vendredi 10 février 2012

La question suave du jour : pourquoi doit-on aimer Peter Stults ?


Vous le connaissez sans le connaître, vous l'aimez déjà alors que son patronyme vous échappe : Peter Stults est le génial créateur de la série des "What if..." qui affole à peu près tout le monde depuis le mois dernier.

Désigner new-yorkais, Peter (que nous appelons maintenant par son prénom afin de lui témoigner notre extrême admiration) a eu l'idée fort suave d'imaginer ce que seraient certains classiques du cinéma s'ils avaient été tournés il y a quelques décennies ou dans un univers parallèle où le temps se serait arrêté en 1978. Ses talents de graphistes ne rivalisant qu'avec son sens du détail, cela donne ce qui suit, des affiches que nous voudrions accrocher derechef de films que malheureusement nous ne verrons jamais. Illustrations :






Peter étant hautement recommandable et civil, il n'hésite pas une seconde à préciser que son travail, partagé par des millions d'internautes en l'espace de trois semaines, lui a été inspiré par un de ses confrères et amis, Sean Hartter, qui depuis 2009 publie sur son blog "Hartter" des détournements d'affiches.



Si il est toujours louable de préciser ses sources et de rendre à César, notons tout de même, mais cela n'engage que nous, que ce renvoi d'ascenseur n'est pas toujours flatteur pour Hartter, qui, tout en nous faisant saliver à l'idée d'un "Cloverfield" avec Sal Mineo, souffre d'une comparaison dans la réalisation avec Peter.

Clint dans "Wolverine" est éminemment excitant mais Al dans le même rôle est malgré tout bien mieux fait.


Ne craignons pas avec Peter le phénomène du coup de chance ou de l'unique idée brillante, son site professionnel et certainement sa page Facebook dévoilent d'autres réalisations irrésistibles, comme ses fausses jaquettes Criterion, la Rolls Royce de l'édition DVD aux goûts pointus et très cinéphiliques, pour des films qui n'y figureront jamais. Verhoeven par exemple ? Dans nos rêves simplement.




Avouons pour finir que nous aimons beaucoup une série un peu plus confidentielle, celle des "Classics gone B", autrement dit qui revisite de très sérieuses productions en ôtant à leur budget quelques millions de dollars. "Sur les quais" devient un lointain cousin de "L'étrange créature du lac noir", "M. Smith va au Sénat" un ersatz de "Mad Max".





Cela nous donne surtout la possibilité de voir le véritable visage de "Mary Poppins". Nous avons toujours su, en fait, qu'elle était une créature du Malin. Merci Peter de rétablir la vérité.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Etonnant. Je ne connaissais pas du tout. Merci.

Bruno