mardi 13 juillet 2021

Et maintenant chantons !


Ce qui se trouve juste au-dessus de nous n'est pas à proprement parler la version originale de notre saga de la semaine, à savoir la chanson "I Believe in you" mais sa réinterprétation en 1971 lors de la cérémonie des Tony Awards, par son créateur, ce qui est déjà ça. 

Et si vous n'en aviez jamais entendu parler avant hier, vous venez de faire la connaissance du tube de la comédie musicale "Comment réussir des les affaires sans se fatiguer", alias "How to succeed in Business without really trying" et de son interprète principal, Robert Morse, dont nous avons toujours pensé que, né quelques années plus tard, il aurait sans doute décroché le rôle phare de Gollum dans "Le Seigneur des Anneaux"... les yeux sans doute. 







































Avec plus de 1400 représentations, 7 Tony Awards dont celui du meilleur comédien pour Robert Morse et un prix Pulitzer pour ses auteurs, "How to succeed in business without really trying" sera le triomphe de l'année théâtrale 1961, la comédie musicale qu'on ne peut pas ne pas aller voir et le show que n'attendaient plus non seulement Robert Morse (qui ne retrouvera jamais un tel degré de popularité) mais son autre interprète masculin, le vétéran Rudy Vallee, star depuis 1928 et premier crooner (à chanter avec un mégaphone). 

Et dans ce show, il était relativement compliqué d'échapper à "I believe in you", répété 3 fois et que fredonneront tous les spectateurs en sortant du théâtre. 

Chanson phare du spectacle, qui continue d'accompagner en fond sonore chacune des apparitions de Robert Morse qui a 90 ans est toujours fort actif, "I believe in you" sera bien sûr de la version cinématographique réalisée en 1967 et dans laquelle, chose assez rare, tous les acteurs de Broadway reprirent leurs rôles, y compris la délicieuse Michèle Lee, arrivée dans la troupe en 1963 et dont ce sera la première apparition sur les écrans. 


Nous réalisons que nous avons totalement négligé d'évoquer un point important de "How to succeed..." : son sujet. La pièce raconte l'ascension spectaculaire d'un laveur de vitre dans une énorme compagnie new-yorkaise, grâce à un guide pratique aux conseils pas forcément d'une grande éthique. 

Se débarrassant de collègues gênants, manipulant et mentant, Finch, le héros parvient au poste de Responsable de la publicité puis à celui de Vice-président. Tout cela est évidemment une satire qui sera, entre autre, une des sources d'inspiration de la série "Mad Men". Et l'ironie étant le sel de la vie, c'est précisément dans "Mad Men" que Robert Morse retrouvera un rôle intéressant après des années de disette. Il avait alors 76 ans. La preuve qu'il faut toujours croire un peu en soi. 





































1 commentaire:

Jérôme moins anonyme a dit…

un exemple pour nous tous !