jeudi 19 juillet 2018

Et maintenant chantons !




Elles ne le savaient pas encore mais lorsqu'elles sortirent en 1959 cette version cha cha cha fort suave de "Teach me tonight", les soeurs De Castro fermaient une boucle ouverte en 1954 par l'enregistrement presque accidentel d'une version pas cha cha cha du tout du même "Teach me tonight" qui allait être leur plus gros succès : numéro 2 des ventes et en tout 5 millions d'exemplaires vendus. La version de 59, qui ne monta qu'à la 76ème place des hit parade, allait être leur dernier disque classé dans les meilleures ventes.

Mais ce qui est formidable avec les De Castro, c'est que cela ne signifia pas du tout la retraite, bien au contraire.  




















Élevées à la Havane mais nées pour certaines en République Dominicaine ou à Manhattan d'un père riche propriétaire terrien cubain et d'une mère américaine ancienne Ziegfeld Girl, les trois soeurs De Castro (De car papa était aristocrate) chantaient à Cuba lorsqu'elles furent littéralement exigées par Carmen Miranda pour le final de son dernier film, "Copacabana" en 1947. 

Fan des soeurs qu'elles comparaient à des bombes atomiques, Carmen les introduisit dans le milieu des night-club américains où elles se firent rapidement une réputation de Andrews Sisters cubaines, mais en beaucoup plus sexy et forcément plus hispanique. Quand elle rencontrèrent enfin le succès en 54 avec "Teach me tonight", elles avaient déjà une dizaine d'années de scène derrière elles. Aussi quand les ventes de disques se firent plus rares à partir de 59, elles continuèrent à faire ce qui était dans leur sang : chanter sur scène. 





















Reines de Las Vegas, les soeurs De Castro ne s'arrêtèrent qu'à leur mort, respectivement en 1992, 2004 et 2010, ce qu'on peut peut-être regretter, tant les derniers spectacles étaient... une expérience et les soeurs... un vague souvenir d'elles-mêmes. 

Mais jusqu'au bout elles furent drôles, ce qui n'est pas forcément la première chose qui vient à l'esprit lorsqu'on pense à elles, à l'image de ces deux chansons interprétées en 1957 pour un court métrage Universal. Combien de fois avons-nous pu regarder et écouter leur version caliente de "Birth of the blues" lors d'une baisse momentanée d'entrain ? Personne ne le sait en fait... Et cela commence à 3m00. 

2 commentaires:

Jérôme (moins anonyme) a dit…

Vous avez vu un de leurs derniers spectacles ?

soyons-suave a dit…

En vidéo Jérôme, nous sommes beaucoup trop jeunes :)