Suaves visiteurs et amis, nous adorons le Quizz, les surprises qu'il entraîne, les réponses qu'il suggère : c'est, chaque lundi, un plaisir renouvelé. Et quand, en plus, il permet l'entrée en scène d'un outsider, le frisson est à son comble. Notre belle défigurée de la semaine dernière était bien Charlotte Rampling et ce sont 8 nouvelles lettres à ajouter au Panthéon des pourfendeurs de mystères qui l'ont démasqué : Marianne, à qui nous souhaitons la bienvenue et accueillons d'une holà collégiale.
Marianne, voyez votre nom en noir sur gris sur Soyons-Suave cette semaine et recevez nos félicitations les plus sincères. Vous êtes ici chez vous et s'il vous semble que vos nouveaux collègues sont un brin chafouin, cela ne durera pas. D'ici peu, ils seront vos amis... en fait ce sont déjà vos amis.
En 1979, le photographe Olivier Giraud demandait au gratin parisien et vaguement international de grimacer devant son objectif : il en tirera "Grimaces de stars", objet hautement collectionnable aujourd'hui et dont le prix varie d'une quarantaine à parfois plus d'une centaine d'euros.
Les clichés du recueil, assez réjouissants, montrent qu'on avait de l'humour en 79 et qu'il existe des degrés dans l'art de la grimace. Si Isabelle Huppert, Bernard Blier ou Claudia Cardinale se défigurent joyeusement, Isabelle Adjani ne semble qu'anticiper de futures interventions et elle n'est pas loin, aujourd'hui, de ressembler à celle qu'elle exagérait alors.
Quid de Charlotte ? Elle est de loin celle qui inspira le plus l'objectif de Giraud, nous offrant des photos très éloignées de sa perfection habituelle.
Si Charlotte Rampling est, depuis des mois, engagée dans d'âpres discussions concernant les avantages d'avoir une mutuelle, souvenons-nous qu'elle fut et demeure, quand elle n'est pas en table ronde, une actrice hautement expérimentale, promenant un air d'indifférence polie qui prouve, en fait qu'elle n'a peur de rien.
Charlotte a posé nue, souvent, elle a été surexposée, floutée, dédoublée, déguisée et elle est toujours restée suave. Illustrations :
Doit-on s'étonner qu'il existe finalement assez peu, voire pas du tout, de photographies montrant une Marlène, une Lana, une Marilyn ou une Joan Crawford grimaçantes ? On peut le regretter mais cette absence est assez logique : quel aurait été l'intérêt de défigurer des incarnations de la perfection ?
Qui put donc se permettre un peu d'auto-dérision ? Des personnalités comiques, beaucoup plus accessibles ou incarnant le "cool" : en fait, "je grimace car je ne suis pas dupe du système dont je me moque". Martha Raye en a fait une carrière, Carmen Miranda fut une hyperbole en mouvements quant aux jeunes acteurs de la Méthode, la grimace fut obligatoire. Et avec Marlon Brando c'est pratique puisqu'elle vient même déjà encadrée.
Ce ne sera pas une surprise mais c'est à Faye Dunaway que nous devons ce qui est peut-être notre visage grimaçant préféré au monde, juste derrière celui de Glenn Close quelque part vers la fin de "Liaison fatale".
Le regard se fige, les yeux de croisent : plus de trente ans plus tard, nous ne nous en lassons pas, ce qui doit être, enfin d'après notre humble avis, le critère absolu d'une grimace réussie.
7 commentaires:
Marlon BrandI (sic) grimaçant ressemble à Jim Carey au naturel.
Bonne semaine.
Bruno
Ah nous aimons votre côté impitoyable... tout en ne voyant pas du tout ce dont vous parlez :)
Je sais, pardon !
Et alors, une petite question comme ça : pourquoi Huppert, Blier, Newman et Dean ne figurent pas dans les tags liés à ce topic ?
Bruno, qui veut tout savoir ! ;o)
Une fois encore Bruno, vos questions nous laissent perplexes...
:)
Je propose un topic : "Est-il suave d'être de mauvaise foi ?"
;o)
Bruno
mother dearest est un film génial. Faye Dunaway y est excellente. Les gens qui ont éreinté ce film et les acteurs qui y jouent sont des cons
Carmen Miranda grimaçant, ce n'est pas un pléonasme ?
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