samedi 25 février 2012

L'idée collection du weekend.

Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, Soyons-Suave vous suggère de temps à autre de nouvelles idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et éblouir vos amis, tout en restant suave.


Il fut un temps où toutes les bouteilles contenant des liquides destinés à la consommation s'ornaient d'une capsule, que l'on pouvait enlever à l'aide d'un décapsuleur ou de ses molaires pour les moins à cheval sur la santé bucco-dentaire. Plus on buvait, plus on possédait de capsules, plus on devait faire d'allers et retours à l’ancêtre de la déchetterie, généralement le trottoir.

Jusqu'au jour, probablement dans les années 40 et vraisemblablement aux Etats-Unis où quelqu'un eut l'idée, non seulement de recycler son stock mais en plus de s'essayer à l'expression artistique. Le résultat fut sidérant et "l'homme en capsules" était né.


Selon nos informations, fabriquer des "hommes en capsules" fut l'un des passe-temps préférés des boys-scouts américains qui les proposaient ensuite lors de kermesses dont les fonds servaient généralement à réparer des toitures d'églises ou préparer des larges chaudrons de soupe pour les nécessiteux.

Ceci explique trois choses : pourquoi les "hommes en capsules" se trouvent en abondance aux Amériques, pourquoi aucun ne se ressemble et enfin, à quoi ils doivent leur aspect "art brut" louchant vers l'art primitif, aux confins parfois de "Est-ce fait par des handicapés ? ".

Ajoutons, mais ce n'est qu'un commentaire personnel, que cela permet peut-être également de comprendre pourquoi, dans certains cas, "L'homme en capsules" arbore un look "Ma'me Scarlett" très politiquement incorrect aujourd'hui. L'adolescent blanc et américain des années 50 était encore un peu confus en matière de représentation raciale.





Quoi qu'on en pense, si on considère que "l'homme en capsule" est unique, très vintage et peut aussi bien servir de cendrier que de coupelle à noix de cajou, on comprend aisément pourquoi il est hautement collectionnable, ce que d'autres ont réalisé puisque, d'accessible et même donné, il est devenu presque cher et à la limite de l'escroquerie, en tout cas sur Ebay.

Un conseil : on peut se laisser facilement envahir par "l'homme en capsules", qui se révèle lorsqu'il est en nombre mais occupe alors beaucoup d'espace. Nous en possédons une trentaine qui trône dans ce qui était autrefois notre salle de réunion. Mais ce n'est qu'un petit sacrifice pour jouir de son haut degré de suavitude. C'est un petit bout de l'Amérique et l'Amérique, c'est le rêve, n'est-il pas ?

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