Et maintenant chantons !

Vous devez normalement commencer à le comprendre : ce qui n'en finit pas de nous fasciner, c'est à quel point une chanson peut, sur une très courte période, devenir un succès phénoménal, parfois même dans le monde entier, pour ensuite quasiment disparaître. De la même façon, nous n'en finissons pas d'être stupéfaits en découvrant la longévité de certains titres, écrits par exemple dans les années 30 et toujours présents dans les hit-parade quarante ans plus tard. 

Sur ce dernier point, nous reviendrons demain puisque nous nous intéressons aujourd'hui à la carrière internationale de "Civilization (bongo bongo bongo)", évoquée finalement dès le billet de lundi avec l'adaptation française des Soeurs Etienne, carrière qui ne s'arrêta pas qu'à la France ce dont nous nous réjouissons. 

Dès sa création, la chanson va allégrement franchir les frontières et les océans pour s'installer confortablement en Europe notamment, et devenir un tube en Italie pour Nilla Pizzi, alias la grande prêtresse du festival de San Remo ou plus simplement, la reine de la chanson italienne, que vous avez peut-être aperçue dans cet essentiel de la production cinématographique des années 50 : "La route du bonheur" et dont nous analyserons un jour les riches aventures capillaires. 

Et s'il est un autre domaine sur lequel nous nous promettons de nous pencher avec attention, c'est celui, encore très mystérieux, de la variété finlandaise, mystérieux essentiellement pour de stupides questions de maîtrise du finnois. 

Qui était par exemple Lasse Mortensen ? Un chanteur ! Pourquoi en 1963 reprendre "Civilization" ? Aucune idée. Et quel message se cache derrière cet arrangement twist ? Mystère. Inutile de dire que nous devons vraiment nous renseigner sur les stages linguistiques à Helsinki.