Malgré vos réticences vous ne pouvez lutter : vous êtes suave ! 



Même avec la meilleure volonté du monde, il est impossible de ne pas aimer "Heaven can wait" et on est obligé de reconnaître que Marjorie Main était aussi nécessaire aux comédies MGM qu'un parolier décent à Lara Fabian. 

Nous n'en dirons pas plus sur Marjorie puisqu'elle sera très prochainement dans les Suaves Heures de l'histoire contemporaine, rubrique qu'elle pourrait animer à elle-seule pendant de longs mois. Souvenons-nous simplement que pour une femme qui n'eut, dans la vraie vie, jamais d'enfant, elle possède sans doute la lignée la plus suave du cinéma. 



















Bogart ? Barbara Stanwyck ? Gene Tierney ? Qu'elle eut donc respectivement à 9, 17 et 30 ans ?

Rêvons aux réunions de famille... Encore eut-il fallu que l'on pensât à nous inviter...

Le String de la semaine.

Même si l'idée semble impossible, on peut être suave en string. Chaque lundi, la preuve en image. 

































Et cette semaine, notre amoureux de la ficelle se dit qu'entre Batman, Superman et Spiderman, il y a une place pour SuperString. 

Le Brushing du jour.

































Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette quatre cent cinquante deuxième édition, Winona Ryder présente le modèle intitulé "16 going on 17".  

C'est lundi !

































Les bourgeons bourgeonnent, bientôt les fleurs seront en fleurs et nous sommes à 24h d'une petite semaine de vacances. Est-ce à dire que la météorologie peut bien faire ce qu'elle veut pour les 7 jours à venir ? N'allons pas jusque là et avant de sortir, songez à être suave, encore plus suave, toujours suave. 

dimanche 21 avril 2013

Une caresse avant de se quitter.

































C'était le 71e numéro de "Soyons-Suave weekend". Nous ne vous disons pas à la semaine prochaine mais à dans 15 jours. Encore des vacances ? Encore des vacances ! 

La promenade du dimanche.

Puisqu'il n'est pas conseillé de rester une journée entière entre quatre murs et que l'air frais est en tout point salutaire, "Soyons-Suave weekend" vous propose d'aller vous aventurer dans de nouvelles contrées, découvrir d'autres suaves horizons. 







"If it's hip it's here", en gros "Si c'est dans le vent, c'est chez nous", fait partie de ces sites, comme il en existe des dizaines, qui recensent tout ce qui leur semble un peu novateur dans des domaines aussi variés que l'architecture, le design ou la musique.  Novateur n'est d'ailleurs pas le terme approprié, cool serait plus juste.  Mais selon quels critères ? Eh bien ceux du site qui annonce dès son titre sa philosophie : est cool ce qui est chez nous. 

Bien sûr on peut souvent n'être pas d'accord, ou déçus, ou indifférents mais parfois l'oeil frise et le sourire s'épanouit. Une ballade chez "If it's hip it's here" est totalement justifiée, ne serait-ce que par leur sélection de sandwich à la manière des grands maîtres de l'art contemporain. Et ça tombe bien, bientôt midi. 





















Oublions le poulet-crudités et régalons-nous d'un, dans l'ordre, Mondrian, Hirst, Rothko, Pollock ou O'Keeffe. 

Et ce qui est formidable c'est que si vous choisissez de ne pas consommer sur place, vous repartirez en prime avec un Christo. Offert pas la maison. Et ça, c'est très suave. 


Et maintenant dansons !



La touche Brazil sans laquelle un dimanche n'est pas totalement suave tape sur des bambous mais ce n'est pas numéro 1... peut-être parce que ce ne sont pas vraiment des bambous ? 

Les très suaves heures de l'histoire contemporaine : le jour où Sylvia Sidney montra qu'elle avait les doigts agiles.






















En 1968, Sylvia Sidney, actrice un peu oubliée pour ne pas dire totalement dans les choux, vit son existence prendre un tour qu'elle n'aurait pu suspecter à la suite de la publication d'un ouvrage, encore aujourd'hui fort recherché. 

Nous savons, vous et nous, que la célébrité tentée par les charmes de l'édition s'adonne généralement aux livre de recettes (voir ici) ou à ses mémoires. Dans des cas plus rares, l'actrice tente le manuel de séduction (Zsa Zsa) ou les conseils beauté (Arlene Dahl). Et de façon encore plus marginale, l'animateur télé peut avouer son amour pour la mécanique automobile (Jean-Pierre Foucault et la 2CV mais nous nous égarons). 

Sylvia, elle, ne fit rien de tout cela. 










































La déclaration d'amour de Sylvia Sidney à l'art difficile de la tapisserie surprit plus d'une personne, d'autant qu'en parcourant les pages de la chose, on découvrait qu'il s'agissait pour l'actrice non pas d'une simple toquade mais d'une passion dévorante. 

Et imaginer Sylvia affairée sur son canevas changeait considérablement l'image que tout le monde avait encore en tête : Sylvia affairée un fer à la main en train de repasser la chemise de son frère/mari/fils gangster, le rôle qui fit d'elle une star dans les années 30. Cela reste domestique, bien sûr, mais ce n'est pas exactement la même chose de s'occuper du linge sale que de broder des singes capucins sur des coussins. 






















De loin les yeux les plus tristes du cinéma américain et, d'après ses propres déclarations, payée "à la larme" par la Paramount qui ne voyait en elle qu'une victime idéale que le public adorait voir souffrir dans des films noirs, Sylvia Sidney, dont la carrière courut de 1929 à 1998 (!) connut en fait trois périodes distinctes. Elle fut donc la frêle héroïne broyée par la violence dans les années 30, puis une créature similaire mais plus glamour dans les années 40 et enfin la grand mère qui fume que tout le monde adore dans les années 80/90. 

Dans la réalité, Sylvia Sidney était tout sauf une victime. Rapidement elle acquit la réputation d'être difficile parce qu'elle refusait les rôles qui ne l'intéressaient pas et contredisait ses metteurs en scène. Maîtresse et protégée d'un des patrons de la Paramount qui quitta tout pour elle et qu'elle quitta peu après, on la disait vénale. Mariée 6 petits mois à l'éditeur Bennett Cerf, futur créateur du monstre Random House, on la jugea volage. 























D'après ce qui est expliqué dans son livre, Sylvia Sidney rencontra la tapisserie lors de son deuxième mariage, avec le comédien Luther Adler, frère de la célèbre coach Stella Adler qui apprit tout à Marlon Brando ou Robert de Niro. Les jeunes mariés voulaient un nid douillet sur la côte Est pour abriter leur amour, ils trouvèrent une ravissante bâtisse de 1780 mais comment meubler une telle antiquité ? 

Convaincue qu'elle ne trouverait pas dans le commerce de tapis mettant en valeur sa maison, Sylvia Sidney se résolue à les faire elle-même, acheta des livres, suivit des conférences et rencontra celle qui allait devenir son mentor : une restauratrice travaillant pour les tapisseries du Metropolitan Museum of Art de New-York. Disposant à présent d'une technique de haut niveau, Sylvia n'avait plus qu'à broder, tisser, croiser les fils. Ce qu'elle fit jusqu'à sa mort. 























Brodant à l'ancienne dans un style très colonial et passionnée des motifs animaliers, Sylvia Sidney parvint dans son livre à convaincre ses lecteurs que la tapisserie était fun et surtout accessible. On lui posa tant de questions suite à la parution de son ouvrage qu'en 1974, elle en fit paraître la suite, sobrement intitulée "La tapisserie, questions et réponses". Nouveau succès. 

Et c'est alors que la belle histoire du dimanche s'envole : Sylvia Sidney contribua au renouveau de la broderie aux Etats-Unis, non seulement grâce à ses deux ouvrages mais surtout parce qu'on lui proposa de commercialiser des kits de broderie, à son nom, ce qu'elle accepta de bon coeur. Sylvia Sidney devint donc une marque, pour le plus grand bonheur des coussins et des ceintures. 

























L'image que le plus grand nombre garde de Sylvia Sidney est celle de Juno dans "Beetlejuice", qui contribua à la rendre incontournable dans les années 80. L'image que nous gardons d'elle n'est pas tirée d'une de ses collaborations avec Hitchcock, Lang ou Fleischer mais du téléfilm "Un printemps de glace", première fiction consacrée en 1985 au sida.

Elle y était la seule à comprendre les tourments d'Aidan Quinn. Ajoutez à cela qu'elle brodait comme une déesse. Sylvia Sidney est une femme Soyons-Suave.


Vous n'allez tout de même pas sortir en cheveux ?

































Ce n'est pas parce que nous sommes dimanche qu'il ne faut pas faire un effort. Carly Simon montre l'exemple et propose l'option "I'm not vain". 

L'Infirmière du dimanche.

Nous sommes très heureux de vous présenter l'Infirmière du dimanche, dont l'altruisme, le sens du dévouement et l'uniforme virginal sauront rendre encore plus suave cette journée de célébration. 

































Et pour sa nouvelle journée de travail, l'Infirmière du dimanche a la confirmation qu'elle ne comprend rien à la politique mais raffole des cerisiers en fleurs. 

samedi 20 avril 2013

Un café avant de partir ?

































Noir et sans sucre pour nous, merci. 

L'idée collection du weekend.

Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, "Soyons-Suave weekend" vous suggère de temps à autre de nouvelles idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et éblouir vos amis tout en restant suaves. 

















Il y a plusieurs mois de cela, plusieurs mois... nous pouvons pratiquement dire plusieurs années et non que le temps semble interminable en votre compagnie... nous vous suggérions de vous lancer dans la photographie et de collectionner les clichés de maisons aux portes orange. 

Il faut bien commencer par quelque chose et gageons que même Avedon ne s'est pas immédiatement consacré aux créatures divines des podiums. La porte orange était un choix audacieux car la porte orange est rare. Mais elle est chaleureuse. Et cela donnait ceci : 

















Nous vous proposons ce weekend de dégainer à nouveau votre Instamatic ou votre... à combien en sommes-nous aujourd'hui... 12 millions de pixels peut-être... afin d'immortaliser la salle de cinéma, si possible vintage, si possible improbable. 

L'idée nous est venue en découvrant le travail de la photographe Sylvia Ballhause qui a sillonné l'Allemagne et une partie de l'Europe de l'Est et du Nord a la recherche de kino dignes de son objectif. Et c'est assez sensationnel. 
























Que Sylvia Ballhause ne soit pas la seule à s'intéresser aux anciens temples, toujours en activité, du 7e art est plutôt réjouissant. Et imaginez à présent ce que pourraient donner ces photos délicatement encadrées sur les murs du salon, de l'entrée ou, chic ultime, de votre salle de projection privée. Ce qui serait une bien suave mise en abyme et vous savez comme nous en sommes friands. 

Il ne vous reste plus qu'à partir hanter les cinémas, soigner vos cadrages et demander gentiment aux spectateurs de quitter la salle en silence. Afin d'être certain de la suavitude de la collection, nous avons nous-même tenté l'expérience inverse : photographier le fond d'un cinéma. Eh bien c'est beaucoup moins intéressant. Nous y avons cependant vu la lumière, comme un étrange halo qui semblait nous appeler. 
















Collectionner les salles obscures est donc intéressant ET métaphysique.